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Ensemble, c’est tout, d’Anne Gavalda

I, Robot, d’Alex Proyas avec Will Smith

S1M0NE de Andrew Niccol avec Al Pacino

Ensemble, c’est tout, d’Anne Gavalda

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Troisième roman, après « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » un recueil de nouvelles et « je l’aimais » un roman court.
Anne Gavalda a eu des critiques mitigées sur ce roman.
J’avais beaucoup aimé les nouvelles, j’avais plutôt aimé « Je l’aimais », je suis vraiment fan de celui-là.
4 personnages :
Camille, une jeune fille maigrichonne, épuisée, cassée par la vie, habitant dans une chambre de bonne insalubre et pourtant capable de faire des merveilles avec un pinceau, si seulement elle osait le ressortir.
Philibert, un aristo asocial, inadapté au monde d’aujourd’hui, qui vit dans 400 m² dans Paris, en attendant que les problèmes de succession soient réglés.
Franck, un cuisinier grossier, un vrai bourrin qui passe tout son fric dans sa moto et tout son temps dans son boulot, pour oublier que sa mère est dingue et que sa mémé perd la tête.
Paulette, la mémé en question, seule dans sa petite maison qu’elle adore, terrifiée à l’idée de la quitter parce qu’elle commence à avoir des malaises et qu’elle ne peut plus rester seule.
Ce roman, c’est les destins mélangés de ces personnages. Pas de grandes aventures, de meurtres, d’événement, c’est un peu une de ces nouvelles, mais sur 600 pages, avec 4 personnes qui s’entrecroisent.
La magie du livre ne fonctionne que si on s’interesse à eux et à leur vie. Camille, c’est un peu Amélie Poulain, leur histoire, c’est un peu Friends, mais en pas vraiment drôle.
Trop de bons sentiments, pourrait-on dire. Sûrement. Ça fait pas de mal. Trop de bons sentiments pour la vraisemblance. Tant pis, j’ai adoré quand même.

I, Robot, d’Alex Proyas avec Will Smith

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I, Robot est le titre du premier recueil de nouvelles d’Isaac Asimov. En voyant la bande annonce avec Will Smith, on sent bien que le « bon docteur » a du faire des bonds dans sa tombe. Mais quand même, par curiosité, et quand même parce que Proyas est l’auteur de Dark city, allons jeter un œil.
Nous sommes en 2040, environ. Alfred Lanning, le vieux savant de l’US Robotics se suicide (l’acteur est joué par celui qui jouait l’androïde REM dans l’âge de cristal, si je ne m’abuse). Le détective Spooner, qui a une dent contre les robots, est chargé de l’affaire. L’US Robotic va justement sortir le NS-5, nouveau modèle de robot et ça tombe très mal. Surtout que Spooner est persuadé que c’est un NS-5 qui a tué Lanning.
Or, tout le monde sait que les robots sont tenus par les 3 lois de la robotique. Y aurait-il eu une défaillance ?
Indiscutablement, Proyas a lu Asimov : c’est rempli d’allusion aux nouvelles : « le robot qui rêvait », les enquêtes de Susan Calvin, les robots de l’Aube, on y retrouve des tas de clin d’œil. On peut aussi dire que c’est un film « asimovien » dans le sens où il est totalement dépourvu de sexe (et pourtant, dieu sait si Will Smith est trop cool). Quant à l’esprit des robots, des lois et d’un futur meilleur grâce à la technique, la je dirais : pas tellement asimovien, mais je ne veux pas spoiler davantage.
Et sinon, le film ? Désespérement sans intérêt. Il est pas mauvais. Il est pas bon non plus. On cherche en vain une once d’orignalité, un plan un peu audacieux, quelque chose qui rappellerait Dark city… Mais non. Il n’y a rien dans ce film. Le detective qui a un dark secret, c’est pour ça qu’il n’aime pas les robots, la firme qui magouille parce qu’elle a peur de perdre du fric, l’homme qui a compris seul contre tous, les cascades en voiture, il y a tout comme d’habitude. Vraiment, il ne manque plus que le baiser entre le héros et la fille qui au début ne l’aime pas puis apprend à l’apprécier… Mais ça, ça aurait été trop pour Susan Calvin, déjà que dans le film, elle a l’air limite empotée. Alalala, comment la « vraie » Susan Calvin l’aurait remis en place, ce petit frimeur de flic !
Notons pour le ridicule : Will Smith qui dort en bonnet de nuit, disons avec un calot de rapeur sur la tête, histoire d’apparaître vraiment trop cool pour le premier plan, quand il se réveille, c’est franchement idiot. Ensuite Will Smith qui fait du sport, pour qu’on voit ses muscles, Will Smith nu sous la douche dans une pause plastique, on se croirait dans un calendrier de rugbymen. Et aussi la démarche chaloupée, également trop cool de Will Smith, vu de dos.
Des sponsors qui ont oublié d’être discret : 2 gros plans sur sa chaine JVC, plusieurs plan sur ses chaussures Converse (cité par Will Smith) et le logo de l’Audi qu’il va cabosser sur tous les meilleurs plans, on le voit tellement que la voiture semble embusquée derrière son logo.
Faut-il aller voir I, Robot, alors ? Ben, c’est vous qui voyez. C’est distrayant, mais ça va être tout.

S1M0NE de Andrew Niccol avec Al Pacino

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Viktor Taransky est un metteur en scène plutot raté. Il ne supporte plus les caprices des stars qui veulent le faire ramper devant elles. Il regrette le temps ou les metteurs en scène avait tous les droits. Alors qu’il vient de se faire virer du studio, il rencontre un nerd qu’il avait déjà vu dans une vague convention de cinéma. Il lui dit qu’il a réussi à créer une star virtuelle. C’est ainsi que Viktor va lancer S1M0NE et qu’elle va faire un malheur. Tout le monde l’aime, tout le monde veut la voir, tout le monde parle d’elle, tant et si bien que Viktor s’enfonce encore plus loin dans le mensonge.
Un film peut être un peu long, mais qui en tout cas ne manque pas d’auto-dérision et c’est encore là son plus grand intérêt. Il se moque des acteurs, des producteurs, de la presse, de la crédulité des gens et de leur besoin d’adulation, du narcissisme du metteur en scène, etc.
Ce n’est pas un grand film mais c’est un film malin et bien fait. On a rit souvent. Un bon moment.

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