Une petite image de marketing féminin idiot pour commencer. Parce que moi aussi, quand je jardine, j’ai des talons, des collants et une minijupe.
Alors, oui, avec le bac, les corrections, la fin d’année, ça faisait un moment que je n’avais pas fait de Kro.
Je vais donc rattraper du films en retard. Les résumés seront brefs et largement repompé sur Allociné.
Un moment d’égarement
De Jean-François Richet avec Vincent Cassel, François Cluzet
Comme un avion
de Bruno Podalydès avec lui même, Denis Podalydes, Agnès Jaoui et Sandrine Kimberlain
On voulait tout casser
de Philippe Guillard avec Kad Merad, Charles Berling et Benoit Magimel
A la poursuite de demain
de Brad Bird avec George Clooney, Hugh Laurie, Britt Robertson
Un moment d’égarement
De Jean-François Richet avec Vincent Cassel, François Cluzet
Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans. Laurent est divorcé, la femme d’Antoine souhaite faire une pause. Louna trouve Laurent particulièrement à son gout. Elle le séduit et lui saute dessus alors qu’il a bu. Louna est tout de suite amoureuse mais pour Laurent ce n’est qu’un moment d’égarement… Très embarrassant, puisque c’est la fille de son pote.
A l’instar du titre, aller voir ce film était un moment d’égarement. Vous allez me dire : ça sautait au yeux. La jeune fille fraiche qui séduit un type plus vieux qui se laisse faire… Le type plus vieux qui a des remords, parce que, au fond, c’est un type bien et moral. Le père de la fille qui est le meilleur ami qui pourra pas comprendre… Bref, le film « Amitiés sincères » sorti en 2013 racontait déjà ça, en plutôt réussi.
C’est pas original mais en plus, ce film est en plus un remake d’un film de 1977 de Claude Berry. A se demander s’il est nécessaire de faire un remake d’un fait pas original… Je n’ai pas vu la version Berry, mais elle avait apparement plus de coffre, voir, plus de fond.
Là, je m’attendais à voir une comédie inoffensif avec deux bons acteurs. Deux bons acteurs, soit. Cluset en fait peut être un peu trop, en corse rigide qui pense que sa fille de 17 ans est un bébé mais soit. (C’est là aussi que, peut être, le thème a un peu vieilli… Faut être un gros naïf pour penser que sa fille de 17 ans est un bébé).
Outre la platitude complète du film, la volonté de sauver le personnage de Cassel affadi totalement le propos. Il s’en veut, il est lâche, c’est une marionnette dans les mains de la gamine, il s’en veut. Heureusement, une phrase du film sauve un peu l’ensemble. Quand la gamine dit que c’est elle qui a séduit et a insisté, sa copine lui dit : « peut être mais c’est lui, l’adulte ». Surtout qu’avant de lui sauter dessus, elle envoie des signaux très très clairs de séduction. Dans ce cas là, si tu es le type bien que tu prétends être, tu mets tout de suite des bornes. Surtout face à une gamine de 17 ans perturbé par le couple formé par ses parents qui part en sucette.
Mais c’est pas ça le plus énervant.
C’est un film qui tourne autour des pères. Finalement, le problème n’est pas que Cassel couche avec une fille de 17 ans, mais qu’il couche avec la fille de son pote.
Ensuite, le film prétend montrer des ados en ayant observé comment sont les ados en vrai. Mais ce ne sont plus vraiment des ados : les deux filles ont l’une 18 ans et l’autre 17. Elles se comportent au début du film comme des ados de 14, boudeuses, gloussantes, avec le casque sur les oreilles pour pas écouter leurs pères. Quand elles entrent dans leur chambre, elles se jettent sur les oreillers pour faire une bataille de coussins, parce que, bien sûr, pour des filles, c’est totalement irrésistibles, des lits avec des oreillers. (Ca, ça a énervé Leirnette). Comme elles parlent comme des ados, elles disent « grave » à toutes les phrases et autre vocabulaire « jeune » pour faire croire que ça fait vrai. Comme j’avais justement une fille de 17 ans à côté de moi, j’ai trouvé ça aussi embarrassant que si j’avais entendu des noirs parler en « petit nègre ».
– Oh t’as vu, Romain, il s’est mis célibataire sur facebook
– Oh je le kiffe. Il est grave beau.
– Oh meuf, putain tu déconnes, y’a mieux. Tu vas pas le draguer direct ?
– Grave si, meuf
– C’est trop badant
– Grave.
Pour vous donner une idée. Ma traductrice à côté a trouvé ça ridicule aussi.
