La suite de nos aventures en bus : on traverse l’Ile
Dimanche, les bus roulent autant et aussi bien que les autres jours. Il faut dire que les Maltais vont à la messe en famille et prennent le bus pour se rejoindre. La tenue solennelle est le bleu marine, c’est la tenue des laïques qui s’occupent de l’église (j’ai vu le bar du vin de messe à Mosta, y’a de quoi faire), c’est la couleur des foulards à l’entrée des églises et c’est aussi la couleur de prédilection des habits du dimanche.
Dans un pays aussi catholique, vous vous doutez que la messe, c’est du sérieux : 5 offices le dimanche matin plus un office à 17h30 le soir. A l’hôtel, le curé, avec sa soutane plissée est arrivé le vendredi soir et il a donné la messe tous les jours du WE.
Enfin, nous n’allons pas à la messe mais nous allons à Marsaxlokk (je rappelle, le x se prononce ch, donc Marsachlokk). c’est un village de pèche à l’autre bout de l’île, tout à fait à l’est. Marsa voulant dire : port, comme dans Marseille. Le dimanche matin, se tient un grand marché aux poissons, mais aussi toute sorte de chose, fruits et légumes, vêtements, détergents et produits de beauté (il n’y a pas de supermarché et tout peut s’acheter au marché, sauf les produits laitiers). On y trouve aussi, bien sûr, des grands stands pour touristes, avec de la dentelle, principalement.
Les marchés ne vendent pas des produits très exotiques, dans le plus bizarre, comme produits de la mer, on trouve beaucoup de poulpe. En légumes, il y en a un, on a mis du temps à savoir ce que c’était :
D’après les maltais, c’est une sorte de navet.
Marsaxlokk est surtout réputée (outre son marché) pour les luzzus, les bateaux de pêche de toutes les couleurs.
La photo de la première journée est prise aussi dans ce village.
Bien sûr, il y a une église. Lotin et Leirnette font une overdose et refusent de m’accompagner. En effet, elle ressemble aux autres églises maltaises : un dome, un toit peint :
et une grosse statue kitsch pour promener en procession :
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à Bugibba, la station balnéaire qui veut devenir Ibiza. Pour cela, du sable a été importé de Jordanie, parce que les touristes n’aiment pas beaucoup des rochers sur la plage. Nous sommes ravis de n’avoir pas notre hôtel ici : magasins internationaux, boites internationales, cafés internationaux, bref, aucune particularité de rien.
En rentrant, je m’arrête aussi à Mellieha (avec un h barré, fortement aspiré) : le village surplombe la baie et la seule plage de sable digne de ce nom, qui doit faire environ 200 m de long. Tous les jours, des gens y font du surf, tirés par cerf-volant.
Jusqu’au début du XXe siècle, des paysans vivaient dans des habitations troglodytes.
Mellieha est un village agréable, tout en pentes et en escaliers, avec des chats qui dorment dans les coins.