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Un air de famille de Clapish avec Bacri-Jaoui et Daroussin

Kennedy et moi avec Bacri et Nicole Garcia

Veuve mais pas trop avec Michelle Pfeiffer

Fantasia 2000

Planète hurlante d’après un scénario de Philip K. Dick

Ressources humaines

6e Sens

Ghost dog de Jim Jarmush avec Forrest Witaker

Coup de foudre à Notting Hill

Les créatures artificielles de Breton

Encore des femmes et des merveilles


Un air de famille de Clapish avec Bacri-Jaoui et Daroussin
Dans la lignée de Cuisine et Dépendance, une petite histoire méchante servie par des dialogues brillants sur la famille.
Toute la famille a l’habitude de se réunir le vendredi soir au restau, les 2 frères et la soeur, leur mère et les deux belles soeurs. Là, l’une d’elle s’est barré pour réfléchir. Son mari, Henri, patron d’un bar est considéré comme le crétin, le « mauvais » fils de la famille. L’autre frère, le préféré, a une carrière brillante dans une boite d’informatique. Or, ce soir la, il est passé 2 min à France 3 et est obnubilé par sa performance.
La soeur, elle, a déjà 30 est n’est meme pas mariée ! Elle a une liaison « merdeuse » avec Daroussin, le serveur intello du bar.
Je me rends compte que c’est très dur à résumer, en fait, ca s’ecoute.
Quelques morceaux : a propos de la femme d’Henri qui s’est barré : « Le plus terrible, c’est pour les enfants… Heureusement qu’ils n’en ont pas ».
A propos du chien d’Henri paralysé : « Tu crois qu’il se rend compte qu’il est paralysé ? » « forcément, quand il veut aller d’un endroit à un autre, il doit bien voir qu’il ne peut pas »
Bref, c’est grinçant, limite cruel et criant de vérité.

Kennedy et moi avec Bacri et Nicole Garcia
Bacri est un écrivain ex célèbre et maintenant en panne de toute motivation.
Sa femme, Nicole Garcia, est orthophoniste. Elle a un amant.
Bacri le sait mais il ne lui en veut pas. Ca fait tellement longtemps qu’il se fout de tout. Ses enfants (d’une 20taine d’années) le gonfle, il ne les comprend pas. De toutes ses journées, il se contente d’attraper les mouches.
Il n’y a finalement que sa femme qu’il supporte. Meme son psy, il en a marre.
Au moment ou il dit à son psy qu’il arrête la cure, le psy lui raconte une histoire abracadabrante autour de la montre que Kennedy aurait eu au moment de sa mort, montre qu’il aurait dans sa poche. Bacri devient obsedé par cette montre.
C’est un film plutot drôle, construit autour pour et avec Bacri. Ses solliloques sont amusants. Le psy vaut le détour. Comme Bacri est très mou, le film aussi, on s’ennuit un peu. C’est mieux de s’occuper en meme temps, comme faire du repassage, parce que c’est agréable a voir, sans être trépidant.

Veuve mais pas trop avec Michelle Pfeiffer
Le chef d’une famille mafieuse bute le mari de Michelle P. parce qu’il couche avec sa poule.
A partir de là, Michelle voit le moyen de se barrer avec son fils et de recommencer une vie loin de la mafia.
Manque de bol, le chef de la mafia a flashé sur elle.
C’est une comédie qui barbote dans le mauvais gout. Les tenues sont à hurler (même celles de l’héroine), kitsch, paillette country, terrifiant. Les femmes de mafiosi sont grandiose de vulgarité.
C’est le principal intéret du film. Le scénario est plat. C’est pas désagréable mais faut vraiment avoir beaucoup de repassage.

Fantasia 2000
Je vous préviens, Pounet s’est acheté un DVD.
Fantasia 2000 est quand meme le premier film qu’on a regardé à 3 et qu’on a aimé tous les 3. (le 2e a été Toy Story, pareil !) Comme le 1er Fantasia, c’est une suite d’animation sur de la musique.
J’ai tout aimé, meme si j’ai une préférence pour la belle synthèse bien réussie, genre les baleines, au début, et la petite fée du printemps à la fin. Je signale en outre que quand on confie un yoyo à une tribu de flamands roses, les résultats sont plutôt dingue.

Planète hurlante d’après un scénario de Philip K. Dick
Sur une planète minière oubliée, deux organisations s’affrontent depuis longtemps. L’une d’elle, (les gentils du film) a crée des armes semi intelligentes, des sortes de tronçonneuses electriques planquées dans le sol qui attaquent tout ce qui bougent. Les gentils ont des éméteurs pour que les tronçonneuses ne les attaquent pas. Manque de bol, les gentils s’aperçoivent
:
1. que sur Terre, tout le monde se fout de cette planète pourrie et qu’on les y laisse crever sans rien faire 2. que les machines ont oublié qu’ils étaient les gentils.
On voit bien que dans cette histoire, Dick a voulu y mettre une réflexion comme il les aime : qu’est-ce qui est humain, où s’arrête la machine…
Manque de bol, le scénariste est venu avec son panzer, son héros musclé, et roule mimile. Le film est mauvais. Voila. on sent que le scénario est pas mal (c’est pas n’importe qui qui l’a écrit) mais le réalisateur en a fait un truc conventionnel, avec des effets attendus.
Meme en repassant, on s’emmerde.

