Plein de petits nouveaux sur cette liste aujourd’hui en effet. Saluons donc l’arrivée officielle de Maud, Olivier, Emma et potentiellement Agnès, sponsorisée par JP, mais elle peut encore dire non !
Et donc, comme y’a plein de nouveaux, je vais essayer de faire bonne impression, lire des trucs intelligents, de pas trop repasser, tout ça.
Allez
hop, je m’applique (mais je fais toujours des fautes, hein, c’est une sorte de marque de fabrique).
Rattrapage :
Un de nos fidèles lecteurs nous signale :
« Tu aurais pu chroniquer aussi le musée de Seb, que tu étais passée voir, au fait ! »
C’est vrai.
Néanmoins, certains esprits chagrins risqueraient de me signaler que c’est en fait une pub déguisée et que Seb m’a fait entrer gratuitement dans son musée pour qu’ensuite, j’en parle dans mes chroniques.
Je suis trop naïve, je sais.
Le musée Guimet de Lyon
Usagi : Yojimbo Stan Sakai
Marée Stellaire de David Brin
Planète rouge avec Val Kilmer et Cary Ann Moss
Pitch black
Quoiqu’il en soit : Chronique d’Extérieur :
Le musée Guimet de Lyon
C’est le muséum d’histoire naturelle. On y trouve une salle ressemblant à la Grande Galerie, en plus petit, avec des gros animaux empaillés. Et si vous pensez que c’est sinistre, les animaux empaillés, je dirais que vous n’êtes jamais aller à la grande galerie. Quelques animaux idiots, comme le Casoar, le tatou velu, l’ornithorynque roulé en boule etc. Je ne résiste pas à vous redonner cette fabuleuse citation tirée du site Lapin :
« D’accord, l’ornithorynque, je l’ai raté, mais le phacochère, je le sens bien. »
Dieu.
Aussi surprenant que ça puisse paraître, il y a aussi une salle Egypte, avec des momies, et je dirais même plus, des momies DÉBALLÉES, ce qui en jette davantage sur l’échelle du répugnant. Tiens, y’a même des momies de poissons. Ils étaient joueurs ces égyptiens, quand même.
Une grotte artificielle de laquelle émanent des bruits. J’avoue que je ne sais même pas si elle est censée recréer une sonorité de sous bois ou de fond sous marin, mais passer simplement devant la porte me rend claustrophobe.
Une mini expo sur les dragons, avec surtout des ptérodactyles et leurs potes préhistoriques, plus quelques incursions dans la Fantasy (une vitrine avec des livres de Mc Caffrey, les Dragonlance…). Et une expo sur le Mali avec de très chouettes photos. Vous saviez que les Dogons viennent du Mali ? Et bien pas moi. Un joli petit musée, où j’ai également beaucoup apprécié la climatisation de la salle des insectes.
BD :
Usagi : Yojimbo Stan Sakai
Alors, c’est un samouraï dessiné sous les traits d’un lapin (vous savez :
« Même le lapin / courbe l’oreille / quelle chaleur ») Tous les belligérants (ou presque) de cette histoire ont des traits d’animaux. Ca se passe dans le japon du XVIIe, un shogun, des samouraï fidèles au Bushido, les paysans, des ninjas et le reste.
Usagi est un ronin depuis la mort de son maître (ronin = un samouraï sans
maître) et se loue comme Yojimbo (garde du corps).
C’est très sympa à lire. Très sérieux, honorable, plein de Bushido et tout, mais par des petits détails de dessin, pas si sérieux au fond. Déjà, je rappelle, le héros samouraï est un lapin, nécessairement, on flaire le second degré, surtout avec les oreilles attachées en arrière.
Ensuite, les morts ont des expressions particulièrement bêtes. Et puis, on y trouve aussi un très très mauvais jeu de mot. Bref, pour tous ces ingrédients, Usagi m’a bien plu. Et j’espère que mon pourvoyeur de BD a le 2e tome.
Livre :
Marée Stellaire de David Brin
Un prix Hugo, un.
