Je suis lancée, on ne m’arrête plus, je poursuis les Kro. On sent bien que c’est les vacances et qu’entre 2 parties de Pet Rescue Saga où je me tire la bourre avec ma soeur, j’ai le temps de faire aussi d’autres choses.
Sans que cela mérite un volet gastronomique, je vous signale néanmoins la présence de chocolat russe chez moi. Je sais qu’habitant à côté de la Suisse, ça peut sembler hérétique, mais c’est un cadeau.
Livres :
Un dernier verre avant la guerre de Dennis Lehane
Ténèbres, prenez moi la main de Dennis Lehane
Séries :
Les Tudors, 4 saisons, de Michael Hirst avec Jonathan Rhys Meyers, Henry Cavill, Natalie Dormer, etc.
Un dernier verre avant la guerre de Dennis Lehane
Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont amis d’enfance. Ils n’ont pas quitté leur quartier populaire de Boston quand ils sont devenus détectives privés. Ils bénéficient alors d’une certaine solidarité du quartier, comme ce prêtre qui les a laissé s’installer dans le clocher de son église en échange d’une vague surveillance.
Angie est marié à Phil, troisième copain du même groupe d’amis. Malheureusement pour Patrick, ce n’est pas lui qu’Angie a choisi. Malheureusement pour Angie, Phil est mis à boire et est devenu violent. Et à la plus grande stupéfaction de Patrick, elle se laisse frapper.
Patrick a aussi des problèmes familiaux à gérer, sauf que son problème est déjà mort. Son père était un pompier, un héros au yeux de tous et un tortionnaire pour lui.
Un jour, un sénateur les recrutent pour une mission assez simple en apparence : retrouver une domestique noire qui se serait enfuie emportant avec elle des documents hautement sensibles. En suivant sa trace, ils vont se mettre à chatouiller la susceptibilité de deux gangs, prêts à mutuellement s’exterminer.
Lehane est surtout connu pour avoir été adapté en films célèbre, tel que Shutter Island, Mystic River et d’autres. Un dernière verre… est le premier tome d’une série avec Kenzie et Gennaro. En parlant de guerre des gangs, il va également nous parler des classes sociales de Boston et du racisme.
Lehane n’est pas sociologue. Les réflexions de son personnage principal sur le racisme sont un peu naïves, donne un peu l’impression de l’irlandais qui se cherche une bonne conscience en expliquant qu’il ne fait pas de différence entre deux méchants qu’ils soient noirs ou blancs… Néanmoins, à mesure que l’histoire avance, différents éléments vont l’amener à réfléchir un peu plus finement, ou disons, à faire face à ses propres contractions et à réaliser qu’il est moins indifférent à la couleur de peau qu’il ne le croyait.
Un dernière verre avant la guerre est un thriller efficace qui montre Boston sous un autre jour : pas seulement une ville wasp, un peu puritaine, plutôt républicaine et plutôt riche. Il y a une autre Boston, avec de la pauvreté, des rues miteuses, des gangs, des tueurs, des monstres.
Ténèbres, prenez moi la main de Denis Lehane
Une vraie suite des aventures de Kenzie et Gennerao, qui repart quelques mois après la fin du tome 1. Les personnages ont évolué, leur situation est un peu différente, leur relation évolue.
Cette fois, ils sont recrutés par une psychanalyste qui a été indirectement menacée par la mafia de Boston. Elle a peur pour la vie de son fils. Gennaro et Kenzie vont démarrer leur enquête qui va devenir quelque chose de bien plus inattendue et sinistre que prévu. Et surtout beaucoup plus personnel.
La dimension politique disparaître complètement de ce tome, qui ressemble plus à une histoire classique de serial killer. L’originalité est le fait que Kenzie et Gennaro sont des enfants de leur quartier. Les truands, ils les connaissent, ils étaient à l’école avec eux, avant qu’ils ne deviennent ce qu’ils sont. Avec eux, il y a Bubba, déjà rencontré dans le 1, ami psychopathe, borderline, toujours à deux doigts de l’homicide, mais garde du corps fidèle, hautement dangereux pour leurs ennemis. Comme dans le 1, les deux privés ne sont pas des anges, eux aussi peuvent pété les plombs quand ils sont à bout.
