Jean-Pierre Pourtois et Huguette Desmet : Épistémologie et instrumentalisation en sciences humaines
Les méthodes qualitatives d’Alex Mucchielli
Bénabar en concert
Sanseverino : Le tango des gens
Toujours dans la famille méthodologie :
Je vous conseille de Jean-Pierre Pourtois et Huguette Desmet : Épistémologie et instrumentalisation en sciences humaines, chez Pierre Mardaga ed. 1988 Un des meilleurs livres que j’ai lu sur la question. Il est très clair et synthétique en même temps. C’est à dire que pour un livre pas si épais que ca, il traverse les paradigmes et principaux concepts, passe en revue rapidement les différentes méthodes et surtout parle longuement de la validation, triangulation des résultats, validation etc. Il est un peu cher à acheter (genre 25 euros), vaut mieux le trouver en bibliothèque.
Les méthodes qualitatives d’Alex Mucchielli, un Que-sais-je
Je sais pas si c’est l’habitude de lire des livres compliqués, mais ce Que-sais-je m’a paru clair et bien fait, alors que normalement, j’ai plutôt de mauvais souvenir de cette collection. Donc pas mal non plus, synthétique. Il apporte rien au dictionnaire dont je vous parlais précédemment mais l’avantage, c’est qu’il est petit, pas cher, léger et il est facile de s’y retrouver.
Et pour changer :
une fidèle lectrice est allée voir Bénabar en concert. Je vous livre sa Kro. Un futur-e spectateur-trice averti en vaut 2.
Grenoble, de notre envoyée spéciale :
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Impression mitigée comme qui dirait…
La musique de Benabar : mille fois mieux que sur les CD. Il joue du
piano, de la trompette, comme un déchaîné. Ses musiciens sont
excellents. Il chante plus juste que sur ses disques (Si !). Il a des
mimiques, des (faux) tics de langage et un jeu de scène à mourir de
rire. Résultat : j’ai adoré même des morceaux que j’aimais moyen en
version enregistrée. En plus il y a une vraie interprétation de scène,
on reconnaît les morceaux mais il ne nous recrache pas son cours.
Sur les paroles, il nous a signalé de lui même les passages de ses
chansons qu’il ne trouvait pas fameux. J’étais contente, j’étais
d’accord avec lui.
Il ne sait absolument pas bouger sur scène, il tape rageusement du pied
et surtout pas en rythme. Quand il « danse » (i.e. se balance penché en
avant les bras écartés), c’est à faire crever de rire un pingouin.
Mais après tout son métier c’est auteur-chanteur donc j’étais 100%
prête à passer sur ce détail.
Alors quoi ? Ben le bonhomme et ce qu’il nous a raconté… Super speed.
Limite agressif. Deux trois trucs (sans doute à prendre au 25è degré et
demi) sur les ploucs de province que nous sommes…
Mais à la limite c’est pas trop ça le problème.
D’après ses chansons, Benabar est un garçon d’une grande finesse, en
particulier sur les filles, le couple, tout ça, vous dites-vous… Moi
aussi. Sauf que, entre deux chansons, ça a été blagues de potache sur
blague de potache, avec bite poil cul tout du long (oui, j’exagère).
ça commence par : vous savez pourquoi les musiciens partent en tournée
? Ben ils aimeraient bien rester dans la même ville, mais
systématiquement, comme ils picolent le soir, ils se réveillent le
matin dans une chambre d’hôtel enlacés à une fille qui ressemble à
Michel Field, donc sont bien obligés de partir sur la pointe des pieds
le plus loin possible. Bon…
Ensuite quand il supplie Muriel de dire oui à son pote, même s’il l’a
trompée avec sa mère etc… il s’interrompt et part dans un monologue :
bon oui d’accord moi aussi j’y étais, mais fallait bien quelqu’un pour
tenir la caméra… le berger allemand, il pouvait pas, il avait les
pattes qui glissent sur le carrelage… bon Muriel tu embrasses ta mère
de ma part… et de la part de tous les musiciens aussi… etc. etc.
Re : bon…
On a eu un délire sur des joujous de Noël qui seraient : une barbie
nympho, mini jupe et talons hauts, une infirmière sado, une miss météo,
etc. etc. Re-re bon…
Le problème c’est que ça a été comme ça tout le long, et qu’il ne nous
a rien raconté d’autre.
En gros on a compris en filigrane : qu’est ce que je baise comme meufs
depuis que je suis célèbre ! Arrivés à la fin du concert, il avait beau
chanter la complainte de Nathalie et tout, j’arrivais plus à le trouver
crédible crédible dans le rôle du garçon fin.
Bref, j’ai passé un bon moment quand même mais comment dire…
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Et pour finir : Sanseverino : Le tango des gens
Après l’avoir brièvement et mal entendu au Virgin, je m’étais dit que j’allais faire une deuxième tentative plus sérieuse, d’autant plus qu’il était chaudement recommandé par une lectrice. Ce qu’il y a de remarquable, avec Sanseverino, c’est qu’il chante sur des air / rythme qu’on imagine d’ordinaire pour la danse de salon. Des valses, des Tango, un swing et aussi une musique « orientale » que je sais pas comment ça s’appelle. Et avec l’instrumentation qui va avec, évidement, et les instruments adhoc. C’est tellement « typique » du style pour certain que je trouvais ca curieux.
Et puis, une fois la première surprise passée, c’est vraiment bien. Les paroles sont sympas, la chanson sur les enbouteillages, par exemple :
« Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu’au temps Où tu n’auras plus d’ongles et où tu te mangeras les dents »
Ou Frida :
« Est-ce que tu crois que dans les bureaux que les politiciens désertent Leurs secrétaires les attendent en chantant des chansons de Bruant Ont elles peur de se faire disputer si des fois ils venaient travailler ? Est-ce que tu crois qu’il est facile de s’occuper de sa famille ? Trouver à fifils un logement, un emploi au gouvernement On n’a pas le temps de s’occuper de ça quand on s’endort sur les Bancs du Sénat.
Heureusement qu’il y a Frida, la fille du Nord des chansons de Brel Est-ce qu’elle a existé vraiment ou ça aussi c’est du boniment Il y a des questions que je me pose »
Et aussi une chanson sur le régime dont le refrain est : « Maigrir à tout prix Devenir fin, élancé, rester dans les normes Éviter les débordements Comment devenir fin sans devenir fou ? »
Et puis une chanson anti « guerre propre », une chanson anti-raciste, une chanson sur les prolo qui travaillent à la chaîne… Tout ca abordé de façon plutôt légère mais fine tout de même.
Pour les déçu-e-s de Benabar en concert
🙂
« Drinving to the vet
I MUST crouch underneath this
Nice safe gas pedal. »
Cat Haiku by Deborah Coates