Était ce vraiment la peine que je réponde ?

Sortant du boulot bien tard et de mauvais poil, je suis passé en fin d’aprème faire mes courses à la grande surface où j’ai mes habitudes.
Me garant, j’avais repéré le manège d’une femme qui abordait les clients sur le parking, a priori pour leur extorquer de l’argent pour une cause quelconque, ou au moins leur signature sur une pétition. N’aimant pas les tapeurs, je suis allé chercher un chariot à un autre endroit que là où elle baratinait sa présente victime, puis me suis dirigé vers l’entrée du magasin, devant malheureusement pour ce faire passer à portée de crochets de l’écornifleuse. Par précaution, j’avais endossé une mine de circonstance, une de mes plus belles sales gueules, qui fait peur aux enfants dans la rue et incite généralement les emmerdeurs dans son genre à y réfléchir à deux fois avant de m’aborder pour m’importuner.
La femme n’était visiblement pas du genre à réfléchir tout court, puisque faisant fi de mon expression peu engageante, elle s’est dirigée droit vers moi en m’interpellant ainsi :

« Bonjour, est ce que je peux vous poser une petite question ? »

(j’ai un doute sur le « est ce que », mais pas sur le reste, et surtout pas sur le point d’interrogation)

Je comptais initialement passer sans répondre, mais devant la stupidité de la phrase, j’ai lâché une évidence :

« C’est déjà fait. »

Après tout, c’était peut-être la réponse qu’elle attendait, car elle n’a pas insisté. Et quand je suis ressorti du magasin quelques minutes plus tard, elle avait disparu, ce qui m’a fort heureusement évité de devoir refaire un numéro dans le même genre.

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2 réponses à Était ce vraiment la peine que je réponde ?

  1. Tororo dit :

    Hé bien voilà, ce n’est pas si difficile que ça de socialiser. ^___^

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