Retrouvailles avec Berlin la belle. On m’a prédit que je la reconnaitrai à peine, croulant sous la verdure estivale… On verra ça demain à la lumière.
Vu à Offenburg. “Il y a suffisamment pour tout le monde”. Ca pourrait être très politique comme affiche, mais non rassurez-vous, c’est juste une campagne de charité de plus. Les inégalités se fabriquent toutes seules par magie, hop, et ensuite, vous et moi (qui au passage devrions avoir honte d’avoir un toit et pas faim) sommes prié-es de venir poser notre sparadrap sur l’hémorragie. Parce qu’avec plein plein plein de sparadraps on arrivera peut-être à refermer l’artère non ? Bon d’accord, dans le même temps on taillade ladite artère à tout va pour faire plaisir aux possédants marchés. Mais ce n’est pas une raison pour vous défiler, bande d’égoïstes.
Je ne supporte plus cette charité apolitique à deux balles. Ou peut-être très politique au contraire ?
Vu dans la voiture resto-bar du train à grande vitesse. Au comptoir, deux hommes portant chacun un minuscule bébé d’une main, sympathisent, se serrent l’autre main au moins trois fois, rient beaucoup, papotent à l’infini, concluent la conversation puis la relancent encore et encore. Ils ont l’air ravi. Pendant ce temps les deux bébés se regardent avec la plus grande attention en bavant comme des escargots.
Vu dans la même voiture. Hasard ou pas, les trois serveuses sont en chemise et pantalon, comme leurs deux collègues masculins. Un CEC* égalitaire, pensez bien que je l’ai remarqué.
* Coefficient d’Exposition Corporelle. Outil pédagogique féministe mais comme il est tard, je ferai la fiche technique une autre fois.
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