Le chat du rabbin réalisé par Joann Sfar et Antoine Delesvaux avec les voix de François Morel et Maurice Bénichou
Nous sommes à Alger dans les années 20. Le Rabbin Sfar vit avec sa fille Zlabya et un chat gris qui n’a pas de nom. Un jour, le chat mange un perroquet et se met à parler. Il fait même la lecture à sa maîtresse qu’il adore, il lui lit Stendhal : le Rouge et le Noir. Par ailleurs, il a un peu tendance à mentir quand ça l’arrange ou à dire la vérité quand ce n’est pas le bon moment. Le Rabbin trouve qu’il est plus correct de l’éloigner de l’éloigner de sa fille, car il risque d’avoir une mauvaise influence. Alors, le chat décide de devenir un bon chat juif et de faire sa Bar-mitsva, non pas par amour pour Dieu, mais pour retrouver sa maîtresse.
Seulement, il ne met pas beaucoup de bonne volonté, il discute et argument sans cesse (en ce sens, il est pas si mal parti pour un un bon juif, il maîtrise déjà très bien le pilpoul, argumentation / contre-argumentation). La Bible, par exemple, qui explique que le monde a été créé en 6 jours… ou encore l’histoire d’Adam et Eve… Même un chaton n’y croirait pas.
Premier talmud-torah… c’est pas gagné.
Pour faire le scénario de son long métrage, Sfar a repris les éléments qu’il juge les plus important dans les 5 tomes de sa BD. On y retrouve l’ambiance de l’Algérie peut-être française, mais où les juifs parlent arabes et se font virer des restaurants convenables pour « vrais » français. Une Algérie un peu rêvée où le meilleur ami du rabbin Sfar est le Cheik Sfar, qui est un nom aussi juif qu’arabe.
Je ne peux pas vous donner mon avis sur la 3D, j’y ai échappé (mais apparemment, elle avait été travaillée). La réalisation est très belle, tant les couleurs que l’animation. Le scénar a plutôt un bon rythme et on rit souvent. Bien sûr la volonté oecuménique et anti-raciste est assez appuyée mais sans être lourde. Et la religion n’est pas complètement prise au sérieux… un chat qui veut être un bon juif non pas amour de Dieu mais de sa maîtresse…