Tout à revoir…

Quinze ans ou presque après mon précédent enseignement en la matière, j’ai réussi à obtenir du boulot qu’on me fasse suivre une nouvelle formation au secourisme.
Je pensais naïvement qu’il s’agirait simplement de raviver de vieilles connaissances enfouies au fond de ma mémoire faute d’occasions de les mettre en pratique (ce qui, de vous à moi, ne me chagrine pas franchement). Mais c’est loin d’être le cas : en quinze ans, TOUT ou presque a changé, et jusque dans les fondamentaux : de la position latérale de sécurité et de la manière d’y placer une personne (avec le mode opératoire actuel, j’aurais été recalé à l’époque) à la fréquence des massages cardiaques et des insufflations sur une victime d’arrêt cardio-respiratoire, sans parler de la technique de massage cardiaque chez l’enfant ou le nourrisson…
Et même le matos a évolué : non seulement « de mon temps » il n’y avait pas de défibrillateurs (ou du moins, on ne nous apprenait pas à nous en servir), mais même pour le bouche-à-bouche sont apparus des systèmes qui évitent de suçoter la bave de l’élève précédent ou le désinfectant utilisé entretemps (et qui, bien sûr, sur le terrain, permettent de pratiquer le bouche-à-bouche sans hésitation même sur un cradingue puant la vinasse et la gerbe, ou même sur une gueule cassée).
Du coup, moi qui voulais réviser mes anciens cours avant le début du stage (et qui n’ai pas eu le temps de le faire ce ouéquande), je me demande si ça vaut le coup que j’y rejette un œil, plutôt que de tout réapprendre du début (déjà, entre les années ’70 et ’90, pas mal de choses avaient évolué, mais ça m’avait nettement moins gêné…).
Et accessoirement, avec les confusions que doivent engendrer ces changements dans l’esprit des secouristes de longue date (sans parler que ça devrait encore changer l’année prochaine), je me demande si la plupart d’entre nous seraient réellement efficaces en portant secours à quelqu’un, ou si ce ne serait pas simplement « le geste qui compte ».
J’espère en tous cas ne pas me faire recaler si jamais je mélange ancienne et nouvelle méthodes.

Ce contenu a été publié dans On n'a pas des métiers faciles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *