Quand on a neuf vies, on a tendance à les risquer inutilement

Ce matin, me rendant au boulot à une heure où la plupart de mes lecteurs dormaient encore (en tous cas, ceux qui vivent dans le même fuseau horaire que moi), je vois sur la rocade et à la lueur des phares une petite masse claire dans le caniveau. « Un chat qui s’est fait écraser », me dis je. Mais pas du tout !

C’était bien un chat, sauf qu’il ne s’était pas fait écraser et qu’il a souplement, mais sans précipitation, sauté sur la bordure pour regarder passer les bagnoles, assis sans crainte à la limite de l’accotement (à un endroit où, même en plein jour et portant un gilet fluo, je ne serais pas resté).

« Un peu léger pour faire une note de blog » me suis je dit alors.

Tout à l’heure en rentrant, juste au carrefour devant l’entrée du terrain, un superbe chat (presque de la même couleur qu’un tigre blanc, avec juste un peu de gris en plus…) était assis au milieu de la route, me regardant tranquillement piler devant lui. Vous me direz, à cet endroit, vue la côte et la circulation, il ne risque pas des masses de se faire écraser.

Certes.
Sauf qu’au lieu de se barrer en courant, il s’est déplacé tranquillement pour se mettre dans l’entrée du terrain. Puis, voyant que je le suivais, il s’est poussé d’un ou deux mètres. Et il a continué comme ça sur presque toute la longueur de l’allée, soit une bonne vingtaine de mètres, avançant un peu, s’arrêtant, constatant d’un coup d’œil placide que le Tonnerre mécanique l’avait encore suivi, reprenant sa progression d’un poil, voyant que j’avais toujours de la suite dans les idées, etc…

Peu après le robinet d’eau, il a fini par se glisser sous la haie du bas. Et s’est encore arrêté pour me regarder passer…

Y a pas à dire, celui-là, il n’a pas peur des bagnoles…
Mais l’intrépidité n’éliminant pas le danger, j’espère pour lui qu’il ne finira pas lamentablement écrasé sur la chaussée.

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