Une version papier, pour quoi faire ?

Il y a quelques jours seulement, j’étais prêt à poster un billet sur le dernier numéro de la nouvelle formule de « Casus Belli », celui de mai-juin 2012, pour faire remarquer que, si la version électronique était apparemment sortie en mai (me semble t-il ; il y a un sacré moment à l’échelle de nos vies en ligne trépidantes, en tous cas), la version papier, elle, se faisait toujours attendre, et que je doutais finalement qu’elle paraisse un jour (et pour quoi faire, puisque vus les retards de parution très blackbookiens du canard, l’intérêt de sortir cette version papier au moment où devrait théoriquement être paru le numéro suivant n’était pas flagrant).

Et puis, j’ai vu chez le voisin, le jour où j’allais mettre par écrit ma mauvaise humeur à ce sujet, que la version papier avait fini par sortir. J’ai donc rengainé mon fiel et me suis procuré la bête, qui est arrivée à bon port tout à l’heure.

Je ne l’ai pas encore lue : je veux en finir avec Dead Reign avant. Je l’ai à peine feuilletée. Mais je me pose d’ores et déjà vraiment la question de savoir si ça vaut le coup pour moi de continuer à courir après pour les (éventuels) prochains numéros. Car si on se résume :
– un numéro de mai-juin qui n’arrive que mi-juillet, donc une actu quelque peu réchauffée (et ne me parlez pas d’acheter la version *.pdf, elle ne m’apportera rien que je ne puisse déjà trouver moi-même gratuitement en ligne ; c’est le papier qui fait la différence, et l’intérêt de la chose) ;
– des jeux traités qui dans leur immense majorité, ne m’intéressent pas (je ne peux pas encore le dire pour le présent numéro, mais c’était bien le cas pour les deux précédents) ;
– des articles dont je ne suis pas non plus le cœur de cible, voire qui ne m’intéressent carrément pas (là encore, pour les numéros précédents) ;
– une actu qui ne traite pas des rares JdR encore vivants qui m’intéressent (même remarque) ;
– pas d’actualité de la SF (quand la page de Roland C. Wagner était l’un de mes principaux centres d’intérêt dans le Casus Belli originel) (même remarque) ;
– et dans le présent numéro, un Kroc le Bô absolument indigent.
Où serait l’intérêt pour moi de continuer les frais, au delà de la nostalgie d’une époque bien révolue et d’une revue dont l’actuelle homonyme n’est plus au mieux qu’un bien lointain et pâle reflet ?

Peut-être que ma lecture m’apportera une réponse.

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2 réponses à Une version papier, pour quoi faire ?

  1. Asmodeus dit :

    Pareil, je ne croyais plus à la version papier quand j’ai vu que notre voisin commun l’avait reçu en dur. Qui par ailleurs, le dit voisin, a un bon fournisseur car immédiatement après la parution de l’article je suis allé quémander ma came dans la petite boutique du coin et il ne l’avait pas encore (1 semaine et demi d’attente supplémentaire).

    L’ayant donc acheté et lu en diagonale, je ferais un peu le même constat que toi :
    – trop de délais de parution
    – la majorité des jeux présentés (hormis Cthulhu) ne m’intéressent pas en tant que tel
    – l’actu ne traite pas ou peu des jeux qui m’intéressent (Ars Magica, Glorantha)
    – 9€50 c’est pas donné (même si il y’a 250 petites page)
    – une chose que j’ai détesté : page 8 il y’a une présentation d’une dague de sacrifice en papier à imprimer, découper et plier soi même avec pour mention vu sur la toile. Merci bien, il aurait pas pu faire l’effort de donner une URL (ça m’énerve ce genre d’info à moité donnée).

    Mais c’est une revue papier en français qui parle jeux de rôles et il n’y en a pas tant que ça. Cela me permet aussi de continuer à avoir un aperçu global de l’univers rôlistique, des parutions. Comme de toute façon il n’y a plus rien en boutique niveau JdR (et que je ne vais plus en boutique), je n’ai plus guère de moyens de m’informer de la production rôlistique. Les quelques Blogs que je fréquente en français sont spécialisé (heureusement d’ailleurs) et non généraliste.

    Et puis vu le pavé que c’est, pendant 2 voir 3 semaines en lisant la revue par petit bout, je « baigne » dans une atmosphère rôlistique qui me rappelle ma jeunesse (c’est peut-être ma madeleine à moi). Et je dois dire que c’est assez agréable.

    Je crois, pour attirer les vieux loups rôlistiques que nous sommes, qu’il lui manque un peu de personnalité et de charme. Il faudrait des billets, pages d’humeur ou chronique qui ne parle pas que du Jeux de Rôles (jadis comme tu l’a si bien cité celle de Roland C. Wagner était très bien).

    Pour conclure, la revue a de gros défauts (que tu as cité) mais j’aime son coté généraliste et cette saveur un peu suranné qui s’en dégage. Je crois que je continuerais à en reprendre un peu (jusqu’à ce que je me lasse sauf que quand je commence une collection……..).

    • Imaginos dit :

      (encore un commentaire bloqué par l’antispam, sans que je comprenne pourquoi…) :-(

      > – une chose que j’ai détesté : page 8 il y’a une présentation d’une dague de sacrifice en papier à imprimer, découper et plier soi même avec pour mention vu sur la toile. Merci bien, il aurait pas pu faire l’effort de donner une URL (ça m’énerve ce genre d’info à moité donnée).
      Je n’ai toujours pas lu le canard, donc je n’ai pas encore lu ça, mais tel que tu le décris, c’est vraiment du foutage de gueule. J’ose espérer que c’est une erreur de maquette qui a fait sauter le lien, quelque chose de ce genre… :-\

      > Mais c’est une revue papier en français qui parle jeux de rôles et il n’y en a pas tant que ça.
      Oui, mais : en avons nous VRAIMENT besoin, à l’âge d’internet universellement répandu ?
      Voir ce billet et ses commentaires…

      > Cela me permet aussi de continuer à avoir un aperçu global de l’univers rôlistique, des parutions.
      En V.F., peut-être.
      En V.O., jusqu’à présent, on était vraiment très loin du compte…

      > Et puis vu le pavé que c’est, pendant 2 voir 3 semaines en lisant la revue par petit bout, je “baigne” dans une atmosphère rôlistique qui me rappelle ma jeunesse (c’est peut-être ma madeleine à moi). Et je dois dire que c’est assez agréable.
      Je crois que tout est là : nous continuons désespérément à jeter un œil à ce qui sort sous l’étiquette CB pour des raisons qui sont purement nostalgiques. Car objectivement, l’intérêt de ce machin pour nous est très très faible.
      Voir mes commentaires sur le lancement de la version précédente du titre.

      Pour le reste, on en parlera mieux d’ici quelques temps, quand j’aurai lu et kroniqué ce nouveau numéro.

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