Les invasions barbares
Accident nocturne de Patrick Modiano
Sanseverino : Les sénégalaises
Emission télé : le Clitoris, cet inconnu
Les invasions barbares
Ce film est la suite du Déclin de l’empire américain. Je n’avais pas accroché au tome 1, j’étais donc plutôt méfiante pour le tome 2.
De fait, vraiment j’ai bien aimé.
C’est l’histoire d’un professeur d’université épicurien marxiste qui est atteint d’un cancer et qui va mourir.
Son ex femme appelle son fils pour l’aider à assumer la fin.
Le fils vient de Londres. Il n’est pas super copain avec son père. En effet quand il était gamin, son père sautait toutes les étudiantes qui étaient d’accord. Au bout d’un moment, sa femme a craqué et l’a viré.
Mais là pour faire plaisir à sa mère, il prend la maladie de son père en main.
C’est un film drole et triste, sur des gens qui ont vécu la libération sexuelle, des utopies politiques fortes, et qui font maintenant un bilan.
Comme dit une jeune fille au professeur : ce n’est pas votre vie actuelle que vous regrettez, mais votre vie d’avant.
Honnêtement, le problème de ce film, c’est qu’il est en québécois, dans un québécois qui ne fait pas attention aux français non habitués. Et par moment, j’ai eu du mal à comprendre. A d’autre moment, j’ai même rien compris du tout.
Néanmoins, c’est un film émouvant et intelligent. Vraiment chouette.
Accident nocturne de Patrick Modiano
J’avais vaguement essayé de lire Modiano il y a quelque temps. Je ne sais plus bien si j’avais réussi. Mais c’est dire si ca m’avait marqué !
Ma mère m’a prété celui là, en me disant : c’est bien. Comme il était petit, j’ai essayé.
C’est l’histoire d’un homme qui se souvient d’une aventure qui lui est arrivé quand il avait 20 ans, c’est à dire 30 ans plus tôt : il s’est fait renverser de nuit par une voiture dans des circonstences bizarres. Cet accident fait ressurgir des morceaux de son enfance brisé, avec un père qui voulait l’abandonner, pas de mère, des déménagements sans cesse, qui maintenant le rendent très attaché à la cartographie et au nom des rues de Paris.
Un roman bizarre, très bien écrit et finalement, dont le charme opère. En fait, j’ai été un peu déçue par le début et un peu déçue par la fin. Mais le charme du milieu en vaut la peine.
Sanseverino : les sénégalaises
C’est le dernier album. Autant le premier m’a beaucoup amusé, autant le dernier, rien à faire. A une ou deux chansons près, il m’ennuie. C’est bien dommage. Moralité, je réécoute le premier !
Emission télé : le Clitoris, cet inconnu
Vous le savez déjà, j’évite bien d’allumer ma télé pour autre chose que des films. Un de nos lecteurs m’a proposé de voir cette excellente émission qui est passé sur Arte il y a quelque temps.
Ce qui est fort dommage, c’est que Arte est capable de faire des reportages diffamant sur les féministes français et d’acheter d’excellents reportages féministes anglosaxons.
Encore une façon de dire : nos féministes à nous ne valent rien, le vrai féminisme est ailleurs.
Enfin, bref, le reportage était excellent quand même.
Une petite histoire du clitoris, expliquant par exemple comment il a été découvert dans l’antiquité : on pensait qu’il était utile à la reproduction. Puis il a totalement disparu au XIXe siècle, dès qu’on a été convaincu qu’il ne jouait aucun rôle dans la fécondité des femmes.
(Je confirme, ouvrez les livres d’anatomie pour les enfants : sur le dessin du garçon, vous avez indiqué le penis. Sur le dessin fille, il n’y a rien. Et après, on me parlera encore du syndrome de castration !
Un petit passage par le rapport Hite qui rappelle que 70 % des femmes n’ont pas d’orgasme pendant la pénétration et que de tout façon, c’est le clitoris (qui est bien plus gros qu’on le croit, comme organe, on ne voit que la partie emergée de l’iceberg) qui gère l’orgasme. La vagin ma foi, il doit faire passer un bébé. C’est bien assez douloureux comme ça, alors, il est assez peu innervé.
Le reportage explique aussi à quel point l’anatomie féminine a été peu étudié scientifiquement, à quel point les notices scientifiques sont brèves, mais que ça n’a jamais empéché de gloser doctement.
Et pour tout vous dire, moi-même, j’ai appris des trucs, alors que je m’estime plutôt plus renseigner que la moyenne, c’est dire si l’info passe mal.
J’aurai pu illustrer cette Kro… non, honnêtement, j’ai hésité… Mais après, je vais avoir des problèmes avec mon hébergeur. Déjà que mon blog est en lien google sur « jupe »+ »bottes »…
1 réponse à kro