Kro spéciale Stross

photo-2012-07-21-21-35.jpeg

Bon, à force, vous auriez pu avoir l’impression que j’avais arrêté de lire… je sais, ce n’est plus ce que c’était, le jeu vidéo sur ipad me perdra (j’ai trouvé une sorte de tétris avec des robots, c’est trop cool).

Alors, une kro livres spéciale Charles Stross avec

Le bureau des atrocités

Les Princes-marchands (I, II, III) : Une affaire de famille, Un secret de famille, Famille et Cie

 

 

 

images-2012-07-21-21-35.jpeg

Charles Stross fait partie du mouvement appelé le New Weird, dans lequel on range aussi et entre autre Hal Duncan et China Miéville (des Britanniques, en somme). Ils écrivent une SF/fantasy urbaine avec un contenu social. Si on m’y poussait un peu, j’aurai envie de leur adjoindre Ian Banks, de temps à autres… (encore un Britannique).
Après avoir été favorablement impressionnée par Halting state, moyennement intéressée par Palimpseste, voici d’autres livres de cet auteur qui essaie de multiples formes littéraires.

images-4-2012-07-21-21-35.jpegCharles Stross : Le bureau des atrocités

Bob Howard était un gentil hacker tranquille (pas un pirate, hein, un génie informatique plutôt obsessionnel sur les machines). Un jour, il s’amusait benoîtement avec des ensembles de Mendelbrot un peu sophistiqués quand soudain, la Laverie lui ai tombé dessus.

La Laverie, ce sont les services secrets occultes de Sa Majesté, le genre à laver le linge sale des Grands Anciens de type Lovecraftien en famille… La Laverie lui a expliqué que s’il continuait ses travaux, il allait salement reconfigurer la petite ville de province dans laquelle il habitait en provoquant une invocation destructrice. A partir de là, il avait le choix entre : « ne plus jamais toucher à un ordinateur » ou « entrer à la Laverie ».
Il y est donc entré, a pris des cours d’informatique occulte, appris la vérité sur la mort de Turing, suicidé par la Laverie, après qu’il a découvert le Théorème de Turing-Lovecraft. Après plusieurs années à se débattre avec l’hérésie administrative de la Laverie, en cours de certification ISO 9000, il décide de devenir agent de terrain. Il va donc s’employer à sauver le monde par des moyens informatico-magiques.

2 prérequis, à mon avis, pour apprécier ce livre : une certaine familiarité avec l’univers de Lovecraft et une certaine familiarité avec l’informatique scientifique (on est pas obligé de comprendre toutes les allusions à Turing, Dijksra, Wiener et les autres, mais ça en augmente le sel…).
Le Bureau des atrocités est très drôle, très rythmé, plein d’autodérision (peut-être que parfois, il en fait un peu trop ?) mais c’est une lecture vraiment plaisante.

images-3-2012-07-21-21-35.jpegimages-2-2012-07-21-21-35.jpegimages-1-2012-07-21-21-35.jpeg

Charles Stross : Les Princes-marchands (I, II, III) : Une affaire de famille, Un secret de famille, Famille et Cie

Myriam est journaliste. Elle couvre le monde de la nouveauté Hi-Tech et de la finance qui y est associée.
Un jour, avec sa collègue, elle découvre une grosse affaire de blanchiment d’argent via des sociétés écran. Au moment où elles apportent le tout au rédac chef, elles se font virer.
C’est ce jour là que la mère adoptive de Myriam lui remet une boîte qui contenait les seules affaires la liant à sa mère biologique : un coupure de journal relatant qu’elle a été trouvée gravement blessée dans un parc, un bébé dans les bras, et un médaillon bizarre.
De retour chez elle, Myriam regarde le médaillon… et se retrouve projetée dans un monde parallèle. Dans ce monde, resté à l’époque médiévale, sa famille a le don de franchir les mondes, ce qui les rend riches et puissants au sein de toutes les familles nobles.
Mais les retrouvailles familiales ne sont pas si simples, puisque le système de fonctionnement du clan ressemble beaucoup à la Mafia…

Evidement, ces allers-retours entre notre monde et un monde médiéval font immédiatement penser à Ambre de Zelazny. Charles Stross s’attache en revanche bien plus au fonctionnement économique et commerciale en étudiant la manière dont la Famille gagne de l’argent. (Et aussi comment Myriam va s’y prendre pour changer les choses, grâce à ses connaissances d’économie moderne).

La série est sympa et je l’ai lu avec plaisir… toutefois, il y a 2 ou 3 accrocs. Tout d’abord, on reste bien loin de la magie de Ambre (la première traversée de la Marelle, le premier voyage à travers les Ombres… c’est quand même des moments extraordinaires). Ensuite, probablement parce que l’économie n’est pas une discipline qui m’intéresse beaucoup, je n’entre pas complètement dans le montage de l’histoire.

Enfin, j’ai du mal à m’attacher aux personnages. Myriam, elle est trop… trop héroïne, trop pleine de ressource, de courage, d’à-propos… Ce côté « trop » s’amenuise avec le 3e tome, qui est pour moi le meilleur… en espérant que cela dure.

Ce contenu a été publié dans Lectures, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à Kro spéciale Stross

Les commentaires sont fermés.