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Le château ambulant par Miyasaki

Premier matin de Jean-Claude Kaufmann

Utopiae 2004

Le château ambulant par Miyasaki
Le dernier produit des studios Ghibli fait la couverture de Telerama, il a fallu tout de même pas mal de temps aux animations japonaises pour gagner cette célébrité. Alors, après Mon voisin Totoro, après Kiki, la petite sorcière, après Chihiro, voici Le château ambulant.

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On retrouve un univers un peu steampunk, une sorte de ville XIXe avec des fabrications un peu abracadabrantes, dans une uchronie anglo-allemande.
Une jeune fille se fait maudire par la Sorcière des Landes. Elle devient alors une vieille femme. Elle part alors sur la montagne à la recherche du Château ambulant, construction brinquebalante montée sur pattes de poule, appartement à un grand magicien qu’on dit cruel. Ce magicien, ennemi de la sorcière des landes, serait capable de lui rendre sa jeunesse. Le problème, c’est que la deuxième partie de la malédiction fait qu’elle ne peut en parler à personne. Dans le château, elle rencontre et devient amis avec plusieurs personnages : Navet, un épouvantail qui la suit partout en sautillant, un gamin, qui est le serviteur du magicien, Calcifère, un démon du feu rigolo qui anime le château et Ahoru, le magicien lui-même, un beau jeune homme, plutôt gentil, mais parfois très superficiel.

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J’ai trouvé l’histoire du Château ambulant très réussi, avec des personnages vraiment sympas, des détails à chopper au vol trottent dans divers coins du film et bien sûr, le dessin est très beau. Je pense que le Château ambulant est mon préféré de la série.

Premier matin de Jean-Claude Kaufmann

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Si vous avez bien tout suivi, vous avez lu la Kro couple, dans laquelle je vous ai parlé de ce livre. Comme il me tentait depuis un moment, je l’ai acheté et lu.
Le propos de Kaufmann, comme dans « la trame conjugale », est de prendre un détail de la vie quotidienne et de l’utiliser comme révélateur du couple. Là, il nous explique comment l’avenir du couple se joue au premier matin.
C’est de la micro-sociologie, donc la vingtaine de personnes qu’il a interviewées ne prétendent pas bien sûr représenter la population entière et de fait, je me suis trouvée bien éloignée des réflexions et aspirations de ces gens.
A les lire, on se rend compte (si besoin était !) que le modèle de couple idéal tient encore bien le choc. Par contre, il s’est effectué un renversement de 2 évènements : il ne s’agit plus (dans la majorité des cas) d’une rencontre, qui se poursuit par un attachement et qui aboutit finalement à une nuit de « sexe-amour ». En général, il s’agit plutôt d’une rencontre anodine qui soudainement, en général, suite à une fête, se transforme en une nuit de sexe, qui au matin, sera réinterprété comme étant déjà du sexe-amour. Car il est apparemment difficile d’admettre (pour les filles plus que pour les garçons) que l’on couche pour le sexe uniquement. On en a honte. Pour celui ou celle avec lequel/laquelle on va faire un couple, ce ne pouvait pas être une nuit de sexe comme les autres, on réinvente son histoire pour dire que c’était déjà autre chose.
Le premier matin est observé à la loupe, depuis réveil, le moment épineux de la sortie du lit (il/elle va me voir nu-e… alors que quelques temps plus tôt, cela ne posait aucune problème), la salle de bain, le petit dej… tous ces moments vont permettre d’évaluer si c’est pour une nuit ou s’il y aura d’autres matins. On voit des amants torturés par les chats de leur compagne, une fille se réveillant avec la gueule de bois pour constater que son compagnon de la nuit parle anglais, un homme se rendant compte avec horreur que le jeune homme si élégant qu’il a ramené hier soir porte un slip absolument hideux…
C’est amusant à lire, simple, ça rappelle des (bons) souvenirs… c’est parfois un peu long et répétitif, comme toute enquête de micro-sociologie qui se veut sérieuse et détaillée.
Comme j’utilise la même technique d’entretien que Kaufmann dans mon travail (voir L’entretien compréhensif, du même auteur pour les fans de méthodo), j’aime bien voir comment il s’y prend. Bon, après, va encore falloir que j’explique pourquoi je suis pas sociologue alors que j’utilise une technique d’entretien mise au point par un sociologue, mais bon, peu importe.

Utopiae 2004

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Les Utopiales de Nantes font leur anthologie, comme tous les ans depuis cinq ans. Le but est de faire découvrir la SF d’autres pays. Dans ce numéro, un belge, une australienne, un allemand, un pakistanais, un autrichien, un bulgare, un suédois, un américain, un chilien et un uruguayen… pas très courant comme panel…
L’ensemble est une très bonne qualité, rien à jeter, même si certaines nouvelles plaisent plus que d’autres. Une horrible nouvelle (davantage du fantastique que de la science-fiction, mais bon) s’intitulant « les portes de la mort », racontant ce qu’il se passe le jour où les portes de la mort se ferment et où plus personne ne meurt sur terre. Une rigolote nouvelle de petite fille qui perd son doudou… une curieuse (et horrible) nouvelle de vampire…
Bref, ce livre m’a été offert au hasard par un ami, il a eu la main très heureuse, et je pense que je vais regarder les Utopiaes des années précédentes.

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