Comme un avion
de Bruno Podalydès avec lui même, Denis Podalydes, Agnès Jaoui et Sandrine Kimberlain
Michel, la cinquantaine, est passionné depuis toujours par les avions en particulier par l’aéropostal. Pourtant, il n’a jamais essayé de voler. Alors, qu’il tourne un peu en rond dans son boulot et dans sa vie, il tombe en arrêt devant des photos de kayak qui lui font penser à un avion. C’est le coup de foudre, il en achète un. Il le construit sur le toit de l’immeuble. Et quand il est prêt, sa femme l’emmène au bord d’une rivière pour qu’il parte à l’aventure. Il a tout : le manuel des castors juniors et tout le manière qu’on trouve chez décathlon. Il s’est aussi beaucoup entrainer sur le toit à ramer. Il part et fait une première escale et découvre une guinguette installée le long de la rive. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de la patronne Laetitia, de la jeune serveuse Mila, et de leurs clients ‐ dont la principale occupation est de bricoler sous les arbres et boire de l’absinthe. Michel sympathise avec tout ce petit monde, installe sa tente pour une nuit près de la buvette et, le lendemain, a finalement beaucoup de mal à quitter les lieux.
Comme un avion a un caractère onirique, et d’ailleurs, Michel mélange parfois ses rêves avec la réalité. C’est un film qui fait sourire, parce que personne ne prend les choses de manière vraiment grave ou vraiment sérieuse. Les buveurs d’absinthe peignent tout en bleue, même la poule. Laeticia met France culture sur un mini poste radio pour chasser les merles du cerisier, Pierre Arditi, en pêcheur dingue, invective Michel quand il passe avec son kayak.
Et puis c’est vraiment un film original, avec des acteurs sympathiques et ça fait du bien.
On voulait tout casser
de Philippe Guillard avec Kad Merad, Charles Berling, Jean-François Cayrey, Vincent Moscato et Benoit Magimel
Cinq amis depuis plus de trente ans découvrent un beau jour que Kiki, le plus assagi de la bande plaque tout pour faire son tour du monde en bateau. Kiki vient d’apprendre qu’il a un cancer. Il lui reste 6 mois. Un peu plus s’il se soigne, mais il préfère partir réaliser un rêve d’ado. Les quatre autres se demandent alors ce qu’était leur rêve d’ados.
C’est un film au ton intermédiaire. Bien sûr, Kiki se meurt et ça ne va pas s’arranger. Mais c’est aussi un film de copains, plutôt drôle grâce à ses personnages. Bilou a un restau avec sa femme. Il l’adore, mais surtout, il l’étouffe, alors, elle s’éloigne. Pancho est un vendeur de voiture qui a plutôt réussi et le prouve en achetant un belle maison qu’il automatise… ce qui fonctionne plus ou moins. Il est finalement plus fasciné par la télécommande de sa porte de garage que par son entourage. Toni est un ancien boxeur qui élève seul son fils, brillant à l’école. Son ex-femme est ingénieure à la Nasa. Quant à Jérôme, il ne s’est pas marié… il n’a jamais osé tenter sa chance auprès de la fille qui les avait tous fascinés quand il était ado.
Face à ce qui arrive à Kiki, ils vont réfléchir à ce qu’ils ont vraiment envie de faire, ce qu’ils décident de faire bouger dans leur vie.
Tout cela en fait un film drôle et triste. Un film réussi en tout cas.
A la poursuite de demain
de Brad Bird avec George Clooney, Hugh Laurie, Britt Robertson
Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique est contacté par une drôle de gamine qui lui remet un badge qui a propriété de lui donner une vision du futur. En essayant de comprendre comment marche ce badge, elle rencontre Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions. Tout deux vont alors tenter de retrouver ce monde futur afin de sauver le présent.
C’est un film Disney, du type qui protège la couche d’ozone et sauve la planète. En tant que film de SF pour jeunes, la prestation est tout à fait correct. Le film prend les enfants au sérieux, je veux dire par là, qu’il livre un scénario crédible, avec de bons acteurs, des personnages intéressants, optimistes, sympas et volontaires. Quelque clins d’oeil SF bienvenu pour les parents, histoire de rendre le film tout public.
Enfin, Hugh Laurie fait un méchant très réussi. J’aurai aimé un scénario SF un peu plus ambitieux… mais il ne faut pas oublié que d’abord, c’est un film pour enfants.
Un peu, beaucoup, aveuglément
de Clovis Cornillac avec lui-même, Mélanie Bernier, Lilou Fogli et Philippe Duquesne
Lui est inventeur de casse-têtes, misanthrope, incapable de sortir de chez lui. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique. Elle a vécu plusieurs années chez son prof de musique, un être malsain et dominateur qui pense qu’elle ne peut pas vivre sans lui. Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie alors, elle décide de prendre son indépendance. Elle loue l’appartement à coté de lui. Bien sûr, ils vont commencer par se gêner mutuellement, au niveau sonore. Puis, ils vont faire la paix. Puis, ils vont s’apprécier. Mais surtout sans se voir, sans se connaître en vrai, sans se dire le nom de l’autre. Finalement, ça leur va bien, puisqu’ils sont tous les deux un peu handicapés de la relation.
Contre son dos : la fameuse paroi mitoyenne…
Cette histoire d’amour, de part et d’autre d’une paroi d’appartement peu sembler bizarre, voire peu convaincante en bande annonce. En fait, c’est un film charmant, drôle, tout à fait réussi.