Comme la médaille, le silence est d’or

Je ne suis plus exposé aux commentateurs sportifs que lorsque j’essaie d’obtenir quelques informations par l’écoute de Transes-info, donc je ne sais pas si c’est une tendance générale ou une spécificité de cette radio, mais j’ai constaté que depuis quelques années, lesdits commentateurs ont une fâcheuse tendance à remplacer des mots simples et clairs par d’autres qu’on peut éventuellement considérer comme synonymes à condition de faire preuve de bonne volonté : ainsi, ils parlent de portier pour désigner un gardien de but, par exemple.
Mais tout à l’heure, la fille qui causait dans le poste a fait fort : elle a évoqué, à propos d’une compétition internationale de judo, le fait que l’équipe de France y avait obtenu, je cite, « cinq podiums ».
J’imagine que dans son esprit, podium est synonyme de médaille. Malheureusement pour elle, ce n’est pas le cas, et le bilan de l’équipe de France n’est que de quatre podiums, puisque deux combattantes ont été médaillées dans la même épreuve et sont donc montées sur le même podium.
Bref, encore une fois, voilà une personne qui cause dans les médias qui aurait mieux fait de fermer sa gueule. Et d’apprendre le français, une matière devenue de plus en plus accessoire pour faire du « journalisme ».

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Une réponse à Comme la médaille, le silence est d’or

  1. 賈尼 dit :

    Si je ne me trompe pas, c’était dans une émission récente d’Yvan Amar sur RFI que le chroniquer expliquait que les journalistes sportifs aimaient utiliser des synonymes à foison afin de ne pas toujours répéter les mêmes mots.
    Traduction personnelle de ce propos : ce qu’ils disent est tellement sans intérêt qu’ils sont obligés de le rendre baroque en rajoutant des mots — faisant fi de la pertinence de ces derniers.

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