Kro moche et méchante

En Suisse, les chèques n’existent pas. Le jour où j’ai reçu mon permis de travail avec un coupon orangé sur lequel figurait le prix à payer, je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir en faire : pas de chèque, pas de zone où écrire son numéro de carte bancaire… c’était un mystère. J’ai donc appelé la responsable du personnel (puisqu’il y avait son nom sur le papier d’accompagnement) et je le lui ai demandé. Ce à quoi elle m’a répondu : “Ben, vous allez à la Poste !“ Quand elle a compris que cela ne faisait pas plus sens pour moi, elle m’a expliqué.

Pour payer quelque chose, n’importe quoi à n’importe qui, on peut utiliser un mandat. On va à la poste, on présente alors son mandat, on paye en liquide et l’affaire est entendue. De même, n’importe qui peut émettre un mandat. Très pratique, sûr, mais faut se déplacer à la poste.

Nota : La Suisse romande ne pratique pas les chèque… et pas tant que ça la carte bancaire. Je me suis déjà fait refouler d’un restau typique (Le vieux Carouge) parce qu’il ne prenait pas la carte. Et donc, quand vous allez à la Poste pour payer un mandat, sauf si vous avez la carte de paiement La Poste, vous êtes obligé de payer en liquide… Ce qui impose de passer par un Bancomat, c’est-à-dire un distributeur automatique.

Or, les banques font payer les retraits si vous n’allez pas à votre propre bancomat…
Ce qui implique que les suisses se promènent avec beaucoup d’argent liquide, y compris en grosse coupure. En conséquence, jamais un commerçant ne m’a dit : ”je n’ai pas assez de monnaie“.
Curieux pour un pays de banque… mais contrairement à la France, les virements interbancaires sont monnaie courante et gratuits.

Tout cela pour vous parler de la poste.
Aujourd’hui, je suis allée à la poste pour payer le débit de ma carte bancaire Migros-Mastercard (oui, je sais, ça devient compliqué, mais à l’avenir, ce sera un prélèvement automatique sur mon compte).
La poste possède un postshop qui vend des objets plus ou moins en lien avec le courrier, le bureau, le fait d’attendre longtemps (livres pour enfant, gadget de déco, bientôt déco de noël) et aussi des trucs… franchement… Je ne comprends pas. La photo de la scie de jardin pliante vient d’un rayonnage de la poste.

Moi, moche et méchant par Pierre Coffin et Chris Renaud

Moon de Duncan Jones avec Sam Rockwell et la voix de Kevin Spacey

Moi, moche et méchant par Pierre Coffin et Chris Renaud

Gru fait parti des meilleurs super méchants de la planète. Mais voilà qu’il a été supplanté par Vector, un geek monté en graine, qui a réussi à voler la pyramide de Gizeh.
Gru a donc décidé de voler la lune. Ok, Gru a plein de vilains gadgets, un chien terrifiant, un savant fou à son service et une armée de minions dévoué… au fond, il est gentil. Et lorsqu’il cherche à instrumentaliser 3 orphelines pour faire son sale coup… en fait, il finit par bien aimer jouer au papa.



Moi, moche et méchant est encore une production en 3D et comme d’habitude, on se demande si c’est juste un moyen de nous rackéter 2 euros de plus par séance ou si on va réellement avoir une impression de 3D qui sort de l’écran. Jusqu’ici, si on fait le bilan, seul Avatar, Le noël de Scrooge et Dragon valait la peine en 3D. Et de vous à moi, si j’avais le choix, j’irai voir les films 3D en 2D.



Mais voilà, mon cinéma est moderne, il fait de la 3D, alors, j’ai parfois l’impression d’aller subir la nouvelle coquetterie taxé… au moins, je ne prends pas de pop corn.

Il s’avère que pour ce film, c’est pas si mal. On a un passage sur une fête foraine avec de vraies impressions de vitesse et de vertige. De là à dire que la 3D en valait vraiment la peine, peut-être pas. Mais au moins, il y a eu un effort.

Outre la 3D, Moi, moche et méchant est drôle. Le début manque peut être un peu de rythme, mais la deuxième partie est vraiment marrante, grâce aux gamines d’une part, en particulier la plus petite, qui à force de trouver tout le monde mignon (en particulier les licornes) rend tout le monde mignon, et d’autre part grâce aux minions : un langage bien à eux, de l’inventivité, et du coeur. Dans le générique de fin, ne ratez un vrai grand moment de 3D avec les minions qui tentent de quitter l’écran pour entrer dans la salle.

Moon de Duncan Jones avec Sam Rockwell et la voix de Kevin Spacey

La Terre a enfin résolu ses problèmes énergétiques en extrayant de lune un minerai fournissant une énergie propre et infinie.

Sam Bell a bossé 3 ans sur la Lune, tout seul, surtout qu’il y a eu une panne d’émetteur, coupant toute relation en direct avec la Terre. Mais voilà, les 3 années sont écoulés, il a rempli son contrat, il rentre. Mais 15 jours avant son départ, il a un accident dans un véhicule lunaire. Il est réveillé par Gerty, l’ordinateur du bord.

Si j’en dis plus, je spoile et c’est dommage, donc, je ne le dis pas.

Moon est un film qui s’inspire beaucoup de 2001, le visuel ”espace année 70“, l’ordinateur du bord qui discute avec l’homme seul dans une base spatiale…

Le scénario est solide et les images de la lune sont belles. Le rythme est lent, comme dans 2001, la lune défile sur fond de musique classique.

Ce film, sorti pour Sundance 2009, réalisé par un jeune metteur en scène qui est le fils de David Bowie, n’est pas sorti au cinéma en France, seulement en DVD.
Mais je le conseille à tous les fans de 2001, de SF ”réaliste“ en futur proche et de conquêtes minières dans l’espace.