Mission to mars de Brian de Palma
L’assassin et le prophète de Guillaume Prévost
Meutre sur la voie Appia de Steven Sailor
Mission to mars de Brian de Palma
Mondieumondieumondieu
Quand même quelque chose me surprend un peu.
Brian de Palma, il est célèbre, non ? Il a des sous ? Mène-t-il un train de vie à ce point haut qu’il a encore besoin de faire des films alimentaires ?
A-t-il divorcé de 8 épouses qui ont chacune 5 enfants de lui ?
Comprends pas.
Mission to mars, le film que j’ai même suivi en VO en repassant (et le fait que je revienne d’Irlande n’y est pour rien).
Bon, je vous explique le thème.
Ils étaient 4 astronautes, 3 mecs, 1 fille, hyper à cool, tous potes, vachement calés techniquement parlant bien sûr, prêts à partir pour Mars.
Leur pote reste du terre, parce que depuis qu’il a perdu sa femme avec laquelle il devait partir pour Mars, ben, il est un peu abattu.
Donc, les 4 super astronautes partent pour Mars et là, ils se font attaquer par un effet spécial vachement bien fait qui les met minable en moins de deux. Mais comme l’effet spécial est quand même super bien foutu, ils restent pour le contempler. Bon, bêtement, ils en meurent sauf un, le noir, pour une fois.
Aussitôt, sur terre, on prépare la mission de sauvetage avec evidement le type du début qui a perdu sa femme (on n’aurait vraiment jamais cru le revoir, celui là, quelle surprise).
Alors, 4 autres astronautes tout aussi à la cool, mais un peu plus crispés, rapport que c’est une mission de sauvetage, partent sauver le dernier potentiel survivant.
Jusque là, on s’emmerde gentillement. Ca ressemble à une sorte d’hommage à
2001 un peu mal monté. Parce que c’est compliqué le début, une sorte de suite de plan sans lien, dont certains réussi, comme la caméra qui tourne dans la station spatiale en apesenteur. Mais c’est mieux d’être à deux à regarder pour bien refaire le montage.
Bref, poussant, tirant, une avarie plus tard, ils arrivent sur mars.
Et là, ca se gâte.
La perle étant quand les scientifiques regardent un brin d’ADN, l’une dit :
« c’est l’ADN humain, sauf qu’il manque la dernière paire de chromosome ».
Pour vous faire une comparaison, c’est comme si je vous montrais un pouce et qu’on en déduisait qu’il manque l’ongle de l’auriculaire.
Après la bonne mono idée du film, autour de l’enigme de l’univers planquée sur la planete (une origninalité folle), on rebascule dans le néant, avec une mauvaise inspiration de 2001, mais vraiment mauvaise, des effets spéciaux limite kitsch et une fin… misère, une fin… les bras m’en tombent.
MAIS il est important de regarder jusqu’à la fin : car les dernières images, c’est un résumé du spectacle !
Des scènes importantes du films montées bout à bout, des fois qu’on aurait raté des moments cruciaux et qu’on aimerait les revoir.
On crie pitié pour les pauvres acteurs, pas si mauvais en fait, coincés dans cette mission qui ferait mieux de s’auto-détruire au bout de 10 sec.
Livres :
L’assassin et le prophète de Guillaume Prévost
Pour ceux qui ont lu Quram, ben, c’est un sous Quram. Pas mal, pas génial.
Ca se passe en 6, à Jérusalem. L’atmosphère est explosive car les romains veulent soumettre les juifs à un nouveau recensement (qui dit recensement, dit impot). Parmi les juifs, la révolte gronde, entre les pharisiens et les saducéens. Et voilà que sont assassinés succéssivement le chef des saducéen puis celui des pharisiens, et on retrouve une prophétie dans leur bouche.
Tout cela va nous entrainer parmi un peu de mystique juive, un peu d’histoire de Jérusalem, un petit coup d’Esseniens de Quram, à la recherche d’un prophète. Si les développements historico-religieux sont plutot attendus (c’est le nième passage de plat autour du thème : et si Jesus…) la partie « polar » est pas mal foutue. Et pour qui aime l’époque et le thème, c’est sympa et rapide à lire.
Meutre sur la voie Appia de Steven Sailor
Changement d’époque, nous voilà aux dernières heures de la république romaine.
Cesar a les dents qui pousse. Pompée aussi. Cicéron tente de placer ses billes et de sauver la République.
Et voilà que le meurtre de Clodius, tribun populaire, sur la voie Appia déclanche des émeutes dans Rome.
Que s’est-il donc vraiment passé ? Qui a tué ?
Très largement historique, ce roman relate le meurtre de Clodius, l’inculpation de Milon, sa défense par Cicéron, etc.
Il fait exactement ce que j’aime faire : prendre un fait de l’Histoire rester inexpliqué et en exploiter toutes les ressources sans trahir l’Histoire.
Et c’est très bien fait, sur le plan du scénar comme sur le plan de la reconstitution historique.
(Par exemple, on voit bien que dans un procès, la vérité ou les témoins, on s’en tape. Ce qui importe, c’est la puissance de la rhétorique de l’orateur qui défend ou qui accuse, mais certainement pas les faits).
Pour ceux qui apprécient cette époque et en connaissent un peu les grandes figures (souvenir de cours de latin…) c’est délicieux. Malheureusement, c’est aussi plutot mal écrit, avec des passages poussifs.