Miroirs et fumées de Neil Gaiman
Bionic Woman (le retour)
Pick Picknic
Kezako
Al Cabohne
Miroirs et fumée de Neil Gaiman
Un recueil de nouvelles, parfois très brèves, présentées par un petit paragraphe de l’auteur.
Gaiman a vraiment un don pour raconter les histoires, aussi bien les histoires amusantes que les histoires horribles. Dans Miroirs et fumée, il y a surtout des histoires horribles, certaines font même froid dans le dos. On trouve aussi quelques nouvelles de fantasy ou de SF érotiques, plutôt réussi, ce qui n’est pas si courant.
Dans mes préférés, il y a cette histoire semi-autobiographique d’un écrivain anglais qui vient à Los Angeles pour travailler au scénario d’un film qui sera tiré de son dernier livre.
Il va vite s’apercevoir qu’Hollywood est une ville sans mémoire : non seulement d’un rendez-vous à l’autre, il rencontre des personnes différentes qui ne semblent avoir rien lu du projet d’origine, mais en plus, leur culture cinématographique semble remonter en tout et pour tout à l’année dernière.
Pourtant, au milieu de cet éphémère, dans son hôtel, un vieil homme s’occupe du bassin des carpes koy. Il se souvient des stars du cinéma muet et en particulier de celle qui a embrassé un jour une carpe, de sorte de la marque de son baiser est restée imprimée sur son dos.
Dans une autre nouvelle, un chercheur en biologie découvre un traitement contre le cancer. Le traitement a un effet secondaire : il fait rebooter les cellules sexuels et fait changer de sexe la personne traitée. Rapidement, un trafic de ce produit se développe et la société commence aussi à se transformer.
Il y a deux nouvelles qui surfent avec humour sur le mythe de Chtulhu (comme la spéciale des shoggots, célèbre bière au relent de pisse de chèvre qu’on boit à Innsmouth et permet de tenir des conversations avinées sur les Grand Anciens).
On trouve également beaucoup de nouvelles en vers et une horrible parodie de Blanche-neige vampire.
Un livre qui confirme que Gaiman est un excellent conteur et un homme plein d’idées originales.
Bionic Woman
Vous vous souvenez, récemment, je vous en ai dit du bien.
Sachez que je regrette. Les premiers épisodes s’annonçaient prometteur, même s’ils n’étaient pas dépourvus de défauts. Les suivants n’ont plus que les défauts. Chaque épisode suit deux trames : une dans laquelle Jaimie sauve le monde des terroristes (en général), une dans laquelle Sarah Corvus, tueuse psychopathe bionique fait des siennes. Avec ça, on ajoute un petit peu de trame familiale pour Jaimie. Or, tant de choses dans un seul épisode, ça ne tient pas. Rien n’est bien fait, en particulier la trame où on sauve le monde : elle tombe du néant, enchaîne des scènes comme dans un passage de diapo et se termine tout aussi abruptement.
Jaimie est à peine crédible dans sa docilité face à l’association qui l’emploie. Le seul personnage intéressant, c’est Sarah Corvus, mais elle n’est qu’en marge. Décidément, ça a l’air bien difficile de faire quelque chose de convenable avec ce thème.
Jeu : Pick Pick-nic de Stefan Dorra
Encore un jeu de poules allemand.
Ce jeu a le gros avantage d’être drôle à 6 comme à 2 ou 3 car il possède une variante qui fonctionne bien. Mais il n’est pas très facile à expliquer sans l’avoir sous les yeux :
Il y a 6 basses-cours dans lesquelles des volailles vont venir picorer du grain. Les joueurs possèdent des cartes volailles (poules, canards, dindes, etc.) et des cartes renards. Les joueurs doivent ramener du grain et se battre avec les éventuelles volailles concurrentes (les cartes volailles possèdent des points de 1 à 6 auxquels on ajoutera un jet de dés, si les négociations entre volailles n’aboutissent pas). Les joueurs peuvent également croquer des volailles grâce à leur carte renard et gagnent les points marqués sur les poules (les renards ne négocient jamais !). Et puis, il y a la poule peureuse, qui vole un grain et part en laissant sa crotte au renard.
Les règles du jeu sont simples et compréhensibles à la première explication dès 10 ans. C’est rapide, ça tourne bien et c’est rigolo. J’ai juste ajouté une règle pour poser les cartes poules : on est censé les poser comme on veut, mais en fait, c’est le dernier qui pose qui est avantagé. Il est donc meilleur il me semble d’avoir une règle pour poser.
Jeu : Kézaco
Kézako est un jeu qui ressemble un peu à Pictionnary. Mais on ne joue pas en équipe : deux dessinent et les autres devinent, et ensuite on tourne. Les deux qui dessinent et celui qui trouvent marquent un point.
Comment dessine-t-on ? Pas avec un stylo, mais avec des bâtonnets (des courts et des longs) et des pastilles en verre rondes. Avec ce matériel, on doit dessiner des choses aussi variées que prêtre, ascenseur ou gouvernement. On dessine à deux… mais sans se concerter, chacun son tour, en ajoutant une pièce au dessin commun. C’est une vraie bonne idée de fonctionnement, un jeu très sympa.
Jeu : Al Cabohne de Uwe Rosenberg
Un jeu allemand avec des haricots, cette fois. Ce jeu a un principe rigolo : il permet de jouer à deux à la fois en opposition mais aussi en coopération : en effet, les joueurs jouent contre la mafia qui taxent leur récolte de haricots.
Le principe : choisir différentes espèces de haricots (avec des cartes haricots tournées au fur et à mesure) à planter jusqu’à ce qu’on en ait assez pour les récolter et revendre. Mais en passant, Al Cabohne et Don Corlebohne ramassent aussi les haricots pour faire de l’argent avec. A la fin du jeu, le joueur peut très bien s’être fait battre pas la mafia.
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