Il faut reconnaître que ce n’est pas tout simple, Venise. Par exemple, ce type de panneau n’est pas rassurant. Surtout que dans les rues encaissées, le GPS fait comme il peut. Il n’est pas inhabituel de croiser des touristes, l’un portant un plan, l’autre grimpant péniblement l’escalier du énième pont en disant : « Are you sure it was on the left ? »
Aujourd’hui, visite des îles : Murano et Burano (pour la visite de Venise, vous aurez les photos plus tard, pour l’instant, on l’a plutôt fait avec un temps nuageux).
Un taxi privé et gratuit nous prend au ponton de l’hôtel pour nous amener à Murano où nous pouvons visiter la verrerie. Pour le retour, il faudra payer le bateau-bus ! Peu importe, ce n’est pas désagréable d’être cueilli au pied de l’hôtel et de toute façon, à la verrerie, ils sont confiants qu’ils risquent bien d’avoir un retour sur investissement.
C’est vrai que c’est étonnant, la fabrication du verre. Il refroidit tellement vite que le moment où on peut intervenir dessus est très court. C’est un jeu de vitesse et de précision en somme.
Après la visite de la fabrication, on nous emmène dans la galerie d’art où on bave sur de magnifiques pièces authentiques signées par les artistes authentifiés de la verrerie. Honnêtement, dans cette galerie, on en prend plein la vue. Chaque touriste est flanqué de son ou sa guide personnelle qui lui explique à quel point sa vie serait meilleure avec du Murano à la maison. Et j’étais prête à être convaincue, simplement, un achat compulsif à ce prix là, c’est pas possible. Déjà, pour m’acheter des gants à 10 euros que je risque de perdre, il faut que je réfléchisse, alors quand rien ne coûte moins de 1 000 euros, ou à peu près… Mais les objets de la galerie sont tellement beaux que j’aurai aimé pouvoir y trainer plus tranquillement.
De guerre lasse, notre guide nous abandonne finalement dans la petite boutique Murano où on peut acheter du Murano tout venant (façon de parler) et où on a acheté des bijoux.
Puis nous avons fait une balade dans l’île, assez déserte (tout le monde devait être dans la verrerie).
De là, il s’agissait d’aller à Burano. On a trouvé le bateau sans peine, mais comment acheter des tickets ? pas de guichet nulle part et pas possible de passer les barrières pour aller au ponton. On nous explique qu’on peut acheter les tickets sur le bateau et que pour accéder au ponton sans ticket, il faut passer par la sortie qui est libre. Peu convaincues, on entre par la sortie. Sur le bateau, je tente d’acheter des tickets mais visiblement, la vente ne concerne personne. Nous faisons une première traversée gratuite d’un bout à l’autre de Murano.
Comment faire le kéké quand on est un jeune dans une île sans voiture ? Eh bien, si on insiste, on peut faire le kéké en bateau : musique à fond et demi-tour au frein à main. Mais un bateau comme vous voyez sur la photo, c’est quand même moins nerveux qu’une voiture, alors, ça ne rend pas pareil. Et le seul endroit où on a vu un jeune se le permettre, ici, sur un canal principal désert.
Pour quitter Murano, je tente de nouveau d’acheter un ticket mais la guérite de vente de ticket est fermée. Là encore on me dit que je pourrais acheter mes tickets sur le bateau. Nous faisons de nouveau une traversée gratuite jusqu’à Burano, l’île la plus éloignée de la lagune.
C’est joli, Burano, surtout à travers l’appareil photo de Leirnette. Des maisons multicolores pour que les pêcheurs les repèrent… c’est amusant que le même phénomène existe dans les village de pêche de l’Italie ou de l’Irlande…
Beaucoup de choses ont tendance à pencher un peu à Venise. Le marécage, c’est mou, et les hauts clochers d’église, ce n’est pas ce qui se fait de plus stable. C’est même passablement chercher les ennuis, de vouloir faire des clochers aussi hauts avec un sol aussi peu stable. Le clocher de Burano est célèbre pour ne pas être droit et sans surprise, on ne peut pas s’en approcher, il est dans un parc clos.
La spécialité de Burano, c’est la dentelle. Magnifique également et également hors de prix.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, il suffit de s’éloigner un peu de la route principale pour qu’il n’y ai plus personne.
Burano comme Murano et Venise, ce sont des endroits sans voiture, sans mobylette, sans vélo, trottinette ou autre engins à roue. Pour les touristes, c’est formidable : les rues sont particulièrement silencieuses et on peut marcher comme on veut sans regarder pour traverser. Les gondoles ne font pas de bruits non plus et à part sur le Grand Canal, les taxi bateaux sont au ralenti. Par ailleurs, comme il n’y a ni hors-bord, ni moto nautique ou autre truc nuisible et bruyant, malgré le trafic, Venise reste une ville calme (non, les gondoliers ne chantent pas à tue-tête). Pour transporter des affaires une fois dans les rues, on utilise des diables ou des chariots à trois roues pour faire les courses. On a intérêt à bien connaître son itinéraire : passer trop souvent les escaliers des ponts au-dessus des canaux devient vite lassant.
Pour revenir de Burano, j’achète finalement un passe journée vaporetto sur le site VeniseUnica mal foutu et incompréhensible. Après avoir passer l’épreuve de l’achat, il faut au moins 15 minute pour que je reçoive des passes… qui mettront une heure pour être activé. Nous faisons une 3e traversée retour sans avoir de passe réellement valide.