Visite de l’Ile de Gozo
Nous avons commencé notre visite de Malte par Gozo… ce qui est un peu dommage parce que nous ne nous sommes pas rendus compte à quel point Gozo était différente de Malte avant la fin du séjour.
Gozo est plus verte (le sol est argilleux), plus rurale, plus traditionnelle que Malte. A Gozo, on élève des chèvres et des moutons, on fait des objets en verre
de la dentelle et des pulls en laine de Gozo.
On peut trouver des mini-points de vente comme ici :
une vieille dame est cachée à l’intérieur de la maison et vend ses productions sur son pas de porte.
Nous sommes allés également au Fontana Cottage qui est une coopérative où des femmes entreposent leurs travaux en dépot vente.
Nous débuttons la visite par Rabat, appelée aussi Victoria : elle a été rebaptisée ainsi pour le jubilée de la Reine. Rabat est dominée par une citadelle qui est une ancienne mosquée, construite sur le point le plus haut de l’ïle : 140 m.
Dans cette citadelle se dresse une cathédrale : Notre Dame de l’Assomption. A l’entrée, une femme vérifie que vous êtes décement vêtue et vous tend rageusement un châle si vous êtes bras nus ou un paréo si vous êtes en short (j’étais en T-shirt sans manche). Par la suite, à l’entrée de toutes les églises, nous verrons un panneau intitulé « Dress code » (c’est la première fois que je vois l’expression employée dans ce sens), sumontant une collection de tissus bleus pour se convrir. Mais il n’y a qu’à Gozo que j’ai vu quelqu’un surveiller l’habillement des gens.
Toutes les églises de Malte sont supposées avoir un dome. Or, l’architecte de celle-ci est mort avant d’avoir eu le temps de le construire. Le dome fut donc peint en trompe l’oeil.
Comme les autres églises maltaises, elle est richement décorée, voire carément rococco. De plus, comme c’était Pâques, les cierges étaient sortis, ainsi que les grands lustres en cristal.
Nous nous baladons ensuite dans les rues de Rabat. Les maisons sont dédiées soit à la vierge, soit à St Georges et portent un nom en correspondance : Madonina ou Georgia.
Nous mangeons à Xlendi (se prononce Chlendi) où on peut admirer des luzzus, les bateaux de pêche colorés.
Nous visitons ensuite Dwerja, curiosité de l’île pour ses falaises, en particulier la fenêtre d’Azur.
Dominant cette falaise, la Qawra (prononcer Aoura) Tower, un petit fortin carré comme il y en a tant à Malte, qui garde le fungus rock : il y pousse une plante qui ressemble à un champignon et qui était supposée posséder de nombreuses vertues comme soigner de la dysentrie, des infections et en plus, être aphrodisiaques. Cette plante était la propriété des chevaliers. En 1651, ils en surveillaient la récolte et exportaient dans toute l’Europe. Le Grand Maître lui même en consommait. Des études récentes ont montré que malheureusement, le fungus n’avait aucune vertu médicale.
Nous reprenons la route pour voir Ggantja (prononcer : Dgigantia) où se trouve un site mégalithique dont les pierres sont tellement grosses (6m x 4m pour la plus grosse) qu’on raconte que c’est une géante qui les a ramenées. C’est le plus vieux temple non encastré connu (-3800). Au ras du sol, ce n’est pas très impressionnant. C’est plutôt vue d’avion (ce qui est impossible à faire, quand on le visite), qu’on se rend réellement compte de l’architecture du bâtiment.
Un dernier détail: tous nos circuits sur Gozo nous ont fait passer par Rabat car les routes sont construites en étoile autour de la capitale. Pour relier deux villes du nord, par exemple, c’est plus rapide de le faire à pied…