Summer of Sam, de Spike lee
Good Bye Lenin de Wolfgang Becker
Le Terminal, de Spielberg avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones
Summer of Sam, de Spike lee
New York des années 70 : un serial killer a décidé de tuer des gens dans la rue, poussé par une voix impérieuse qui lui vient de Satan en direct (qu’il appelle Sam). C’est le prétexte, la toile de fond du film.
Le moteur, c’est un groupe d’italiens, un peu loosers, pas mal grande gueule, qui vivent dans le quartier. Il y a en particulier Vinny, as du disco et sa très jolie femme. Le problème de Vinny, c’est qu’il n’arrive pas à être fidèle, essentiellement parce qu’il pense qu’avec sa femme, on ne peut baiser qu’en missionnaire, la lumière éteinte, parce que tu comprends, c’est ta femme, Dieu veut que tu la respectes. Dieu veut pas non plus qu’il la trompe… C’est un problème compliqué que celui de Vinny. Il saute tout ce qui dit oui… mais il se sent coupable…
Il y a aussi Richie. Lui, le disco, c’est pas son truc, il est punk, un vrai, un qui y croit. Sauf que chez ses potes italiens, la coiffure à pointes, c’est pas trop bien vu. En plus, il se met à sortir avec une nana du quartier que tout le monde a sauté. Ok, pour la baiser, ça va, et puis, elle est sympa, mais il peut quand même pas penser sérieusement rester avec elle !
Un film bizarre, bien fait, subtile dans la description des personnages, ces italiens fort en gueule qui deviennent ridicules et finalement plutôt minables, ce jeune punk qui malgré (grâce à ?) son côté provo anar, en a plus dans le cerveau que tous ses copains d’enfance… Et un tueur qui terrorise le quartier, provoquant les réactions de panique les plus idiotes.
Une découverte, ce film, un bon film.
Good Bye Lenin de Wolfgang Becker
Allemagne de l’est : Les temps changent. Des manifestations éclatent un peu partout pour la liberté.
Katrin reste seule avec ses enfants depuis que son mari est parti à l’ouest. Elle a rattrapée sa vie en devenant une parfaite militante du parti. Elle anime avec zèle une chorale et envoie des lettres au camarade gestionnaire du Plan pour se plaindre de l’approvisionnement dans les magasins. Un jour, elle voit son fils dans une manif, se faire tabasser par l’armée. Elle a un infractus : 8 mois dans le coma.
Quand elle se réveille, le monde a changé, le Mur n’existe plus. Seulement, le médecin dit qu’il ne faut pas lui causer de choc.
Alors, son fils décide de reconstruire autour d’elle l’Allemagne de l’est. Ce n’est pas si simple : le café, les cornichons ne sont plus les mêmes… comment lui cacher les journeaux, la télé… rapidement, ça devient même très très compliqué.
Un film nostalgique, qui ne fait pas pour autant l’apologie du communisme perdu, sans pour autant prétendre que tout va mieux depuis que le pays est capitaliste. En fait, son fils crée pour sa mère le paradis communiste, tel qu’il n’a jamais existé mais que sa mère avait révé. C’est peut être un peu long, mais c’est souvent amusant, limite surréaliste, tendre aussi. C’est un bon moment.
Le Terminal, de Spielberg avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones
Viktor Navorski vient de la Krakozie, petite république de l’Est, pour visiter New York. Mais pendant qu’il est en vol, une révolution éclate dans son pays. Arrivé à NY, son passeport n’est plus valable. On ne peut pas le laisser entrer, mais on ne peut pas non plus le refouler. Le chef des douanes lui demande de rester dans le terminal quelques heures, le temps que la situation se clarifie… Sauf que ça prend des jours et que Viktor finit par s’installer.
Tom Hanks n’est pas mon acteur préféfé… mais finalement, il est plutôt bon. Il nous campe un ressortissant de Krakosie attachant, un peu perdu, brave type, empoté avec ses 3 mots d’anglais et son accent de l’est.
Une des réussites de ce film, c’est le petit personnel de l’aéroport, tous ces immigrés, à la merci d’une saute d’humeur de leur patron, tous ces petits boulots / petits salaires, qui font tourner le rêve new-yorkais de l’aéroport, qui prennent fait et cause avec ce Krakosien généreux et paumé.
Le flirt avec Catherine Zeta-Johns n’apporte pas grand chose au film, il fait plutôt passage obligé. Bien plus réussi, le balayeur indien parano et non dénué d’un certain humour.
Film un peu long, un peu dans le bon sentiment qui colle, mais quand même, plutôt drôle.
info amusante :
La fin du film étonne un peu… on se serait attendu à autre chose… On apprend sur imdb qu’une autre fin, plus « prévisible » avait été tournée et n’a finalement pas été conservée par manque de temps, Spielberg commençant un autre film, a changé la fin. Finalement, un peu de surprise, même pour de mauvaises raisons, c’est plutôt bien.