Kro en résumé : 40 ans de jeu de rôle tome 1

Recueil de scénarios des quarante ans du jeu de rôle
Tome 1 : 1974 – 1983
La Cour d’Obéron
Date de publication : juillet 2017
113 pages

Recueil de douze scénarios pour des JdR dont la première édition est parue entre 1974 et 1983, écrits dans le cadre du défi à la c*n de la Cour d’ObéronCe tome 1 propose donc des scénarios (avec à chaque fois des personnages prétirés, et un petit baratin de présentation du jeu en question (malheureusement, il y a des erreurs dans certains de ces baratins, y compris dans un accompagnant un de mes scénarios, mais je tiens à préciser que dans ce dernier cas, l’erreur a été introduite par quelqu’un d’autre et ne figurait pas dans le texte que j’avais soumis, qui a été quelque peu remanié ; c’est dommage, surtout pour une production à vocation historique)) pour douze JdR différents, présentés par ordre chronologique de la parution de leur première édition :

L’héritier de Schwartzstein, pour OD&D,  conflit de succession dans une seigneurie du monde du Dodécaèdre.

Dans les entrailles de la montagne maudite, pour Tunnels & Trolls, dungeon pur et dur.

Les ténèbres métalliques, pour Empire of the Petal Throne, envoie les PJ courir après un méchant dans des souterrains. On regrettera le manque de soin apporté aux noms propres tékumelani.

Bobinettes et chevillettes, par Jibé pour Bunnies & Burrows, considère ce JdR comme humoristique pince-sans-rire, ce qui n’était pas mon ressenti à sa lecture. Ça nous donne un scénario digne de Toon mais potentiellement complexe (avec jeux d’alliances), revisitant le conte du Petit Chaperon Rouge avec les PJ (lapins) dans le rôle-titre. C’est évidemment bien éloigné de ce qui se faisait à l’époque de la sortie du jeu…

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur Calueche ?, pour Traveller, dans lequel j’ai essayé de faire quelque chose dans le ton des premiers scénarios officiels pour le jeu, en décrivant un cadre d’aventures (planétaire), que je n’ai pas précisément situé dans l’OTU, avec quelques idées pour y impliquer les PJ. Je l’ai relu, je suis assez content de moi (et on reconnait bien ma « patte »).

Dans les profondeurs du sanctuaire de Nergal, pour AD&D, petit dungeon niveau 3-5 infesté de kobolds.

Heroes & people, pour Villains & Vigilantes, se passant aux États-Unis en pleine guerre froide, avec quelques allusions, un peu trop marquées à mon goût, à Goldorak, et des références multiples à Village People.

Le moindre mal, pour Rolemaster, où les PJ découvrent qu’ils sont tombés dans un piège mortel et doivent s’en échapper. En fait de scénario, il y a surtout la description des lieux et des PNJ ; la présentation est un peu déroutante et assurément pas d’époque.

Cogito ergo, pour Call of Cthulhu, assez original, mais CoC, c’est pas mon truc. Il y est fait mention de culture du coton en Nouvelle-Angleterre, ce qui me semble un peu trop septentrional pour être crédible, et d’une moisson de seigle quarante jours après semis, ce qui me semble carrément impossible. De façon absolument pas naturelle, les PNj comme les prétirés ont des initiales doublées (même initiale pour nom et prénom) : je trouve ça gonflant.

Fiat lux, pour Aftermath!, où les PJ arrivent dans une communauté qui s’avère être tombée sous la coupe d’une secte…

Reste vieux qui veut !, pour Daredevils, ne fournit pas les caracs des PNJ ni celles des prétirés : on est censés les télécharger sur le site de la Cour d’Obéron, sauf que… le lien ne fonctionne pas. Destiné à des prétirés assez âgés, il se passe en Suisse en 1939 et met en scène des nazis et un « savant fou », du genre invention pas crédible à laquelle je ne peux donc pas accrocher (même si en dehors de ça, ça pourrait faire quelque chose d’intéressant).

Opération Sable Noir, par FaenyX pour James Bond 007, se passe à notre époque (et est donc nettement différent des scénarios James Bond de l’époque de la sortie du jeu, ce qui est un peu dommage car une partie de l’intérêt du défi était de produire des scénarios dans la veine de l’époque, ce que tous les participants n’ont pas fait). Ce petit bémol mis à part, ce scénario me plait beaucoup et est sans doute le meilleur du présent recueil (bon OK, après les miens). En tous cas, il est parfaitement dans l’esprit des films.

Tout ça donne un recueil hétéroclite, d’un intérêt qui variera beaucoup en fonction des jeux qui vous concernent.

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3 réponses à Kro en résumé : 40 ans de jeu de rôle tome 1

  1. FaenyX dit :

    Merci de ton appréciation, l’ami.
    Pour ce qui est de l’époque à laquelle mon scénario se déroule, le plus ironique est que j’ai repris l’idée de base d’un scénario écrit il y a un paquet d’années (je n’ose pas compter, je vais me faire du mal) pour un fanzine qui ne sortit jamais…et que je l’ai réactualisé (on parlerait de « reboot », au cinéma).

    • FaenyX dit :

      Pendant que j’y suis, à l’occasion, je serai preneur de l’erreur que tu as repéré ;-)

      • Imaginos dit :

        J’en ai repéré plusieurs mais ne les ai pas forcément retenues.
        Celle que j’évoquais donnait 1981 comme date de parution pour Gamma World, alors que la première édition date de 1978 (et la seconde de 1983). Je pense que la confusion vient du fait que ce jeu était mentionné dans le baratin sur Aftermath!, qui a été daté de 1981 dans le recueil (année de la deuxième édition, celle de FGU, mais il y en avait eu auparavant une autre (identique, à part le couvercle de la boîte) chez Phoenix Games en 1980, mais elle fut publiée par FGU avec des autocollants FGU sur le couvercle (et un fond de boîte FGU)).
        De mémoire, il doit aussi être dit que V&V était le premier JdR de super-héros, alors que cet honneur revient à Superhero 2044 en 1977 ; et que CoC était le premier JdR adapté d’une œuvre littéraire, alors qu’il y avait au moins eu un jeu (que je n’ai pas) sur le cycle de Mars d’E. R. Burroughs chez Heritage en 1978. Toutes choses qui ne pouvaient qu’agacer l’historien du JdR (en chambre) que je suis…

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