Des irremplaçables, y en a plein les cimetières

Les vieux employés qui savent où tout se trouve finissent par mourir, tout comme les mouches qui ponctuent les toiles d’araignée épaisses sur les fenêtres crasseuses. Les jeunes, dans ce monde bruyant de tours bourdonnants, d’ateliers de peinture et d’établis en fouillis, n’ont pas le temps d’explorer.

Terry Pratchett, Procrastination

Ça m’a rappelé le boulot.
Dans mon poste précédent, où je suis quand même resté quelques années, je n’ai jamais trouvé (ni pris) le temps de ranger l’armoire où mon prédécesseur rangeait des tas de papiers. Je voulais le faire « un jour » et puis j’ai foutu le camp avant. J’avais pourtant vite rangé les tiroirs du bureau pour y mettre mes propres dossiers… mais ça, je pouvais le faire assis.
Dans mon poste actuel, je n’ai pas de tiroirs sous mon bureau, mais je n’ai toujours pas fini d’explorer le contenu de l’armoire. J’ai juste dégagé la place pour mes dossiers à moi.
Et je me disais justement il y a quelques temps qu’il faudrait bien que je trie le reste… « un jour ». Surtout que je compte bien rester ici nettement plus longtemps que dans mon précédent poste (et encore plus longtemps que prévu peut-être, vu ce qu’on nous prépare pour nos hypothétiques retraites).

De toutes façons, toutes ces paperasses ne servent pas à grand-chose.
L’important, c’est le savoir-faire et les connaissances acquises avec l’expérience d’un poste précis, quelque chose qui est délicat à transmettre (quand seulement on en a l’occasion) et avec lequel on part généralement. Sans que le service s’arrête de fonctionner.

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