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Erin Bronkovich de Patrick Sodherberg

Les Marmottes

Ca ira mieux demain

Jin-roh : film d’animation japonais

Ceux qui vont mourir te saluent de Fred Vargas

Antropologie du corps et de la modernité, David Le Breton

Erin Bronkovich de Patrick Sodherberg (sp ?) et Julia « non de dieu, sk’elle est bien roulée » Roberts
C’est l’histoire vraie d’une success story pure américaine. Mais faudrait pas trop ricaner quand même. Cela pourrait-il vraiment arriver en France ? Faut reconnaître que je ne le crois pas et c’est dommage. Bref. Je ne vais pas vous faire une critique sociétale pour ce film, faut quand meme pas pousser !
Donc Erin a 3 mouflets, 2 ex-maris qui s’en tapent et pas de boulot.
Suite à un accident de voiture, elle saisit un avocat car elle est dans son droit. Mais en face, c’est un chirurgien, et elle, c’est rien.
Convaincue d’avoir été flouée par son avocat qui lui avait juré qu’elle gagnerait le procès et désespérement à cours de fric, Erin fait de forcing et se fait embaucher comme enquêtrice chez l’avocat… et elle lève une affaire géante d’empoisonnement au plomb, provoquant avortements spontanées, troubles en tout genre et cancers chez la population d’un village.

Erin est une fille qui n’en veut. Elle se balade en wonderbra et mini jupe tout le film et réussit à se faire respecter avec une allure d’entraineuse de bar. Elle a des problèmes de garde d’enfants et elle qui a toujours eu des mecs minables tombe sur un hells angel au chomage qui lui garde ses 3 gosses à la maison pendant qu’elle combat la multinationale. Ah, elle est bien, Erin. Et le Hells aussi.
Et le film n’est pas mal non plus. Malgré le côté success story, c’est pas concon du tout. Et le personnage ne sombre pas dans une mièvrerie commune du genre : mais à la fin elle succombe dans les bras du beau…
(avocat/motard/autre) et redevient une vraie maman.
Et puis, Julia Roberts, non franchement, pfiuuuu, un rien l’habille.
Demandez à David si vous
ne me croyez pas !

Les Marmottes
Un film français qui en a l’air (je dis ca pour que JL gagne du temps).
Une bande de famille de copain se retrouve à la neige pour les vacances.
JL Anglade est romantique amoureux d’une Marie trintignant chieuse et suicidaire.
Dussolier semble être le père parfait et l’époux idéal, quoique… Un autre se déchire avec son ex-femme la garde de leur fille, etc. Ca s’engueule, ca s’emmèle, c’est compliqué… parfois marrant.
Bref, j’ai tenu jusqu’au bout parce que je repassais. Cette chronique de gens n’est finalement pas très attachante.

Ca ira mieux demain
Un film français bavard (je préviens JL, pour qu’il ne regarde pas).
Jeanne Balibar est gentille, mais quand même, elle a un grain.
Mais bon. Elle voudrait se débarasser d’une commode en marquetterie héritée de sa mère. Mais pas la jeter quand même. Sa copine lui conseille de la démonter et de la stocker dans du platique par morceau. Alors qu’elle va acheter le plastique, elle apprend que le bois doit respirer, sinon, il se gondole. Que faire avec la commode ? Incidemment, elle en parle avec Nathalie Baye au magasin, qui elle aussi a stocké un meuble (la table de sa
mère) sous plastique. La table sera-t-elle gondolée ? Nathalie Baye est marié avec Daroussin, psychanalyste/ostéopathe, qui s’en fout des tables qui gondolent, qui est plus inquiet par son géranium.
Et tout ça se court après. Au début, ca parait un peu bizarre. Mais en fait, c’est rigolo, des tas d’autres personnages, tous plus ou moins farfelus ou givrés débarquent autour de cette histoire de commode, d’ostéopathe et de copine de bon conseil. C’est légèrement siphoné et c’est agréable.

