Les Wriggles en concert à la Cigale
Eloge des femmes mûres de Stephen Vizinczey
Les nouvelles pelleteuses
Les Wriggles en concert à la Cigale
Les Wriggles ne sont plus que 3 : Antoine et Franck sont allés faire autre chose (Franck Zerbib est d’ailleurs à la Maroquinerie, ces temps-ci).
Alors, bien sûr, ils étaient 5 à avoir du talent, maintenant, à 3, c’est moins bien, moins de voix, moins de pêche, mais toujours du talent.
ici: PSG
Un spectacle des Wriggles, c’est toujours autant du théâtre que des chansons. C’est un des rares concerts où on va sans avoir moyen de connaître le dernier album… vu qu’il n’est pas sorti, mais à part quelques classiques (Poupine et Thierry, Monolithe, Géraldine, PSG revampé suite aux nouveaux événements), toutes les chansons du spectacle sont nouvelles. Un mélange de chansons loufoques abordant des thèmes trop peu traités (la masturbation, les trous de mémoire après une soirée arrosée, la panne d’inspiration quand on compose à 3 et pas à 5) et des thèmes plus graves traités rarement sérieusement, bien sûr, comme la petite chanson antiraciste chantée comme à l’école. Entre les chansons, on retrouve toujours les saynètes qui font la particularité des spectacles des Wriggles. Cette fois, ils s’adonnent au nez de clown… et ça a l’air hautement addictif.
Un spectacle dynamique, drôle, inventif… et un peu frustrant, parce que j’aimerai bien réécouter les chansons que j’ai bien aimé… mais c’est pas possible.
Lotin a aimé et Leirnette a été emballée. Alors, même s’ils ne sont plus que 3, allez les voir en concert, si vous en avez l’occasion.
Eloge des femmes mûres de Stephen Vizinczey
Il faut reconnaître qu’avec un « best seller » de l’érotisme, ya de quoi se méfier. Le roman avec une femme nue en couverture qu’on peut trouver dans un relais H de gare, ça fait pas envie… Mais un lecteur éclairé me l’a prêté après m’en avoir dit beaucoup de bien. Il avait raison.
C’est un livre qui m’a rappelé les souvenirs vagues et lointains que je peux avoir de L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera.
Le roman raconte la vie d’Andras, jeune hongrois, depuis les horreurs de la 2e guerre jusqu’à la révolution avorté de 1956 qui l’amènera à migrer au Canada. A travers ces différents événements historiques qui ne servent que de toile de fond, il va raconter sa passion pour les femmes plus âgées que lui, depuis les amies de sa mère, quand il était enfant à ses multiples amantes. Comme il le dit au début, c’est un livre écrit pour les jeunes hommes en hommage aux femmes. Mais aux vraies femmes. Ce n’est pas une liste élogieuse et niaise de toutes les qualités dont seraient parées les vraies fââââmes, avec tout le réalisme des fantasmes masturbatoires. Dans ce livre, toutes les femmes ne sont pas belles, merveilleuses, attentives, bonnes amantes et divines. Et lui même, n’est pas toujours le meilleur des hommes. Mais c’est parce que le ton est honnête que l’éloge peut être sincère. C’est facile de faire l’éloge d’un fantasme. Et ça ne sert à rien.
C’est un livre qui dit aux hommes que les femmes ne sont pas des proies à chasser et qu’on tire infiniment plus de plaisir à les respecter comme partenaire. Un livre qui fustige la haine et le désir de revanche que les hommes peuvent nourrir envers toutes les femmes, mais qui dit aussi de se méfier des adolescentes allumeuses et impitoyables face à la timidité des garçons de bonne volonté.
Un livre érotique ? Pas tellement, je trouve. Peut-être même plus romantique qu’érotique (à ne pas prendre au sens de mièvre…) Extrêmement bien écrit, cette histoire se lit sans peine avec beaucoup de plaisir.
Elle parlera sans doute surtout aux hommes (mais l’auteur avait prévenu) plus qu’elle ne m’a parlé. Néanmoins, plus qu’un éloge des femmes mûres, j’y ai vu surtout un éloge des femmes libres… Mais peut-être que pour être libre, il faut attendre quelques années…
Les nouvelles pelleteuses
C’était mon anniversaire, il y a peu de temps. De nouveaux engins de chantier sont arrivés : un « material handler » de toute beauté et surtout, vraiment très très gros et le célèbre marteau hydraulique attendu depuis longtemps.
2 réponses à Kro avec un nez rouge