Kro ciné et des bricoles

Tout d’abord, je vous présente la découverte de Lotin dans un magasin bio. Il n’a pas vu le mode d’emploi, mais nous aimerions savoir dans quelle mesure et sous quelle forme ce sel peut apporter une protection informatique. Protège-t-il de l’informatique (par exemple, il sécurise votre compte facebook) ou protège-t-il l’informatique (il empêche Hadopi de suivre vos connexion, il filtre vos spams) ? Et quelle est son efficacité ?

Ensuite, 2 petites kro de film, parce que j’ai bien envie de commencer à retourner au ciné
Des hommes et des Dieux de Xavier Beauvois avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale

Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert avec Ana Girardot et Jules Pelissier

Des hommes et des Dieux de Xavier Beauvois avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale

Dans un monastère de l’Atlas, 8 moines français catholiques vivent paisiblement. Nous sommes dans les années 1990 et la guerre civile couve. Des ouvriers croates sont massacrés non loin. Le gouvernement algérien conseille aux moines de partir. Les villageois souhaitent qu’ils restent. En effet, le monastère fait parti de leur quotidien depuis bien longtemps. Le médecin reçoit en consultation les villageois tous les jours, les moines vendent leur miel sur la place du marché. Ils travaillent leurs champs avec l’aide des villageois, sont invités aux fêtes…
La vie est tellement paisible, on oublierait presque la sauvagerie des hommes, qui se déchaine non loin. Bien sûr, les moines ont peur. Mais que vont-ils décider ? Comme dit Christian, leur supérieur, ils ne sont pas venus dans l’Atlas pour servir leur propre intérêt.

Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996. Au-delà du fait divers, ce film traite surtout du choix de vie de ces hommes et de la manière dont la décision de rester va finalement être prise. Quand parfois, le film parle de politique, il trouve le ton juste.

Grand prix du festival de Cannes, c’est aussi un film qui rencontre du succès en salle, même à côté de chez moi (la salle était pleine alors qu’il est sorti le 8 septembre).

C’est un film lent, paisible et religieux. Je pense qu’un sentiment religieux est nécessaire pour pleinement apprécier et être ému par ce beau film, c’est sans doute ce qui m’a fait défaut. Il m’a fallu attendre le milieu du film pour être totalement dans l’histoire.

Par ailleurs, la réalisation est excellente et les acteurs sont parfaits, Lonsdale et Wilson, mais aussi tous les autres moines. Ce film comporte deux scènes extraordinaires qu’on peut compter dans les grands moments de cinéma. Dans la première, les 8 moines sont en méditation quand un hélicoptère de l’armée les survole… et l’armée sait se montrer aussi inquiétante que les rebelles, surtout quand elle reproche aux moines de soigner tout le monde, sans soucier du bord politique du patient. Le bruit de l’hélicoptère rempli rapidement toute la salle de prière et les moines se lèvent et chantent pour couvrir le bruit de guerre par leur prière. Ils ont peur, bien sûr, et se prennent par le bras pour montrer leur volonté d’être ensemble.
L’autre scène, c’est leur dernier repas : on voit toute leur joie d’être ensemble et aussi toute leur peine pour la violence à leur porte.

L’autre point fort du film, ce sont les valeurs portées par ces moines : la faiblesse, l’échec, la pauvreté et l’amour. Ainsi revendiquées ces valeurs qu’on qualifierait facilement de valeurs des “perdants” devient leur fierté, leur courage et leur force.

Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert avec Ana Girardot et Jules Pelissier

Lors d’une soirée où Luc fête ses 18 ans, un couple s’éloigne en forêt et trouve un cadavre. Remontons 15 jours plus tôt. Simon, élève de terminal à Versailles disparait. Les rumeurs vont bon train à l’école et on va suivre la propagation de ses rumeurs par les yeux des différents élèves.

Ce film est une bonne observation d’adolescents dans un lycée banal de banlieue. C’est très loin de l’enquête ou du teen-movie. En fait, ce n’est pas tant la raison de la disparition de Simon qui importe, mais plus, comment cette disparition porte un éclairage particulier sur tous les événements du lycée, même les plus banals. Chaque péripétie est soudain interprétée avec en toile de fond la disparition de Simon.

C’est un film étonnant, qui laisse tout de même sur sa faim, car la fin ne “colle” pas tout à fait au reste du film. C’est intéressant aussi de voir un lycée qui n’est ni celui de Lol, ni celui de La journée de la jupe, mais plutôt un lycée banal où les lycéens ne sont pas des anges, mais juste des ados.