Kro à Québec 1

Me voici pour une semaine à Québec, invitée pour les quarante ans de la Centrale des syndicats du Québec.

Je ne suis allée qu’une seule fois à Québec, c’était Montréal. Je n’avais pas été emballée. C’était bien, mais on m’avait tellement raconté à quel point le Québec était extraordinaire en tout que je m’attendais à mieux. Le Congrès s’était avéré décevant et la ville de Montréal ne m’a pas fascinée, même si je reconnais que quand on est jeune adulte à Montréal, ça doit être chouette d’y vivre.

Cette fois-ci, on va tester Québec, dans des conditions optimum : un congrès qui s’annonce intéressant et une hôte qui va me faire visiter les environs.

Genève – Québec, c’est pas si simple. Il n’y avait plus de vol direct pour Montréal. J’ai donc dû changer à Roissy. Et ça, c’est le petit avion pour faire Montréal – Québec.

C’est curieux de traverser l’Atlantique pendant 6h et d’arriver dans un aéroport avec la même signalétique qu’au départ, les mêmes pubs et tout écrit en français ! On se demande pourquoi on a fait tout ce temps en vol. Mention spécial à Air France qui arrête de nous casser les pieds pour éteindre tous les appareils électriques au décollage, le mode avion suffit. Malgré l’avis de commission aérienne qui a finalement jugé les appareil électronique inoffensif, Easyjet, Luxair et Air Canada continue à tout faire éteindre. De plus, Air France est plutôt confortable et on y mange bien, même en économique.

A Québec, je loge juste à côté de l’Université Laval donc sur le bord de la ville. J’ai une vraie chambre d’hôtel nord américaine :

Immense, avec 2 lits, un bureau, etc. On voit qu’il y a de la place et du terrain libre.

Le plus, c’est la piscine avec sauna et hamam. Grâce au décalage horaire, je peux y être à l’ouverture, à 7h du matin, quand il n’y a personne. Mais je pense que dès demain, je serai calée et je ferai la marmotte.

Comme je disais : le Québec parle français. Alors, on oublie parfois qu’on est en Amérique du Nord. Comme aux Etats-Unis, la TVA n’est pas incluse dans le prix et le pourboire de 15% est en plus. Heureusement, pour éviter de se faire des noeuds au cerveau, les taxes sont de 15%, il suffit donc de laisser un pourboire de l’équivalent des taxes. Mais hier soir, en plein décalage horaire, c’était un peu dur à capter… De même, j’ai pris une pizza 8 PO, en demandant à la serveuse ce que signifiait PO… 8 pouces, soit une pizza de 20 cm de diamètre.

Je m’amuse des écarts d’usage des mots. Je ne parle pas des mots purement québécois, surtout que je suis avec des universitaires, qui font attention à me parler de manière compréhensible. Mais parfois, quand on s’y attend le moins, puisque justement, on parle la même langue, on tombe sur des expressions différentes… le déjeuner est le petit déjeuner et en toute logique, le diner est le déjeuner. Le matin, les gens vous disent « Bon matin » et au restaurant, on vous demande si vous voulez un breuvage.

J’ai fait du tourisme en supermarché. Je trouve toujours ça intéressant, de voir à quoi ressemble les supermarché à l’étranger.

O y vend du fudge à l’érable en carré prédécoupé. Ca m’a intrigué. Au rayon céréales, on trouve du gruau, ce qui doit être la traduction de porridge.

On trouve facilement beaucoup de produit français, comme du boursin et du camembert président. Du fromage suisse… qui m’a l’air plutôt de synthèse. Et aussi, à ma grande surprise, des biscuits Fossier avec l’ange au sourire de Reims.

Demain commence les choses sérieuses. Le Québec est moins le pays de l’égalité des sexes que je ne le pensais : les écarts de salaires hommes / femmes sont de 27%, ce qui plus que la France et la Suisse (autour de 20%).