La croisée des Mondes de Philip Pullman
Livre :
La croisée des Mondes de Philip Pullman
(Titre anglais : His Dark Materials, d’après une citation de Milton tiré du Paradis Perdu)
Trilogie qui comporte les tomes suivants :
Les Royaumes du Nord (Northern Lights)
La Tour des anges (The Subtle Knife)
Le Miroir d’ambre (The Amber Spyglass)
Depuis la sortie du film, on peut acheter les 3 tomes en un gros pavé, ou en trois tomes, dans des collections multiples.
L’histoire commence dans un monde parallèle au nôtre, une Angleterre steampunk, c’est-à-dire un univers où on voyage en ballon dirigeable, où la vapeur remplace l’électricité (bien qu’il existe une énergique ambarique qui lui ressemble), en somme, une sorte d’Angleterre victorienne plus aboutie.
Dans ce monde, l’âme des humains est distincte de leur corps, elle vit à côté d’eux, sous la forme d’un animal qui représente leur personnalité : ils s’appellent le daemon. Les enfants ont un daemon qui change de forme à volonté, jusqu’à se fixer à l’adolescence.
Lyra a 12 ans, elle vit au Jordan College, à Oxford aussi libre que possible. Les érudits qui prennent soin d’elle n’ont pas beaucoup d’autorité sur la gamine, et elle passe son temps sur les toits, dans les rues, sur le port, avec des bandes de gamins des serviteurs ou des gitans du port.
Un beau jour, son oncle, un homme puissant appelé Lord Asriel, vient au Jordan Collège pour obtenir une subvention afin de pouvoir faire une exploration dans le Nord. Bien que ce soit une pensée hérétique, il dit avoir la preuve qu’il existe des mondes parallèles.
Globalement, et sans vouloir trop spoiler, cette série raconte la lutte des libres penseurs contre l’autorité religieuse. C’est une lutte épique qui va impliquer des humains, mais aussi des sorcières, des ours en armures et toutes sortes d’autres personnages d’un monde à l’autre.
Le premier tome a été mon préféré : il est épique, riche, dépaysant… le 2e tome voit l’arrivée d’un nouveau personnage que j’ai bien aimé. La lecture en est plus compliquée, autant le premier peut être lu par des pré-ado autant le deuxième s’adresse à un public plus âgé. Le 3e tome m’a un peu déçu. Dans la deuxième partie, les péripéties s’enchaînent parfois un peu inutilement avant d’arriver au dénouement.
Mon autre regret, c’est que cette histoire qui raconte une lutte contre l’obscurantisme religieux, n’est finalement pas exempt de religiosité. Il s’agit plus d’une lutte contre les faux dieux et leurs servants corrompus qu’un contexte athée pour une histoire de fantasy. En soi, pourquoi pas, mais ça rend finalement l’ensemble moins original qu’il n’y paraissait au départ.
Par contre, les personnalités de l’héroïne puis du héros sont originales. Lyra est une gamine intelligente, mais un peu prétentieuse, menteuse, parfois têtue, généreuse et courageuse. Ce n’est pas une gamine parfaite pour faire l’héroïne. Si on compare avec Harry Potter, Harry est le garçon de rêve, son statut ne lui monte jamais à la tête, il ne fait pas de caprice, il ne se trompe pas…
Les enfants de La croisée des mondes sont certes de « super enfants », mais ils ont quand même des réactions d’enfants, ils se sont parfois bernés, ils sont imprudents, ils ne prennent pas la meilleure décision… Et ça, c’est plaisant.
Malgré mes quelques réserves, La croisée des Mondes est un récit épique original, plutôt bien construit avec un thème assez « casse-cou » dans l’ensemble plutôt bien traité. Je vous le conseille pour passer un bon moment.
Pour finir, ça fait longtemps que je ne vous avais pas mis une photo de mon chat…
3 réponses à Kro à la croisée des mondes