Je vous explique l’idée de départ et l’histoire :
La galaxie fonctionne sur le principe de l’élévation. Des races patronnes découvrent des races pré-cognitives et à l’aide de manipulations génétiques, les améliorent. En échange, les clients sont fidèles aux patrons pour quelques millénaires (comprendre : esclave).
Et puis, il y a des humains. Personne ne sait qui a été leur patron.
Certains prétendent même qu’ils se sont élevés eux mêmes. En tout cas, une fois qu’ils ont eu accès à la technologie spatiale, ils se sont mis eux aussi à créer des races clientes avec les dauphins et les chimpanzés.
Or, ces humains, non seulement
se comportent comme des enfants loups mal élevé mais en plus, ont libéré leurs races clientes après seulement quelques siècles et les dauphins et les Chimpanzés siègent au conseil de la terre.
Voilà pour les principes. Maintenant, l’histoire :
Le Streaker est un vaisseau expérimental : à son bord, le premier commandant dauphin, une mission entièrement sous la responsabilité des fins avec quelques humains plus un Chimp.
Et voilà qu’en exploration, ils tombent sur les vaisseaux abandonnés des Progéniteurs, les grands anciens qui ont forgé le principe de l’Elevation.
A peine ont-ils transmis leur découverte à la terre, qu’ils ont sur le dos toutes les races fanatiques de la galaxie et sont contraints de se réfugier sur une planète très océanique. Les Galactiques les rejoignent et se livrent alors une guerre sans merci pour les capturer pour eux tout seuls.
Comment sortir du piège ?
Ce roman est plein de bonnes idées, les dauphins et le chimp ont vraiment des personnalités crédibles et attachantes, c’est un tour de force. Une autre excellente idée : les fins parlent en ternaire, c’est à dire qu’ils sifflent des haïkaï, mode de conversation qui leur est bien plus naturel que l’anglais.(Même le dauphin / courbe la nageoire / Quelle chaleur). L’idée de base est bonne et on se demande bien qui sont ces mystérieux progéniteurs, qui ont élevé les humains, etc. Mais je ne le saurai jamais. Car David Brin, un physicien, tient vraiment à donner tous les éléments nécessaires à ce que l’ensemble soit crédible. La technologie dauphin, les vaisseau, rien n’est laissé à l’à peu près… J’en connais à qui ça plairait. Sans être lourd dans la hard science, c’est tellement fourmillant de détails, que ça devient pour moi lent et pesant. 540 pages qui se traînent dans d’infinies toutes petites choses. Je vous aurais enlever 200 pages, moi, ça aurait été prenant et en plus agréable à lire.
Et puis, encore un détail : en y regardant bien, ce roman milite pour l’eugénisme.
En effet, les dauphins sont devenus des êtres cognitifs par manipulation génétique. D’ailleurs, on améliore aussi les humains de cette façon. En gros, des manipulations qui améliorent l’espèce, c’est bien, des manipulations sur une espèce cliente pour le bien de des patrons, c’est mal.
Huuuumm, comme les choses sont simples, chez Brin.
Sans cesse, on commente les performances des dauphins et on vente leur cocktail génétique : tel fin est génial car il est issu de super gènes. Et la culture ? Et l’éducation ? Et le milieu ? Ca ne sert à rien ?
D’autant plus que Brin a le mot cognitif sans arrêt à la bouche. Les cognitions, c’est bien l’ensemble des infos sensoriels qui parviennent de l’extérieur non ? Et la cognition chaude, ça intègre bien les affects ? Vous allez me dire : c’est de la cognition à l’américaine, barbotant dans le tout génétique. Ah, ok. Pfu.
Bien. Et figurez-vous que pour se reproduire, les dauphins, même les plus brillants, honorables et le reste, comme le commandant du vaisseau, doivent avoir un permis de la part d’un psychologue. Il ne le trouve pas un peu fasciste, son système, Brin ? En tout cas, aucune voix ne s’élève dans le livre contre cet état de fait et les terriens sont présentés comme « les gentils », tellement plus éclairés que les autres races galactiques.
Ok, c’est de la SF. Un peu gênant, quand même.
