La tortue rouge par Michael Dudok de Wit
Florence Foster-Jenkins par Stephen Frears avec Meryl Streep, Hugh Grant et Simon Helberg
La tortue rouge par Michael Dudok de Wit
Un homme fait naufrage sur une petite ile déserte avec longue plage de sable, palmiers et petite colline permettant bien de s’assurer que l’ile est petite et déserte.
Energique, il fabrique un radeau pour quitter l’ile, mais quelque chose va détruire son radeau, et va détruire à la suite tous ses radeaux. Cette chose est une tortue rouge qui veut l’empêcher de quitter l’ile.
L’image est très belle, au fusain avec des couleurs à l’eau (enfin, c’est l’effet que ça me fait). L’animation est agréable. Toute l’histoire se déroule sans paroles (C’est vrai que la plupart du temps, les dialogues ne sont pas utiles, mais parfois, ça semble un peu artificiel).
C’est une histoire poétique sur grandir et veiller, devenir un homme et aussi devenir un père. Sur la vie simple avec uniquement le soleil, les arbres et la mer. Littéralement, vivre d’amour, d’eau fraiche et de poissons.
Ce ne sont pas vraiment des thèmes qui me touchent ni qui me font rêver. La perspective de passer ma vie sur une ile qu’on peut traverser à pied de part en part en moins d’une journée avec rien d’autre à faire que des tâches domestiques… très peu pour moi.
La première partie m’a davantage intéressée : comment va-t-il s’en sortir ? qu’est-ce qui l’empêche de partir ? La deuxième partie (sans trop spoiler : la vie d’amour et d’eau fraiche) est à mon avis plus naïve (mais je ne suis pas très : romantisme sur ile paradisiaque).
Les commentaires dithyrambiques de la presse me font me sentir un peu rustre. Je dirais juste que c’est très beau.
Florence Foster-Jenkins par Stephen Frears avec Meryl Streep, Hugh Grant et Simon Helberg
L’histoire romancée, mais inspirée de la vie de Florence Foster Jenkins, héritière new-yorkaise et mécène pour tout ce qui touche à la musique, sa seule passion. Florence est assez excentrique… Il faut dire qu’elle n’a pas eu une vie ni simple ni heureuse. Ses parents lui refusent une carrière musicale de pianiste. Elle s’enfuit, se marie avec un médecin de 10 ans son aîné et attrape la syphillis lors de sa nuit de noce. La maladie attaquera les terminaisons nerveuses de sa main, l’empêchant de devenir pianiste.
Elle héritera finalement, et luttera contre la maladie pendant plus de 50 ans, à coup de mercure et d’arsenic, seul remède connu, avant les antibiotiques.
Au moment du film, elle a plus de 70 ans . C’est la 2nd guerre mondiale et elle décide de remonter sur scène pour chanter l’Opéra. Or, si elle est convaincue d’avoir une belle voix, elle chante affreusement mal. (Je vous assure, les parties du film où elle chante sont passablement éprouvantes, même pour moi, qui n’ai pas d’oreille).
Son mari, avec lequel elle a une relation « libre » du fait de sa maladie (il vit dans un autre appartement avec une autre compagne), St Clair Bayfield, fait tout pour lui épargner la vérité : elle chante de manière ridicule. Mais c’est de plus en plus compliqué, puisqu’elle veut se produite en public.
La vie de Florence Foster Jenkins a déjà fait l’objet d’une adaptation française avec Catherine Frot. Je n’ai pas vu cette version.
Celle de Stephen Frears est bien réalisée, comme il sait le faire. Meryl Streep est formidable, Hugh Grant est égal à lui même en aristocrate anglais, et le pianiste dévoué et méritant de Florence est joué avec beaucoup de talent et un certain humour par Simon Helberg (Wolowitz de Big Bang Theory), excellent au piano. C’est un film touchant, un peu drôle et un peu triste. J’ai bien aimé.
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