Kro

Marjane Satrapi : Poulet aux prunes

Harlan Coben Ne le dis à personne

Philippe Claudel Le rapport de Brodeck (Stock)

Tonino Benacquista : La boîte noire et autres nouvelles

Marjane Satrapi : Poulet aux prunes

9782844141590.gif

Commençons par le meilleur. Satrapi nous raconte un autre pan de ses souvenirs l’Iran. L’histoire d’un oncle qui a décidé un jour qu’il n’avait plus goût à rien et en particulier plus goût à la musique. Dans un accès de rage, son épouse a brisé son Tar (une sorte de viole). Même le poulet aux prunes, son plat préféré ne le tente plus. Alors, il décide de se coucher et de mourir. Ca lui a pris une semaine, une semaine au cours de laquelle nous allons découvrir l’histoire de cet oncle et de pourquoi il n’a plus eu le goût de vivre.
Comme dans tous les romans de Marjane, c’est triste et drôle à la fois. L’histoire se construit brique par brique, mêlant les croyances “magiques” au quotidien. C’est un “roman graphique” très réussi et franchement, si j’étais vous, je l’offrirai à Noël.

Harlan Coben : Ne le dis à personne

prod-photo1-2591-1164877473.jpg

David est pédiatre. Il a rencontré sa femme Elisabeth alors qu’ils étaient tout gosses et ils ne se sont jamais quittés. Et voilà qu’un triste soir, Elisabeth est assassiné horriblement par un sérial killer. 8 ans après, David ne s’est toujours pas remis. Et voilà qu’il reçoit un e-mail mystérieux, qui l’envoie sur un site de webcam où il voit sa femme en vie qui le regarde. “Ne le dis à personne” lui dit-elle par mail.
Coben nous propose là un polar efficace avec un personnage principale sympathique et non dépourvu d’humour, même si c’est de l’humour un peu noir (“Flirter avec l’alcoolisme est aussi inoffensif que de flirter avec la fille mineure d’un parrain de la mafia)”. Des rebondissements, un mystère qui se dénoue peu à peu et de manière pas trop conventionnelle. Peut être que les ultimes révélations sont un peu abusées mais c’est une bonne lecture (je ne connais pas le film qui en a été tiré).
J’ajouterai enfin que ce livre est un mystère en soi : je l’ai perdu pendant que j’étais à Toulouse dans la chambre du fils de l’amie qui me logeait. Il n’a jamais réapparu. J’ai du le racheter pour savoir la fin (c’est donc qu’il en valait la peine…)

Ayant accès à une médiathèque, je teste des livres que je n’aurai pas forcément pris. Les 2 précédents en font parti (même si Marjane Satrapi, j’aurai pris de toute façon) et c’était de bons choix.
En ce qui concerne les 2 suivants, c’est autre chose…

Philippe Claudel : Le rapport de Brodeck
J’ai décroché après à peine 3 chapitres. L’histoire n’est pas inintéressant, mais le style est très littéraire, alors que c’est un brave campagnard qui a à peine fait d’études qui parle. Ca m’a heurté. Ensuite, c’est une histoire horrible : le héros est un rescapé des camps de concentration et en racontant l’histoire du village et de l’étranger qui y est apparu un beau jour, il raconte aussi l’horreur de sa propre histoire. C’était pas dit sur la quatrième de couverture. Je sais pas, mais bon… je suis plus polar en ce moment.

Tonino Benacquista : La boîte noire et autres nouvelles
Des histoires courtes de la vie quotidienne traversée par un événement improbable.
J’aime bien les nouvelles. Et l’avantage, c’est que si on en aime pas une, on peut retenter avec la suivante. Là, j’ai pas aimé les 3 premières et pourtant, j’étais coincée dans un RER avec le livre. C’était donc sans espoir.

Ce contenu a été publié dans Lectures, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.