Le Japon fait en général tout de suite penser à l’électronique mais aussi aux mangas et aux Japanimations. Le quartier d’Akihabara réunit tout ceci. Surnommé « Electric town », on y trouve un concentré de la modernité du Japon, version sub-culture. Il m’a été difficile de prendre toutes les photos de j’aurai voulu pour ne pas embarrasser les personnes (on est pas au zoo), donc certaines de ces photos ne seront pas de moi. Je vous garantie, Akihabara, c’est une expérience inoubliable.
Dès l’arrivée, vous comprenez assez bien où vous êtes.
Dans les magasins vendent tous ce qui utilise de l’électricité, depuis le bazar où on vend du câble électrique au mètre jusqu’aux rayonnages d’appareils photos.
Présenté comme un étal de fruits et légumes dans la rue… Comme vous pouvez le constater, ce sont plutôt des calculatrices.
A cela, il faut ajouter que Tokyo est probablement une des villes les plus sûres du monde. Les japonaises se promènent avec des sacs qui sont des cabas largement ouverts. Quand il y a une vague de pickpocket, ça fait la une du journal national.
Puisque c’est le paradis de l’électronique, les rues d’Akihabara sont essentiellement parcouru par hommes, des hommes qui y travaillent : chemise blanches, pantalon et veste noirs, des Otakus, c’est à dire pour aller vite, des nerds, des fans d’électroniques, bref des hommes. En conséquence, deux activités parallèles se développent : les pachinkos, sorte de flippers / machines à sous où des hommes jouent pendant des heures et des maiden bars.
Dans la rue, tous les 100m, vous voyez des jeunes filles habillées de cette manière (avec parfois des oreilles de lapins ou de chats).
Quel âge ont-elles réellement ? Impossible à dire. Le but est qu’elles aient l’air d’avoir 16 ans, à peine.
Elles vous abordent dans la rue et vous propose de venir dans leur bar, en général situé à l’étage au-dessus des magasins, après une petite porte et un petit ascenseur. Si je n’avais pas été à Tokyo, j’aurai eu l’impression d’aller dans un hôtel de passe.
A l’étage, toutes les serveuses sont habillées en soubrette. Dans le bar, que des hommes, jeunes pour la plupart, qui fument. Les restaurants japonais possèdent en général une zone fumeur (alors que les rues sont souvent non fumeur), mais là tout le bar est fumeur.
Voici la carte : elle est écrite à la main et ressemble à un journal intime d’adolescente. La serveuse vous fait un peu la conversation (le fait que nous étions, ma guide et moi, deux femmes ne l’a pas perturbée, en tout cas, elle n’en a rien laissé paraître). Quand les consommation arrivent, il faut mettre les mains en coeur et dire « Meo Meo kun » ce qui signifie à peu près : « Faisons de la magie ensemble ».
A la table à côté, un des jeunes invite la Maid à partager sa gaufre en discutant. La encore, ailleurs qu’à Tokyo, j’aurai dit qu’on était dans un bar à hôtesse. Or, soyons clair, il ne s’agit absolument pas de prostitution. Mais tout de même, on peut s’interroger sur ce fantasme dérangeant de la très jeune fille à votre service…
Et ce n’est pas tout.
A Akihabara, on peut voir des personnes en Cosplay.
Le Cosplay, c’est ça (photo prise d’internet) :
Des personnes déguisés en personnage de manga ou d’anim.
Dans ce bar, il y avait un homme avec une sorte de chapeau de lion avec un queue et une cape jaune.
Il a demandé la console de Karaoké disponible dans le bar et a sélectionné une vidéo où on voyait de la viande mise à cuire sur le grill, ou qui se faisait découper, bouillir… Et il se met à chanter tout seul, au micro, en suivant la vidéo.
Je me tourne stupéfaite vers ma guide : elle m’explique qu’il s’agit d’une chanson qui dit en gros : « j’aime la viande, j’ai toujours envie d’en manger ».
Puis, un homme d’une soixantaine d’année entre dans le bar. Il commande, discute avec la maid, allume une cigarette et prend la console de Karaoke pour chanter, là aussi, tout seul, des standards américains.
Après cette séance d’hallucination passagère, j’ai été plus sensible et également passablement mal à l’aise en voyant partout dans des rues des vidéos d’Idoles : ces groupes de jeunes japonaises, ultra connues et populaires, qui chantent de la pop et qui servent de supports de fantasmes, puisqu’elles n’ont pas le droit d’avoir de petits amis.
En général, elles sont en uniforme d’écolières d’âge collège. Mais elles peuvent aussi être en maillot de bain.
Pour être tout à fait juste, je dois signaler qu’il y a aussi des bars de Majordomes (mais ils sont en costumes, pas en short et T-shirt moulant) et des Idoles de types boys band. Mais ça reste marginal.
Bref, après un tour à Akihabara, on comprend un peu mieux pourquoi la question genre est loin d’être réglée au Japon.
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