Immortel d’Enki Bilal
Knock ou le triomphe de la médecine, pièce de théâtre de Jules Romain avec Fabrice Luchini
Immortel d’Enki Bilal
J’ai revu ce film en DVD. Je suis allée exhumer ma Kro de l’époque, et je me suis dit que j’allais lui faire une petite mise à jour…
Je me suis tellement emmerdée à Bunker Palace Hotel, autre film de Bilal, que j’avais vraiment pas envie d’aller voir celui-là, à l’époque. Or, celui-là est bien.
C’est à vrai dire, une histoire assez compliquée.
Dans le ciel d’une mégapole moderne, une pyramide est apparue. A l’intérieur, les dieux de l’ancienne Egypte jouent à un jeu curieux : Horus doit retrouver une femme et la « féconder » pour pouvoir renaître.
Cette femme est apparue dans Central Park, 3 mois plus tôt. Elle est non humaine, mais ça ne surprend plus tellement les gens, dans cette ville. Les biotechnologies ont tellement progressé que tout le monde a des organes synthétiques… et certaines personnes sont même totalement synthétiques.
Et à cause des biotechnologies, les personnes sont totalement dépendantes de la mégacorps qui les gèrent.
Dans cette dictature biotechnologique, on se souvient de Nikopol, un opposant au régime, condamné à l’hibernation. Mais voilà que suite à une défaillance de Globus, la station d’hibernation dans laquelle il est détenu, il « s’évade » et est récupéré par Horus.
Bref, ça à l’air fort compliqué comme ça, mais l’histoire est clairement menée et on arrive à suivre sans problème.
Bien sûr, les décors de Bilal font largement l’intérêt du film. L’autre originalité est le mélange de personnages de synthèse et de personnages réels, ce qui ajoute au côté biosynthétique de la population.
J’ai appris que par la suite, Bilal avait craché sur le film en disant que la synthèse était ratée et que limite, il reniait. La synthèse, c’est sûr, c’est pas Final fantasy, mais j’ai trouvé que ce n’était pas grave, ça ajoutait au côté BD du film, finalement. Par ailleurs, Bilal est un type au caractère détestable.
C’est un film à voir et l’actrice qui joue Gil, l’inhumaine est fantastique.
Knock ou le triomphe de la médecine, pièce de théâtre de Jules Romain ave Fabrice Luchini
Quand la pièce a été joué à Paris, j’avais été tenté d’aller la voir. Mais le fait que ce soit Luchini avait fait fuir Lotin et j’avais finalement laisser tomber.
Télérama ne tarit pas d’éloge sur la performance : Luchini ferait même oublier Louis Jouvet !
Bon, 2 mots sur l’histoire : le Docteur Knock rachète la clientèle d’un vieux médecin dans une petite ville de campagne. Il découvre rapidement qu’il s’est fait rouler : les gens ne sont jamais malades et avare quoique relativement à l’aise.
Alors Knock va travailler à la « pénétration médicale » avec l’idée que toute personne bien portante est un malade qui s’ignore.
C’est une pièce sur le fonctionnement propagande et l’ascendant qu’on possède sur les gens quand on brandit l’étendart de la science. C’est mené avec humour, bien sûr, un texte plein de bons mots et tournures d’un rare cynisme, proférées par un Knock sans scrupule.
Et Luchini, fait-il oublier Jouvet ? A vrai dire, j’ai trouvé que son jeu n’était pas tellement différent, par rapport au souvenir que je avais du film avec Jouvet… simplement, il gueule plus… disons même, il gueule trop. La pièce devient pénible à force d’être hurlée. Dommage.
Et pour finir : de la sculpture sur pastèque :
et aussi :
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