Hastur l’indicible

J’ai déjà dû vous dire que mon prédécesseur dans mon poste actuel était un individu déplorable sur le plan des relations humaines, au moins avec ses subordonné(e)s.

Entre autres hauts faits, il s’est visiblement acharné sur l’une d’elles, jusqu’à la limite du harcèlement moral, avec pour conséquence qu’elle en a été plus ou moins traumatisée et a eu besoin de vider profusément son sac dans des oreilles attentives et compatissantes (si vous me permettez l’expression) ; les miennes, en particulier (mais, heureusement pour moi, pas seulement).

D’ailleurs, c’en est arrivé à un point où j’ai l’impression qu’elle se fait plus de mal que de bien à toujours ressasser les mêmes vieilles histoires (même si la fréquence à laquelle elles reviennent dans sa conversation a fini par nettement baisser).

Ce matin, elle m’a encore parlé de lui. Mais cette fois-ci, nouveauté, elle l’a désigné par l’expression « celui dont on ne doit pas dire le nom » (ou quelque chose d’approchant, j’ai un doute soudain).

J’ai failli faire une allusion lovecraftienne, mais je me suis retenu, craignant qu’elle ne tombe à plat (ou, pire, qu’elle aboutisse à me cataloguer comme amateur d’HPL, ce qui n’est pas franchement le cas).

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