Quand on se désespère de progresser si lentement en Allemand, on lit Der Dativ ist dem Genitiv sein Tod, le best-seller de Bastian Sick. Attention, le titre du présent billet ne rend absolument pas le sens du titre allemand du bouquin. J’aurais dû écrire plutôt “Le datif est au génitif sa mort”, mais bon, ça ne nous avance pas trop non plus.
Cette série de livres, dont le premier tome s’est vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires en deux ans, en est à son 4è tome. C’est aussi un raz-de-marée de produits dérivés en tous genres : jeux de société, DVD, set de cartes postales, et un spectacle de Bastian Sick en personne. Comme quoi, les études d’histoire et de romanistique mènent à beaucoup de choses…
Sous-titré “Un guide dans le labyrinthe de la langue allemande“, chaque tome consiste en une suite de petits chapitres qui décortiquent sur un ton humoristique diverses aberrations linguistiques de l’allemand. Du moins, comme c’est presque toujours le cas quand on appelle à la rescousse la grammaire et l’étymologie, des aberrations apparentes. Les quatre livres sont des compilations de la chronique Die Zwiebelfisch-Kolumne que Bastian Sick tient sur Spiegel Online, une sorte d’équivalent allemand à Langue sauce piquante.
Et ça procure pas mal d’avantages de lire ça. D’abord, ça vous donne un air distingué quand vous êtes attablée dans votre Kneipe préférée. Ensuite, du moins quand j’arrive à comprendre de quoi il retourne, c’est assez drôle. Enfin et surtout, ça permet de s’adonner en toute discrétion au plaisir sadique de comptabiliser, page après page, toutes ces erreurs “que les gens font souvent“. Les gens, les gens, c’est-à-dire les Allemands, les natifs, les germanophones quoi ! Une petite thérapie secrète contre les complexes… Merci Bastien 😉