C’est la rentrée et c’est pas mal la course, par ici. Pas tant à cause de la rentrée des classes, Leirnette se débrouille toute seule pour aller au lycée, mais parce qu’il y a de nombreux projet à boucler d’urgence, avant la fin du mois…
Quant à Yoshi, il a commencé son année par une opération et 2 dents en moins, qui étaient cassées. Curieux d’avoir 2 dents cassées par et d’autres de la mâchoire, les 2 molaires du fond… Dans la foulée, il a gagné un détartrage…
Je vous rassure, il est de nouveau sur pattes et il se gave de shéba parce que c’est mou.
Nous avons quand même eu un peu le temps d’aller au ciné, à défaut d’avoir le temps de faire les Kro qui vont avec.
Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman
Du vent dans mes mollets, de Carine Tardieu, avec Agnès Jaoui, Denis Podalydès et Isabelle Carré
Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman
Au coeur de l’Ecosse, à l’époque des âges farouches, vit Mérida, la fille du roi Fergus, qui a réussi à unir les tribus d’Ecosse. Elle a également 3 frères qui font les 400 coups et elle les envie… Contrairement à eux, elle doit apprendre à devenir une princesse, alors qu’elle préfèrerait de beaucoup galoper dans les bois et tirer à l’arc.
Le coup de grâce, c’est quand sa mère lui explique qu’elle doit impérativement se marier avec un des fils des autres rois pour maintenir la paix sur le territoire. Mérida ne veut pas en entendre parler… Sa mère ne veut pas l’écouter.
Cette animation est une grande première : pour la première fois, Pixar met en scène une héroïne au premier plan de son histoire. Et aussi pour la première fois, nous avons un rapport Mère / Fille. Jusque là, Pixar n’avait que des héros :
– Toy story I, II, III, malgré l’arrivée de Jesse en toute, elle ne fait concurrence ni à Woody, ni à Buzz
– 1001 pattes
– Monstre et Cie
– Cars I et II
– WALL-E
– Les indestructibles (c’est le moins net, parce que c’est une famille, mais c’est quand même M. Indestructible le héros)
ou des rapports père / fils : particulièrement marqué dans Nemo (pas une seule mère y compris parmi les adultes qui amènent les enfants à l’école), mais aussi Là-haut.
Pas de méprise : je ne dis pas que les anim de Pixar sont sexistes. Simplement, que visiblement, Lasseter et ses potes ne se projettent pas dans des héros féminins. Les filles et les femmes ne sont pas absentes, simplement, elles font de chouettes seconds rôles. Ca en dit surtout long sur le manque de mixité dans l’équipe.
Donc, Rebelle marque un changement. Moralité, pour le scénar, Pixar est allé chercher une scénariste extérieure. Côté, image, on est bien sur de la qualité Pixar : le défit, cette fois, c’était les cheveux bouclés. Une boucle de cheveux, ce n’est ni un ressort, ni un fil de téléphone… c’est une façon de bouger qu’il a fallu rendre en observant de vrais cheveux bouclés. La chevelure modélise 100 000 cheveux grouper en 1500 boucles…
Au fait, les histoires de princesse rebelle avec des cheveux remarquables et des rapports mère / fille difficiles, ça ne vous rappelle rien ? Genre, Raiponce, le précédent Disney ?
De fait, cette animation là ressemble plus à un Dreamworks réussi, côté scénario, qu’à un Pixar… C’est drôle, bien sûr, mais il manque le côté tendre, le truc qui humanise vraiment les histoires, le grain de folie, peut être…
Quant à l’histoire, elle a une certaine finesse. Certes, elle n’est pas très originale au début… mais finalement (attention, je vais spoiler), on assiste plus à la libération de la mère qu’à l’émancipation de la fille. On constate aussi que les règles que la mère veut imposer à sa fille, sont celles qu’elle s’est imposée (qu’on lui a imposé ?) mais que c’est grâce à cette discipline que le royaume est en paix. On devine que la mère en son temps n’a pas choisi son prétendant, ni sa vie…
Autre originalité de l’histoire : la résolution est possible par une alliance de compétences connotées féminines ET masculines, toutes deux maîtrisées par Mérida, comme quoi elle a fait bon usage de son éducation mixte.
Et à la fin, pour une fois jamais vu, mieux que n’importe quel Disney ou même Dreamworks : elle ne se maria pas. Et ça, c’est tout bonnement exceptionnel.
Du vent dans mes mollets, de Carine Tardieu, avec Agnès Jaoui, Denis Podalydès et Isabelle Carré
Rachel a 8 ans dans les années 70. Elle a deux parents qui l’aiment qui reportent involontairement sur elle leur angoisse. Sa mère a été délaissé par sa propre mère, nourrie avec des boites de conserve et jamais aimé. Elle s’est mise à compenser avec la nourriture. Son père est un rescapé des camps de concentration où toute sa famille est morte.
Rachel est devenue elle-même obsédée par la mort. La manière dont sa mère la surprotège la coupe des enfants de son âge. Mais voilà qu’elle rencontre Valérie, une gamine délurée, elle aussi un peu part, qui devient sa meilleure amie. Valérie a une mère qui vit seule et qui va entamer une relation un peu trouble avec le père de Rachel.
Du vent dans mes mollets est un film subtil, drôle et tendre et triste aussi. Il est particulièrement juste dans sa manière d’expliquer comme les parents transmettent involontairement leurs névroses à leur enfant. On y voit aussi l’indifférence du monde des adultes, qui suppose savoir ce qu’il faut faire pour leur bien (ne jamais acheter de nutella mais proposer de la confiture d’orange amère faite maison…) ou encore qui imagine que les enfants ne voient pas ou ne comprennent pas parce que ça les arrange de le penser.
Ce film est donc un bon film avec de bons acteurs
1 réponse à Kro film très en retard