Bonjour tout le monde. Vous m’aviez oublié ? Ben oui, normal, je travaille à 150% (pour de vrai) alors c’est compliqué. Au bout du tunnel de la fin des vacances, je crois apercevoir un retour à la normale. Alors, je fais une petite Kro.
Tout d’abord une photo de qui vous savez qui attend le printemps pour aller se battre avec les ennemis environnants.
Altered Carbon de Laeta Kalogridis avec Joel Kinnaman, James Purefoy, Martha Higareda
Ready Player 1 par Steven Spielberg avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn et T. J. Miller
Altered Carbon de Laeta Kalogridis avec Joel Kinnaman, James Purefoy, Martha Higareda
Dans le futur, la mort n’existe presque plus : l’esprit est numérisé dans une pile et on peut vous réenvelopper si vous avez les moyens. Certains ont beaucoup les moyens, ils vivent des centaines d’années, amassent des fortunes et se payent des corps extraordinairement performants. On les appelle les maths. Les autres font comme ils peuvent.
Takeshi Kovacs est un ancien Diplo, c’est à dire un ancien commando super entrainé. Il a été condamné à des décennies sans être réenvelopper pour s’être rebellé contre le gouvernement. Mais voilà qu’un math le ressuscite et lui propose la liberté s’il trouve qui a tenté de l’assassiner… ce qui n’a en soi pas de sens… puisqu’il est multiplement sauvegardé.
J’ai vraiment aimé ce roman de Richard Morgan et j’attendais impatiemment la sortie d’un film… et encore mieux d’une série. Avec des images du genre de celle-ci, la série était pour moi pré-vendue ! Le résultat est vraiment bien. Gros moyen, belle réalisation, beau scénario. Pas tout à fait le même que dans le livre, mais tout aussi complexe et intelligent.
La logique de changement de corps est bien menée, (des femmes dans le corps d’hommes, des enfants dans un corps de vieillard…) et aussi des IA qui jouent à être humaine. Je préfère le casting de la version d’un Kovacs japonais (le Kovacs d’origine qu’on voit dans les flashbacks) à la version flic avec tonnes de muscles (la version réenveloppée pour l’enquête présente) peu expressif même si cette apparence est tout à fait logique.
En tout cas, il a un manteau trop classe.
Après Ghost in the shell et Blade runner, voici une nouvelle très belle mise en scène d’histoire cyberpunk.
Ready Player 1 par Steven Spielberg avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn et T. J. Miller
Le monde est devenu une dystopie cyberpunk : de grandes inégalités sociales, des bidonvilles géants autour de villes jardins habitées par des riches. Quand on est pauvre, on a une seule chose : l’Oasis. Un univers virtuel dans lequel on peut être ce qu’on veut : on peut être un prince, un ninja, une fille sublime, un robot géant. Le créateur de l’Oasis était un philanthrope asocial : l’Oasis est gratuit. Quand il est mort, il a caché 3 easter eggs dans le monde. Celui qui les trouvera possèdera l’Oasis. Parzival est un pauvre ado vivant dans un mobil home avec sa tante. Mais dans l’Oasis, il est un chevalier à la recherche du secret de l’Oasis. Il s’oppose à une mega corps qui tente aussi de s’approprier l’Oasis pour transformer cet univers appartenant à tout le monde en une grande entreprise commerciale. La clé du mystère, c’est d’avoir une connaissance impeccable de la pop culture, si chère aux yeux du concepteur de l’Oasis.
J’avais vraiment aimé le roman d’Ernest Cline à l’origine de ce film. C’était la première fois que je voyais au centre d’un roman les références de mon adolescence. Et quand j’ai vu la bande annonce, j’ai fait des bonds partout. Et puis, j’ai réalisé que c’était un film de Spielberg, et je me suis dit qu’il risquait d’être plus gentil et plus fade.
A l’arrivée, je ne suis pas très convaincue, même si en gros, j’ai aimé. Ce film est une sorte de jeu vidéo géant, bourrée de références à la pop culture américaine des années 80… Alors, évidemment, c’est plaisant de voir mobiliser en grand des éléments de ce qui était une sous-culture quand j’étais ado… Le roman de Cline est paru en 2011… 7 ans plus tard, j’ai le sentiment qu’il est curieusement périmé. En effet, quand il est sorti, la culture des années 80 était très à la mode : elle correspondait à l’enfance des quadras de milieux socioprofessionnels moyens et supérieurs. En somme, ils exerçaient involontairement une domination culturelle en imposant leur culture jeune. Les quadras deviennent des quinquas… Parmi le public du cinéma, qui se souvient de Buckaroo Banzaï ? Last Action héros ? Chucky ? La DeLorean est-elle à ce point encore reconnaissable ? « Take On Me » de A-ha ? Doom ? Adventure ?
Spielberg a adapté en partie : le groupe Rush très présent dans le livre n’apparaît que sur un poster à la fin et les Monty Python sont plus discrets que dans le livre. Toutefois, je me demande si on n’est pas déjà passé à la nostalgie d’après, celles qui comportent des Tortues Ninjas, des Powers rangers, et je ne sais pas quoi, parce que ce n’est pas la mienne. La nostalgie des années 80 est en passe d’être démodée et de devenir de l’histoire.