Kro en résumé : la trilogie Skyway

Starrigger
John DeChancie
Open Road Integrated Media, Inc.
ISBN 978-1-4976-4871-5
© 1983 John DeChancie
301 pages

En réalité, le logo de l'éditeur ne figure pas sur la couverture

En réalité, le logo de l’éditeur ne figure pas sur la couverture

Red Limit Freeway
John DeChancie
Ace Science Fiction Books
ISBN 0-441-71122-7
© 1984 John DeChancie
280 pagesredlimitfreewayParadox Alley
A Starrigger Adventure
John DeChancie
Open Road Integrated Media, Inc.
ISBN 978-1-4976-3989-8
© 1987 John DeChancie
326 pagesparadoxalleyTrilogie de SF en anglais

C’est une histoire de camionneur interstellaire, qui se passe autour de 2100. Les camions ne circulent pas réellement dans l’espace mais passent par des portails (gates) et se retrouvent instantanément sur une autre planète. Bien entendu, on évite en général de passer un portail au hasard, pasque si on ne sait pas où il mène, on ne sait pas non plus comment on pourra revenir de la destination. Ces portails sont reliés entre eux par un réseau d’autoroutes particulières (le Skyway), construit par les Roadbuilders, dont on ne sait rien. Il n’existe pas de plan complet du Skyway, qui relie entre elles des dizaines et des dizaines de planètes. Dans le système solaire, il y a un seul portail, sur Pluton, découvert dans les années 2030. Le Skyway est tellement pratique que les voyages spatiaux ne se sont jamais vraiment développés : pratiquement personne (à l’exception d’une espèce ET) n’utilise ce mode de déplacement interstellaire.
À noter encore que le passage par les portails est en théorie susceptible d’avoir des effets temporels (genre arriver avant qu’on ne soit parti).
J’ai lu le premier et le troisième tomes dans une réédition récente, mais le second ne semble pas être ressorti dans la même collection.

Le narrateur, Jake McGraw, est un camionneur, au volant d’un engin dont l’intelligence artificielle (capable de piloter toute seule ; les aspects informatiques sont relativement bien mis en avant) n’est autre que la personnalité de son propre père (défunt). Au tout début du premier tome, il ramasse une auto-stoppeuse, Darla, qui se comporte comme si elle avait déjà voyagé à son bord, alors qu’il ne se souvient pas d’elle : il présume qu’il y a là un paradoxe temporel mais fait semblant de se souvenir de l’avoir effectivement déjà transportée. Et tout part en couille presque immédiatement, son voyage (une banale livraison) se transforme en une errance ou une fuite éperdue au devant de divers poursuivants, certains mystérieux, d’autres non (les autorités) ; fuite au fil de laquelle il ramasse quelques autres personnes à son bord (et pas seulement des humains), tout en y gardant Darla.
Toute une partie du premier tome se déroule sur une planète en grande partie recouverte d’eau, avec des formes de vie intéressantes. Ça ne collerait pas tout à fait sur Poséidon (Blue Planet), mais ça se recyclerait assez facilement dans d’autres contextes de SF.
L’histoire du premier tome est pas mal, mais la fin est un peu facile : il y a un paradoxe temporel, mais rien n’est expliqué, ce qui est un peu dommage. Heureusement, la lecture des deux autres tomes apportera les éclaircissements nécessaires.

Le second tome reprend là où le précédent s’était arrêté. Jake a désormais avec lui ce qui est censé être une carte du réseau de portails du Skyway, à cause de laquelle on lui courait après dans Starrigger mais qu’il n’a récupérée qu’à la toute fin dudit bouquin (et que de toutes façons, personne ne sait lire). Il part sur une partie non explorée du réseau, sans savoir où il va donc, et il continue à emmener (à attirer, devrait on ptêt dire) de nouvelles personnes avec lui (en plus de ceux qui sont déjà à son bord, donc) ; heureusement, comme la cabine du camion est surpeuplée, ils utilisent d’autres véhicules (dont l’un a des capacités bien mystérieuses) et forment un convoi avec son camion. Et plus ça va, plus ils s’écartent des itinéraires connus en franchissant des portails menant vers des destinations inconnues… Et tout à la fin, ils perdent tout contrôle sur leur voyage et se retrouvent en quelque sorte au début (à l’origine) du Skyway.
Ce volume n’est franchement pas fait pour être lu indépendamment des deux autres (contrairement au premier qui pouvait constituer un tout) : il fait suite aux évènements de Starrigger, et il s’achève de façon particulièrement abrupte, lors d’une confrontation avec un mystérieux individu qui pourrait être le créateur du Skyway, ce qui fait que lire la suite est indispensable.

Dans le troisième tome (qui comme le précédent ne peut être envisagé que comme un élément d’une trilogie, pas comme un récit indépendant), Jake et sa bande hétéroclite rencontrent des individus extrêmement puissants (quasi-divins, pourrait on dire, et avec la technologie avancée qui va avec), obtiennent une carte lisible du Skyway, reviennent sur Terre en arrivant dans le passé, et vivent quelques autres péripéties qui transformeront à jamais certains d’entre-eux, tout en résolvant (ou en mettant en place ?) les divers paradoxes temporels rencontrés dans les précédents tomes. On est désormais bien loin du récit de camionneurs ; en fait, le camion est absent de l’essentiel du bouquin. À la place, on a une technologie tellement avancée qu’elle est indiscernable d’une magie hyper-balèze, ce genre de choses (tout n’est d’ailleurs pas expliqué, loin de là même). Tout ça est nettement moins intéressant, mais évidemment, c’est indispensable pour comprendre ce qui s’est passé dans les deux premiers volumes…

Tout ça se laisse agréablement (et rapidement) lire, mais c’est pas exactement mon genre de SF. Les paradoxes temporels à répétition et surtout les créatures quasi-omnipotentes, c’est pas vraiment mon truc.

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