Histoire plus classique mais scénario qui tient en haleine jusqu’à la fin. Le côté : « on s’est connu gamin et nos histoires nous rattrapent ou nous poursuivent » est assez original et prenant. En outre, Lehane est un ancien éducateur, ce qui explique que l’enfance maltraité soit un sujet aussi présent dans ses romans.
Les Tudors, 4 saisons, de Michael Hirst avec Jonathan Rhys Meyers, Henry Cavill, Natalie Dormer, etc.
La série retrace la vie d’Henri VIII, probablement le plus célèbre des rois d’Angleterre, en particulier à cause de son grand nombre d’épouses.
C’est également Henri VIII qui a rompu avec Rome, s’est fait promulguer chef de l’église sans pour autant opter totalement pour le protestantisme.
Les Tudors, c’est Game of Throne, sans la magie ! Du sexe, de la violence, des intrigues de cours. Jonathan Rhys Meyers est assez impressionnant en Henri VIII. Jeune monarque obsédé par laisser une trace dans l’histoire et surtout, avoir un descendant mâle pour poursuivre sa dynastie. Mais quand ça veut pas… Un batard mort en bas âge, deux filles, des enfants morts nés et finalement, un fils avec sa 3e épouse… qui mourra des suites l’accouchement. Aucun enfant avec la quatrième, la cinquième et la sixième.
Après sa mort, son fils, Edouard VI mourra à 15 ans. Sa fille ainée deviendra reine et mourra sans descendance et Elisabeth, sa seconde fille, sera surnommée la Reine vierge (donc, pas de descendance non plus). Si elle a été la plus grande reine d’Angleterre, la dynastie s’arrête avec elle.
La première saison est clairement la plus intéressante. On voit l’ascension d’Ann Boleyn, séductrice habile, qui arrive à se faire aimer du Roi qui n’a d’autre choix que de se débarrasser de sa femme… Mais la Reine, c’est Catherine d’Aragon, fille d’Isabelle la Catholique et tante de l’Empereur Charles Quint. On ne s’en débarrasse pas comme ça. C’est sa volonté de divorcer à tout prix (convaincu que jamais Catherine ne lui donnera d’enfant mâle) qui va créé le schisme religieux.
Les premières saisons sont remplis de personnages historiques d’envergure, tels que Ann Boleyn, Catherine d’Aragon,Thomas Moore, Charles Brandon, grand ami du Roi, joué par Henry Cavill avant qu’il ne devienne le nouveau superman.
N’oublions pas Cromwell, exécuteur de la liquidation des monastères pour l’avénement de l’église anglicane et surtout pour la plus grande fortune du Roi.
Cette série nous montre bien à quelle point tout le pays tourne autour d’Henry VIII, de ses obsessions (avoir un fils), sa quête du pouvoir : personne n’ose s’opposer à lui.
Quand il disparait de la vie publique pour porter le deuil de sa 3e épouse, le pays s’arrête, personne n’osant prendre la moindre décision.
Son importante consommation d’épouses : deux divorcée, deux décapités, une morte en couche, ou de premiers ministres, ou de toutes personnes ayant un tant soit peu de personnalité le transforme peu à peu en tyran.
Les deux dernières saisons sont moins intéressantes : il est vrai qu’Henri VIII a éliminé tous les personnages d’envergure. Seul son ami de jeunesse arrive à survivre jusqu’au bout. Son comportement à la bataille de Boulogne montre à quel point sa mégalomanie est devenue galopante. Heureusement, la personnalité de sa dernière épouse, qui lui survivra, mais de justesse, sauve un peu la saison (l’actrice est vraiment très bien). Pour échapper à la tour de Londres, à cette époque, il fallait être plutôt futée.
Certains personnages vont tout de même vieillir à travers les saisons. La volonté de garder un Henri VIII séduisant le plus longtemps possible donne toutefois une impression bien atténuée de son mariage avec la très jeune et écervelée Catherine Howard. Elle a 17 ans, et lui est gros, malade et commence sérieusement à avoir des hallucinations… Malgré les cadeaux dont il couvre Catherine, on arrive assez facilement à comprendre qu’elle soit davantage motivée par un plus jeune amant.
Bref les Tudors est une série bien faite et plutôt fidèle sur le plan historique. Il faut dire que c’est une époque qui m’intéresse, parce que j’ai lu des policiers au moment de la dissolution des monastères et que j’ai fait des parties de jeux de rôle à cette époque.
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