Les branleurs ne sont pas ceux qu’on pense…

Tous les ans, on doit se coltiner au boulot un certain nombre de prélèvements à faire analyser, à étaler à peu près régulièrement sur toute l’année civile (sachant qu’on nous fixe le nombre de prélèvements à réaliser, mais qu’on nous laisse complètement autonomes pour ce qui est du planning de réalisation). C’est banal, c’est rentré dans les mœurs et c’est la routine pour mon équipe.
Ce matin, la cheffe de service me transfère un courriel venant d’au-dessus, où on se plaint de la mauvaise organisation de nos prélèvements cette année. Un peu surpris (car si dans certaines usines c’est plus ou moins bien géré, ici c’est carré), j’examine le détail de la réclamation, et tombe des nues : en date du 17 juillet 2015, la réclamation se base sur un bilan réalisé le 4 mai 2015 (donc presque deux mois et demi auparavant) pour s’offusquer que, je cite de mémoire, à la moitié du deuxième trimestre on n’ait pas réalisé 37,5 % de l’objectif de cette année.
Après avoir refermé ma messagerie pour ne pas répondre à chaud, ce qui, outré comme je l’étais, n’aurait sans doute pas été une bonne idée, j’ai fait une réponse à tiède pour déclarer que cette réclamation était ridicule pour plusieurs raisons (dont le fait que le plan n’avait pas pu commencer début janvier, faute d’avoir perçu le matériel nécessaire) et insistant bien sur le fait que, nonobstant le fait que le premier mai (férié) tombait cette année un vendredi, au 4 mai on était encore bien loin de la moitié du second trimestre, et également que baser une telle réclamation sur un bilan obsolète datant de deux mois et demi (soit, selon leur mode de calcul, d’un trimestre et quart environ) était une connerie sans nom (pasqu’il aurait suffi de consulter le bilan au premier juillet pour constatait qu’on était alors à 50 % de réalisation, comme attendu).
Je me suis abstenu d’ajouter (ou plutôt, je l’ai effacé de mon msg avant de l’envoyer) que si des gens dans des bureaux n’avaient rien de mieux à faire que des réclamations infondées au bout d’un délai de deux mois et demi, ils n’avaient qu’à descendre sur le terrain pour nous aider à faire ces fameux prélèvements.
Mais j’ai quand même eu la (relative) surprise d’apprendre en retour par la cheffe qu’elle était bien d’accord avec mes arguments et qu’une réponse officielle sur les mêmes bases avait déjà été envoyée.
Doit quand même y avoir quelque part dans un bureau quelqu’un qui s’ennuie cet été. Mais dans le fond, j’aime autant qu’on ne me l’envoie pas ici pour nous filer un coup de main, pasque je le soupçonne d’être un sacré c*nnard doublé d’un incompétent de première.

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