Ressources humaines avec personne de connu.
Dans une ville de province, le fils, qui a fait Sup de Co revient en stage là ou son père travaille depuis 30 ans comme ouvrier à la chaine. Il est donc du côté des patrons. Tout se passe bien pour lui, il plait à la Direction, (meme s’il commence à déplaire à ses anciens amis d’enfance, tous ouvrier à l’usine). Son père est super fier. Or voila qu’il découvre que le patron se sert de lui pour flouer ses employés et qu’en plus, son père est viré.
Ce film est une brillante illustration que ce qu’on appelle la « névrose de classe », c’est a dire comment un fils d’ouvrier devenu cadre se débat dans des dilemnes d’identité. D’une part, sa famille est super fiere de lui car lui, il s’en est sorti et d’autre part, il a l’impression de trahir les siens en étant de l’autre côté de la barrière.
Pour que ce film soit plus criant de vérité, le metteur en scène n’a pas pris des acteurs, mais les chomeurs de l’ANPE du coin. C’est parfois tant mieux. Le père joue très bien, la délégué syndicale est parfaite aussi. Le fils joue mal, ses copains d’école aussi.
Bref, je dirais que c’est un bon film car la façon dont les ouvriers sont montrés, l’entreprise de province, toutes les ambiances sont très très réalistes. Malheureusement, certains acteurs sonnent faux. Pour moi, c’est presque plus un « reportage social » qu’un film.

6e Sens en DVD
Bon, pas la peine que je vous raconte le thème, tout le monde connait. Un petit garçon voit des fantomes et est mort de peur. Bruce Willis qui est psy cherche à l’aider en essayant de comprendre ce qui ne va pas.
C’est un très bon film, avec un scénario très bien foutu et qui se regarde 2 fois sans problème. L’avantage du DVD, c’est qu’on a des bouts en plus. Et dans un film avec un scénario aussi retord, on a plaisir à découvrir les « ficelles et indices ». On y découvre aussi que le metteur en scène est mégalo, puisqu’il se croit pas moins que guidé par Dieu dans son travail.
Normal que son film ait eu un tel succès.

Ghost dog de Jim Jarmush avec Forrest Witaker (sp ?)
Quand je vois un film comme ca, je me demande comment Jarmush a fait pour trouver quelqu’un pour produire son film. C’est pas possible, il n’a pas vraiment raconté l’histoire pour obtenir des sous !
C’est l’histoire d’un noir batti comme un ours qui est un tueur à la solde de la mafia et qui base sa vie sur la philosophie et le code d’honneur des samouraï. A part ca, faut le voir pour le croire. C’est un film lent, improbable, d’une philosophie curieuse et c’est aussi un film drôle. Les mafiosi sur le retour, tous plus ringards les uns que les autres, le « samourai noir » qui élève des pigeons voyageurs sur les toits de New York…
Bref, c’est un machin curieux, mais à voir. Ca m’a bien plus.

Coup de foudre à Notting Hill
Vous avez vu 4 mariages et un enterrement ?
C’est facile, on repasse les meme plats. Et ca marche aussi, pas aussi bien, mais de façon sympa.
Hugh Grant tient une librairie dans le « St Germain » londonnien : Notting Hill. Voila que Julia Robert qui joue en somme son rôle, une grande actrice, entre dans la librairie et hop, coup de foudre.
Ensuite, ils vont passer un certain temps à se poursuivre, parce que ce n’est pas simple d’être amoureux de quelqu’un d’aussi célèbre.
Il y a quelques grands moments : comment Hugh Grant, pour approcher Julia Roberts, se fait passer pour un journaliste de « Chasse à cour », mais doit vraiment faire une interview, ou encore comment Hugh ramène sa « copine » dans sa famille à l’anniversaire de sa soeur (qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à sa soeur de 4 mariages). Bien sûr, il ne prévient personne de l’identité de sa copine. Et puis le collocataire de Hugh est un drame ambulant.
J’ai bien aimé, ca fait passer un bon moment.

Je sais, j’ai pas tellement lu, ce mois ci, j’ai surtout lu des bouquins d’école, alors, je vous les épargne. Toutefois :
Les créatures artificielles de Breton
C’est un livre sur le mythe des créatures artificielles : le Golem, la créature de Frankenstein, les Robots d’Asimov et de Dick… Ce livre raconte comment le mythe de la créature artificielle est étroitement mêlée à l’ordinateur. Il parle de Turing qui veut construire un cerveau humain et qui cherche l’androgynie, de Wiener, le père de la Cybernetique, qui se pense descendant du Rabin qui a crée le Golem de Prague…
C’est le livre le plus mal rangé que j’ai jamais lu, mais très interessant.

Encore des femmes et des merveilles, le livre d’or Puisque je travaille sur la SF, je me suis dit : je vais lire de la SF féminine : un recueil de nouvelles ecrit par des femmes.
Le debut est mauvais ou ininteressant. Scénario incompréhensible, fantasy convenue (avec la guerrière Jirrel de Joiry)… Et puis, à la fin, 3 bonnes surprises, trois très bonnes nouvelles, dont une d’Ursula Le Guin.
Si vous avez lu Les Depossédés, ca va vous dire qqch… Dans ce livre, la planète Anarres était inspirée par les écrits d’Odo, une femme morte depuis longtemps, meme avant leur départ d’Urras. Et bien, le personnage principale de cette nouvelle, c’est Odo, très vieille dame, alors que la révolution commence a gagner du terrain sur la planète.
Non seulement c’est bien écrit comme du Le Guin, mais en plus, c’est vraiment sympa de « rencontrer » Odo.

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