Minet râle

Occupé hier aprème à désherber et à bêcher une partie de mon potager, j’ai soudain entendu miauler derrière moi. Je me suis redressé pour regarder, et ai vu sur le mur d’enceinte à côté de la dépendance, à quelques mètres de moi, un gros chat un peu rouquin qui me regardait.
Comme je ne le connaissais pas (je l’avais sûrement déjà vu passer dans le jardin en regardant par une fenêtre, mais nous n’avions jamais encore été face à face), j’étais surpris qu’il s’adresse ainsi à moi, au lieu de m’observer de loin silencieusement et de me contourner en se tenant soigneusement à distance ; même mon chieur du printemps dernier, qui est pourtant relativement familier et peu farouche (mais que je n’ai d’ailleurs pas revu depuis quelques jours), ne me parle pas.
Je lui ai répondu, puis je me suis remis au travail, me demandant s’il allait descendre de son perchoir pour venir inspecter mon travail (qui doit ressembler pour lui à un immense et confortable chiotte). Mais me retournant à nouveau quelques instants plus tard, il avait disparu.
Quelques minutes plus tard, j’ai eu l’explication : ce n’était probablement pas à moi qu’il parlait, puisqu’en me déplaçant (donc en changeant de point de vue), je l’ai retrouvé sur le toit du hangar du voisin, en compagnie d’un de ses congénères, les deux se regardant en chats de faïence… Je présume donc qu’en réalité, c’était à ce comparse qu’il s’adressait.

Ce contenu a été publié dans Elle est pas belle, la vie ?, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *