Kro en résumé : Traveller5

Core Rules
Traveller5
Science-Fiction Adventures in the Far Future
Marc Miller
ISBN 978-155878000-2
© 2013 Far Future Enterprises
656 pages

Dernière édition en date de Travellertraveller5T5, c’est Marc Miller qui te déverse sur la table un tombereau d’idées de règles de plus de 650 pages en te disant « démerde toi avec ça, vois si tu peux en tirer un jeu de SF exploitable et crée ton propre mode d’emploi, moi j’essaie même pas mais crois moi fils, ça marche » (et là, franchement, j’aimerais bien voir ça : je suis intimement persuadé que n’importe qui de normalement constitué mais quand même suffisamment ravagé pour vouloir utiliser T5 le fait en jetant une partie non négligeable du contenu des règles et en faisant principalement du pifométrique (ou alors en reprenant de fond en comble le bouquin) ; il me parait impossible, même pour un jeune de seize à dix-huit ans faisant des études scientifiques et à fond dans le JdR, de maîtriser T5 tel qu’il est écrit ; alors un quadragénaire chroniquement débordé et à la fréquence de jeu occasionnelle, c’est même pas la peine d’y penser). Ce n’est même pas un JdR plus ou moins en kit à la GURPS, où on prend certaines règles et on en laisse d’autres en fonction de ses besoins : c’est juste le kit, sans polissage, sans JdR, sans mode d’emploi et sans tube d’aspirine. Et c’est purement imbitable. Incompréhensible. Ce n’est pas un jeu, c’est une boîte à outils, principalement constituée d’un impressionnant recueil de tables.
Et donc, ma conclusion tient en trois lettres : NON. C’est tout simplement pas possible. C’est une blague, c’est pour faire patienter les amateurs de Traveller en attendant que le vrai T5 finisse par sortir, mais ça ne peut pas être vrai…
Les seuls bons points, c’est, d’une part que pour le MJ qui est disposé à effectivement mettre les mains dans le cambouis et à utiliser tout ça pour monter lui-même son propre Traveller (ou à en cannibaliser des morceaux pour compléter un autre système de jeu de SF), ça peut effectivement être intéressant (d’ailleurs ça m’aurait certainement passionné il y a vingt ou vingt-cinq ans) ; et d’autre part, qu’il émane du bouquin un vague parfum travellerien (mais ceux pour qui c’est un argument de vente ont en principe déjà tout ce qu’il leur faut en stock et n’ont pas besoin de ce… ce truc indicible).
Je savais avant même de me procurer le jeu que je serais déçu. Mais je ne me doutais pas que ce serait à ce point là.

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