Bien brassée par l’exposition de Teresa Margolles, j’ai cherché à lire quelque chose qui aille un peu plus loin que “la violence des vilains cartels de la drogue” pour expliquer l’enfer dans lequel est actuellement plongé le Mexique (15000 morts en 2010). Plusieurs interrogations me taraudaient en repensant à l’expo : quels liens avec l’instauration de l’ALENA ? avec la répression des mouvements indigènes ? entre la “guerre au narcotrafic” de Calderon et la War on Terror de Bush ? quelle comparaison avec l’enfer algérien des années 90 ?
Il n’y a que dans cet article d’Alèssi Dell’Umbria que j’ai trouvé des éléments crédibles et intelligibles sur tout ça (article publié également ici la veille). Après, en cherchant un peu, on dirait bien que cet auteur n’est un grand fan ni de république ni de non-violence… Cf. par exemple cette interview de lui, qui date de septembre dernier et où on trouve un écho fracassant à la première “affaire MAM” sur la Tunisie :
“Tout ce qui est actuellement expérimenté dans les banlieues pauvres pourra servir en cas de soulèvement général, soit en France, soit dans divers pays d’Afrique où la France est présente. Il s’agit là de véritables savoir-faire, qui peuvent être exportés dans le monde entier ; ça a par exemple été fait dans les années 1960 : en matière de tactiques et de stratégie contre-insurrectionnelle, liée à l’expérience des guerres coloniales, la France a apporté une contribution unique, rarement mise en lumière – même la CIA a appris des Français pour ses opérations en Amérique latine.”
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