Film :
Planète rouge avec Val Kilmer et Cary Ann Moss
Je m’étais promis de m’appliquer pour faire bon effet aux nouveaux. J’avais visité un musée, j’ai lu une BD intelligente avec des samouraïs, je vous ai fait une critique d’un livre de SF où j’ai réussi à caser les mots « Eugénisme » et « Cognition ». Ca s’annonçait bien. Et là, la bêtise : j’ai regardé Planète rouge.
Bon, y’avait Val Kilmer et Cary Ann Moss, je me disais : ça, plus les effets spéciaux, ça sera joli à regarder. Sk’on invente pas comme connerie, plutôt que d’avancer sur la traduction des commande de gestion du Local exchange node ou sur le rapport parcours de femmes en SSII.
Bon, j’ai avoué, maintenant je vous parle de Planète rouge. Vous vous souvenez, j’avais dit du mal de Mission to mars ? Bon, j’ai presque envie de le regretter. Allez, sérieux, maintenant : qu’est-ce qu’ils ont voulu faire avec ce film ?
L’histoire : pour sauver la terre polluée, on a tenté de terraformer Mars.
Or, voilà que l’atmosphère se barre. On envoie un vaisseau pour essayer de comprendre pourquoi et, incidemment, sauver le monde.
Comme d’hab, au moment de se poser, ça chie, le vaisseau est endommagé, une équipe se pose en catastrophe sur la planète, blablabla. Non, vraiment, je laisse tomber l’histoire, elle m’emmerde.
Les dialogues sont en outre d’une vacuité abyssale. Mais le dialoguiste a du coucher avec le scénariste, à moins qu’ils soient de la même famille, parce qu’il y a plein de longueur de scénar où les acteurs causent. (Note, c’est peut être pour s’occuper, je suis sûre qu’ils s’ennuient aussi, c’est une façon de se demander ce qu’ils foutent là).
Et puis, on a aussi le premier robot de combat (qui ressemble à une sorte
panthère) qui a appris à se battre à Hong Kong. Le mot ridicule me vient à l’esprit.
Bon, on va positiver, qu’est-ce qu’on trouve dans ce film ? Cary Ann Moss nue sous la douche environ 4 secondes. Et aussi des jolis effets spéciaux d’incendie dans l’espace. Une navette entourée de ballons amortisseurs avec parachute pour se poser sur mars, comme les vrais. Après, y’a peut être d’autres trucs vers la fin. Comme je ne repassais pas, mon attention a beaucoup décrue.
Et comme c’était le soir « Planète hostile » sur Canal + (Bouh, vilaine planète, pas bô la planète… hum, pardon, excusez moi. pouf pouf), on est passé à :
Pitch black (un film dont le nom du metteur en scène m’échappe, ainsi que les acteurs).
Et voilà, avec 3 bouts de ficelles (disons, avec 3 ordinateurs, du caoutchouc, 30 m de plastique et des fumigènes) on fait un film très honnête qui ne perd pas son temps à payer des acteurs célèbres scandaleusement chers pour papoter dans la télé.
Le scénario est très classique (et c’est un peu dommage, ça fait qu’il y a parfois des longueurs).
Un vaisseau se crache sur une planète (air connu, je viens de voir Red planet, je le rappelle).
Une commandante de vaisseau qui en a (tiens, ça aussi je viens de le voir).
Un prisonnier, plutôt genre : tueur psycho et des pèlerins, un antiquaire, 3 ados, un chasseur de prime.
Cette planète est éclairée par 3 soleils et ne connaît jamais la nuit.
Gros travail dans les couleurs des éclairages selon le soleil qui éclaire.
Cachés dans les grottes de la planète, des sortes de ptérodactyles géants qui ne supportent pas la lumière mais sont particulièrement voraces avec beaucoup de dents.
Pas de bol, comme tous les 22 ans, une éclipse se prépare.
Donc, c’est bien fait, assez stressant dans un style classique. Des personnages pas mal, une recherche dans l’éclairage, bref, après Red Planète, c’est du Kieslowski qui aurait pris Besson comme cadreur.
Allez, c’est pas tout ça, j’ai un rapport à faire.