Jin-roh : film d’animation japonais
Bon, vous vous en souvenez, à part Ghost in the shell et Goldorak, j’accroche pas au manga. J’ai regardé perfect blue jusqu’au bout, mais bof.
J’ai trouvé le tombeau des lucioles trop larmoyant pour être honnête. J’ai pas vu Princesse Mononoke.
Jin-roh, j’ai craqué en route.
Mais quand même, j’ai un doute.
Bon, nous sommes dans une uchronie, un japon des années 60, mais qui a viré à l’émeute et a une situation de presque guerre civile.
La Secte perpétue des attentats et désordre civils pour renverser le gouvernement.
L’état a un nouveau corps d’armé, les panzers, genre de super flics robot-copiens (mais tout humain) pour lutter contre la Secte. Mais son action est elle aussi controversée… Elle se croirait peut être au dessus des lois et la police n’aime pas son influence, même si celle-ci n’est plus capable de faire face.
Tout commence dans une émeute. Coincés, des mecs de la Secte préfèrent se suicider que se rendre. Ce fanatisme est partagé par une toute jeune fille qui leur sert de ravitailleuse de bombe (on les appelle les petits chaperons rouges). Elle se fait sauter avec son paquet sous les yeux du héros qui ne parvient pas à tirer.
Alors que je pensais que l’histoire allait nous permettre de comprendre pourquoi cette fille s’est suicidée et pourquoi ils sont si fanatiques (ou
déterminés) à la Secte, ca vire plutôt en complot entre service de police, sur fond de flash back à petite fille pour le héros traumatisé.
J’ai lu récement dans le Diplo un article sur les mangas révisionnistes, comment le Japon a lutté contre le racisme des blancs et leur a foutu la trouille avec la guerre, niant leurs propres atrocités, se vautrant dans l’uchronie du genre : si le japon avait gagné la guerre, quelle nation fière et puissante ce serait.
Ce n’est pas le cas de Jin-Roh. Le Japon a perdu et on ne nous bassine pas avec les méchants américains (juste un mot au début).
N’empeche que les super-flics s’appellent Section d’Assaut. Ils font tout a fait milice fascisante. Et expliquez-moi pourquoi la version du petit chaperon rouge dans le film est écrite en allemand dans un livre ?
Bref, impression un peu bizarre. Surtout qu’à la fin, c’est les super flics qui gagnent et j’ai pas l’impression que leur mission ou méthodes soient remses en question.
J’attends les avis de ceux (comme christian, hein ?) qui sont allés au bout.

Ceux qui vont mourir te saluent de Fred Vargas
C’était on va dire de l’échauffement, un des premiers Vargas. 3 étutiants à Rome, un peu frappés.
Ils se surnomment Néron, Tibère et Claude, se prennent plus ou moins pour des empereurs, se la jouent « jeunes et décadants », un air de famille avec les
3 évangélistes de ses autres romans, mais en plus cyniques et autodestructeurs.
Là encore, je dirais que Vargas a fréquenté des gens comme ca. Il font assez vrai. J’ai connu des rolistes qui leur ressemblaient. Le père de Claude débarque à Rome pour une histoire de Michel Ange volé à la bibliothèque du Vatican et il meurt le soir de son arrivée, empoisonné à la cigüe.
Alors, le frère du papa qui est ministre, a très envie d’écraser l’affaire et il envoie un agent spécial, Valence, pour que rien ne dépasse.
Seulement Valance a plutot envie de faire du bruit, il a été amoureux de Laura, la femme du mort…
L’histoire est plus retorse que dans ses autres romans, je dirais, défaut de jeunesse quand on veut en faire trop, mais reconnaissons que c’est bien fait.
Ce qui est moins bien fait, c’est ses personnages, en particulier Valance, pas crédible, ainsi que Laura. Pour les rendre extraordinaire, elle force le trait de sorte qu’on n’y croit plus.
Mais c’est agréable à lire, si on veut se faire toute la collec Vargas.

Antropologie du corps et de la modernité, David Le Breton
L’auteur analyse les différentes représentations du corps, des visions différentes selon les cultures et aussi selon les époques jusqu’à arriver au corps de Descartes, c’est à dire à l’homme-machine séparé de son esprit, conception qui prévaut toujours.
Puis, il parle de l’effacement du corps de l’homme moderne occidental, comment le corps ferait mieux de rester invisible, ou alors de se montrer parfait, tel que la pub ou les magazines nous le renvoie, lisse, jeune, souple et surtout imaginaire. Alors que le vrai corps, conventionnellement imparfait, ou pire, vieux, malade… doit encore plus se cacher.
Et il termine sur la main-mise médicale sur le corps et encore plus sur la procréation. On en vient à rêver à une fécondation, mais même une gestation in vitro, se débarrassant de l’horreur de la seuxualité et de la grossesse qui nous rappelle qu’on a quand meme besoin du corps. Une maîtrise parfaite du corps puisque ses fonctions principales pourront alors toutes être simulée, au dela de l’automate, on saura aussi faire l’automate qui accouche.

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