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O’ Brother des frères Cohen

Cube

Le chacal avec Bruce Willis

Passé virtuel

Mickey les yeux bleus avec Hugh Grant

Wild Wild West

Les vilains petits canards de Boris Cyrulnik

O’ Brother des frères Cohen avec Doug Ross Heuuuu, non, je voulais dire Georges Cloney
C’est à peu près aussi sérieux qu’un film des frères Cohen, je préviens pour ceux qui n’aiment pas le genre… disons même que c’est plutôt pire que d’habitude.
Il s’agit d’une parabole de l’Odysée d’Ulysse dans le sud américain des années 20.
3 bagnards (2 pas futés et une espèce de dandy) s’évade d’un bagne à la recherche d’un magot. Un aveugle (Thirésias !) leur prédit que leur voyage sera semé d’embuches et qu’au bout du chemin, ils trouveront un trésor, même si ce n’est pas celui auquel ils s’attendent.
Bien sûr, la prédiction se réalisera, avec quelques aventures abracadabrantes (les sirènes : un grand moment !).
C’est un film très sympa et qui ne se prend vraiment pas au sérieux. C’est rigolo et agréable. Mais comme ça fait un peu dans l’aberrant et le n’importe quoi, ca peut énnerver (genre Big Leibowsky).

Cube
Bon, le concept est rigolo. 5 personnes, 3 hommes et deux femmes se réveillent dans un cube de 6m sur 6 sans savoir ce qu’ils font là. Chacune des faces du cube comporte une porte. Derrière, un autre cube, certains sont mortellement piégés.
Que font-ils là ? Pourquoi eux ? comment s’en sortir ?
C’est plutot grace aux mathématiques qu’ils vont s’en tirer (une fille est mathématicienne) et aux nombres premiers. Sauf que vivre en huis-clos dans un cube, ca ne favorise pas que l’entraide.
Donc, l’idée est sympa et on se demande comment ils vont s’en tirer et quel est la solution du (rubiks)cube.
On aura bien la solution mais la fin laisse sur sa faim. Et faire tenir un film sur un problème mathémtique en restant accessible à tous, c’est pas facile.
Donc, c’est un peu long, pas super interessant, mais curieux. Pour le repassage.

Le chacal avec Bruce Willis en méchant et Richard Gere en gentil.
Un très méchant de la mafia russe a décidé de se venger du FBI en tuant son directeur. Pour cela, il engage un super tueur (Willis) appelé aussi Le Chacal, technicien supérieur du crime, vrai pro d’entre les pros (Léon, à côté, c’est un boy scout).
De son côté, le FBI va chercher en prison un terroriste de l’IRA au grand coeur, (Gere), un combattant, pas un poseur de bombe contre les innocents, hein. Il a connu le Chacal dans le temps. Il accepte d’aider le FBI et donne sa parole (!) qu’il ne s’enfuira pas (c’est un homme d’honneur).
Dit comme ça, on a l’impression que ca ne casse pas des briques et d’ailleurs, ca ne casse pas des briques.
Mais Bruce Willis en méchant froid et imperturbable, ca change.
Richard Gere n’est pas trop pénible et le scénar tient debout (à part le côté terroriste loyal au grand coeur).
La stratégie du Chacal pour commettre son meurtre est probablement le plus intéressant du film. Donc ça se regarde, même si on ne repasse pas.

Passé virtuel
Ca par contre, c’est un film de repassage. JL en a un bon souvenir, mais moi, j’ai trouvé ça moyen.
Y’a une bonne idée au départ.
Des informaticiens créent un univers virtuel (Los Angeles 1950). Quand on interagit avec cet univers, on prend possession d’un de ses habitants et on peut se balader dans le monde une heure ou deux. Or voila que le concepteur du système fait une grande découverte mais est assassiné juste après.
Son associé hérite de toute la société, mais voila que la police le soupçonne du meurtre et que la fille du type assassiné débarque, alors qu’on n’avait jamais entendu parler d’elle.
La solution du mystère est surement dans l’univers virtuel, donc l’associé s’y rend.
La reconstitution 1950 est très réussi et l’histoire se tient bien. Malheureusement, ce film manque de rythme. Quand on comprend les tenants et aboutissants de l’affaire (vers la moitié), même si l’idée est bonne, on s’ennuie un peu parce que la suite, prévisible, se traine.

