En fait, on n’aurait jamais du aller en Ardèche. Enfin, si j’avais organisé moi-même ce WE, hein, ça ne se serait jamais produit.
Et quand on laisse des lyonnais se mêler d’organisation, ça donne toujours l’impression qu’on est en vacances (vous savez, ma définition des vacances, c’est faire des choses qu’on ne fait jamais d’habitude).
Donc, WE de vacances, au plein sens du terme, en Ardèche…
Il est vrai qu’il ne se présentait pas sous les meilleurs hospices heu, auspices, pardon.
D’abord, Anne-Claire a eu ½ heure de retard. Et JB 1h, alors que SEb était en avance. Vous ne trouvez pas cela bizarre ?
Ensuite, la salade verte était sur la plage arrière et on avait oublié le charbon de bois pour le barbecue. Anne-Claire a parlé de destin astrologie, de mauvais karma et de Saturne qui entre de la maison de la loose, ce genre de truc.
Pourtant, arrivés au bout du monde, JB s’est aperçu qu’il n’avait pas oublié ses clés.
Comme il avait fait 40° sur la route, on était tous un peu en vrac. Léti s’est entraîné la faire la saucisse sur le transat, je suis allée faire un tour dans l’essoreuse pour cause de migraine. C’est pas de bol, c’est la seule fois où il a fait vraiment chaud !
Ensuite, nous nous sommes mis à la préparation du repas :
Je vais vous raconter une blague juive pour vous situer le contexte (le lobby juif était d’ailleurs fortement représenté, ce WE
) :
Vous savez à quoi on reconnaît une mère juive abusive ? quand son fils va pisser la nuit, il trouve son lit fait en revenant.
Là, c’était un peu pareil. J’épluche un légume, je pose un couteau 10 min et quand je veux le reprendre, je le retrouve propre et sec dans le tiroir.
Globalement, c’était le thème du WE d’ailleurs. La vaisselle se faisait, le thé chauffait, les plats arrivaient à table et pourtant, RV n’était pas dans la cuisine. C’était très curieux. Serait-ce que nous aurions enfin trouvé un groupe dans lequel les tâches ménagères étaient bien partagées ?
D’ailleurs, pour une raison mystérieuse, j’ai bien aimé prendre Eve en photo pendant qu’elle fait la cuisine. Mon seul regret : je n’ai pas immortalisé la crème à choux.
Comme SEb aura bientôt trente ans et sera grand, nous lui avons fait un anniversaire off, ne pouvant être là le 34 juillet pour l’anniversaire officiel. Il s’est fait gratifier de livres portant les titres évocateurs de « La petite cervelle » ou « Des nouvelles de mes amis », mais aussi d’un journal féministe lesbien anglo-franco-flammand appelé Scumgrrrl
Ensuite, quelques considérations en vrac sur la soirée :
– On a vu passer les chèvres. Leur chevrier est soi-disant bilingue caprin-français, mais il a quand même un accent caprin terrible.
– Le Perrier 2003 titre à plus de 40° et c’est très bon.
– La conjonctivite du lapin ne s’arrange pas.
– JB est très joli en robe à fleur, même si léti dit que d’ordinaire, il ne met pas celle-là.
Ensuite, Anne-Claire et moi sommes allées nous coucher dans notre bungalow privé. La douche y est tellement grande qu’on pourrait y faire une cuisine pour parisiens.
Le samedi a commencé à 7h30 du matin pour les plus valeureux d’entre nous. Vers midi pour les autres. Qu’à cela ne tienne, nous avons fait une étude de marché des cerisiers aux alentours en attendant. Note : c’est toujours quand on est le plus loin de la maison qu’il commence à pleuvoir.
Le matin (qui commence à midi, hein), tout le monde boit du thé, sauf SEb qui boit de l’eau, JB qui boit du café et Eve qui veut pas qu’on lui parle pendant 10 min.
Ensuite, JB et Léti ont emmené SEb à Valence-TGV et ont mangé au Quick sur le chemin du retour. Combiné avec la remontée en lacets de la montagne, ça ne fait pas bon ménage. Ils ont été verts jusque vers 22h
Mais pendant ce temps, RV, Anne-Claire et moi sommes repartis à la chasse aux cerises. Je reconnais être tout à fait débutante en chapardage par rapport à mes petits camarades qui regardaient de temps à autre par-dessus leur épaule d’un air inquiet. Je ne pouvais pas comprendre, je n’avais jamais combiné grignotage de cerise et course à pied de ma vie. De toute façon, la course, c’était exclu, je n’avais pas les bonnes chaussures Je n’ai jamais les bonnes chaussures C’est comme pour descendre de la Croix-rousse
Quelques brèves :
– La vue, c’est toujours en face
– Les mots me manquent pour vous décrire les Tests de Jeune & Jolie : Quel est votre homme idéal ? (pour JB, c’est les motards ), Au lit, êtes-vous prête à tout ? etc.
– Léti est super forte à Tabou et c’est nous kon a gagné
– Léti parfume son bicarbonate de soude à la crème de jour. Je pense que c’est ça, la vraie élégance.
– Les quiches se fracabouchent au four
– On tue les mouches à grand coup de pédalo
– Et je vous assure, on n’a bu que de l’eau, du perrier 2003, par exemple.
Dimanche
On a laissé Anne-Claire congeler sur la terrasse. Alors, pour se faire pardonner, on l’a transformée en chenille avec un sac de couchage.
Ça ne lui a pas réussi car elle nous a dit qu’il fallait laisser ouverte la porte des toilettes, mais pas quand on était dedans.
La fin de matinée s’est poursuivie en pente douce, comme on se sentait bien, on s’est permis de torturer JB en l’écoutant jouer de la guitare.
Léti a fait des quiches, on a bu de la faro, SEb a téléphoné plusieurs fois pour nous faire croire qu’il avait envie de nous voir avant qu’on parte.
Et je me suis dit que c’était curieux comme on pouvait se sentir bien avec ces gens qu’on connaît bien comme avec ceux qu’on connaît peu, rassemblés un peu par hasard, sur des erreurs d’emploi du temps, invitations cavalières et réaménagements de dernière minute.
On est repartis vers Valence-TGV pendant que pour la première fois, Léti quittait la terrasse pour aller chercher des cerises avec Eve pour clafouti.
Merci à Seb de nous avoir entraînées dans ce plan désastreux. Merci à JB d’avoir si bien accueilli des gens qui lui étaient pratiquement voire totalement inconnus. Merci à tous et à toutes pour votre bonne humeur.
Je vous proposerais bien de remettre ça à Paris, mais la vue (en face) est moins belle.
3 réponses à Leirn, au pays des chèvres et des cerises…