Soyons clairs, il n’y a pas que les petites soupes bio dans la vie. Le currywurst-pommes frites reste quand même LA spécialité culinaire Berlinoise. Il y a des cabanes à currywurst à tous les coins de rue, les gens en mangent à toute heure, debout dehors dans le froid. Et comme décidément mon logement est incroyablement bien placé, il se trouve que Curry 36 est en bas de chez moi. Ne me demandez pas pourquoi, mais ce currywurst-ci est considéré comme l’un des meilleurs de Berlin. Il y a toujours une queue pas possible et c’est toujours plein sous son auvent non chauffé. Même par grand froid.
Et voici mon currywurst de chez Curry 36. Je ne suis pas certaine que vous réalisiez l’exploit : il n’y a pas de ketchup dans la barquette ! La première fois ça n’avait pas marché. Le serveur s’est dit qu’il avait mal compris, et il m’a servi mon currywurst nageant dans le ketchup comme il se doit. Donc cette fois-ci j’ai commencé ma phrase par “Ohne Ketchup bitte, …” et j’ai obtenu mon currywurst à la moutarde non sans me faire copieusement engueuler par le monsieur. “Quoi ? Mais c’est dégoûtant !!! Mais ça n’aura aucun goût !!!“. J’ai tenu bon (“Pitié Monsieur je déteste le ketchup !“) mais il m’a fallu après ça grignoter mon plat déshonorant avec tous les yeux de Curry 36 braqués sur moi. Il y a deux trois choses avec lesquelles on ne rigole pas par ici. Ceci dit le monsieur n’a pas tort : sans ketchup…
Trois mètres plus loin sur le même trottoir, ces gens ne font pas la queue pour entrer dans la banque ou dans l’hôtel. Ils attendent leur tour pour un kebab végétarien de chez Mustafa. Du matin au soir, sans discontinuer, il y a la queue. Jusque là ça m’a découragée, mais ces kebabs doivent être exceptionnels, ce n’est pas possible autrement. C’est donc ma prochaine cible alimentaire.
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