Mickey les yeux bleus avec Hugh Grant
Un autre film de repassage mais guilleret. Hugh est un brillant commissaire priseur. Il est amoureux d’une jeune fille et lui demande sa main. Petit problème : la fille appartient à une grande famille de mafiosi. La famille l’accueille à bras ouvert et ne lui demande que quelques petits services, trois fois rien. Mais c’est vite l’engrenage.
Le film est entièrement servi par Hugh Grant. Si vous le trouvez mignon et drôle, vous trouverez le film sympa.
Il y a de bonnes trouvailles, des gags sympas, des personnages bien campés. Ca ne demande pas de concentration, mais c’est sympa.

Wild Wild West
C’est le film d’après « Les mystères de l’Ouest ». Moi, j’ai beaucoup aimé.
Le genre : steampunk. C’est à dire que c’est de la Science-fiction dans le passé avec les moyens du passé (pas d’ordinatuer, de robot, etc. Juste de la mécanique et de la vapeur).
Pour vous donner un exemple, Jules Verne à son époque écrivait de la Science Fiction. Aujourd’hui, on dirait du Steampunk.
On retrouve Artemis Gordon, fan de déguisement et d’inventions loufoques et James West (Will Smith, oui, il est noir), tout a fait crédibles dans leur rôle. Kennet Brannagh fait un docteur Loveless complètement frappé. Et tout ça avec des machines à vapeur (comme une tarentule qui ressemble à un mécano à vapeur de 30m de haut).
La reconstitution historique est fun aussi (comme les moutons qui broutent l’herbe de la Maison Blanche).
Bref, ce film a été détruit par la critique, c’est dommage. Mais c’est vrai que finalement, peu de monde accroche au steampunk mais moi, j’ai toujours aimé.

Les vilains petits canards de Boris Cyrulnik
C’est la suite d’Un merveilleux malheur, la poursuite du concept de résillience (mais en beuacoup plus abouti que le précédent).
La résillience est la capacité qu’ont des enfants qui ont eu la vie fracassée (orphelin de guerre, maltraitance parentale et/ou institutionnelle, inceste, misère extrème, etc.) à s’en sortir quand même.
Comment font-ils ?
Pour qu’il y ait traumatisme, il faut 2 coups : la blessure elle-même et ensuite le coup porté par la société. C’est à dire que la société n’a pas toujours laissé parler ces enfants, (ou ces enfants devenus adultes), parce que c’est trop dur à entendre, qu’on ne peut y croire. alors l’enfant apprend à se taire et sa personnalité se clive. En outre, on pense que ces enfants sont foutus, après ce qu’ils ont vécu.
Or, si on les écoute, si on leur offre d’autres tuteurs pour reprendre leur dévelopement, ils n’oublieront pas le traumatisme, c’est certain, mais ils arriveront à en construire une représentation suportable.
Mais pour y arriver, encore fallait-il qu’ils aient réussi à développer un attachement sécure avec leur mère ou leurs parents, même à un âge préverbale.
Mais si la mère est dépressive, si le père la terrifie, si son histoire personnelle l’empeche d’accueillir ce bébé, il sera très difficile par la suite pour l’enfant de tricoter peu à peu sa résillience.
Mais s’il a pu avoir de bonnes figures d’attachement, s’il trouve plus tard ne serait-ce qu’un adulte pour lui parler et lui tendre la main, il va reprendre son développement et peut être, chanter comme Barbara malgré l’inceste, ou comme Maria Callas, abandonné dans un dépot de migrant, écrire comme Georges Perec après la disparition de ses parents, etc.
Ce livre est fantastique, pour comprendre comment n’importe quel enfant va se débrouiller avec les vicissitudes de la vie, même si la vie n’est pas si dure avec lui. Et en plus, c’est facile à lire et bien écrit.
Alors si le thème vous tente, je vous le conseille sans réserve.

Il ne faut pas juger un homme d’après ses fréquentations. Ne perdons pas de vue que Judas avait des amis irréprochables. — Ernest Hemingway

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