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Le Thalys en première

Les toilettes du Sheraton

L’exposition Jacques Brel

Le Thalys en première
oui, parce que, voyez-vous, à partir d’un certain niveau de responsabilités, on voyage en première (ou aussi quand on est à la bourre pour prendre son billet et que le tarif réduit ne se fait plus qu’en première). Donc, dans Thalys, à 18 h, en première, on a un plateau repas. Si. Comme je vous le dis. C’est-y pas chouette. 1 petit sandwich pas mal, un clafouti, un jus de fruit, 2 quetschs, un thé. On a aussi des journaux. Ca m’a permi de lire ELLE Belgique, spéciale mode de l’été. Bon, les ELLE spécial mode ont toujours été plus creux, mais là, entre une journée dans la vie de Clothilde Coureaux, Princesse, Faites vous des yeux de biche et faites l’humour en couple, c’était affligeant. Je vous épargnerai la Chronique.

Les toilettes du Sheraton
Ah, je pense que personne jusqu’à présent n’avait osé chroniquer les toilettes du Sheraton, qui nous permettent d’entrer de plein pied (pied ?) dans le 3e millénaire. Quand on tire la chasse, un bras sort du bloc de chasse d’eau, se pose sur la lunette et la lunette se met en mouvement : elle tourne pendant que le bloc l’essuie et la désinfecte. Puis, quand elle a fait une rotation complète, le bras rentre dans la chasse d’eau.

L’exposition Jacques Brel (de luxe aussi, puisqu’il y en a quand même pour 8
euro)
Cette expo dure jusque fin janvier et je vous en conseille la visite. Alors que nous entrions dans l’expo, nous avons entendu Jacques qui disait que la tendresse ne se concevait qu’entre hommes. Avec une femme, la tendresse, ce n’est pas possible. J’ai senti comme un trépignement nerveux auprès de ma copine mais nous nous sommes courageusement avancées. C’est une expo à visite automatique, c’est à dire que les pièces s’éclairent peu à peu, à mesure qu’on doit avancer. Pour nous guider dans cette expo, Jacques Brel lui-même, comme nous a dit la guide de l’entrée. Quand on entend un petit jingle fredonné par Jacques et qu’on voit sa silhouette s’éloigner, ca veut dire qu’il faut le suivre. Moi, ca m’a fait irresistiblement penser à un truc : vous vous souvenez, quand on était petit, les livres qu’on écoutait sur une cassette : pour savoir quand il fallait tourner les pages, on entendait la fée clochette qui faisait tinter ces petites cloches comme ceci: diling diling diling. Et bien voilà, c’était pareil. Et Jacques Brel en fée clochette, c’est assez étonnant. A part le gadget fée clochette, l’expo est vraiment bien faites, on passe de pièce en pièce, dans laquelle une ambiance est recréée : la chambre de Jacques Brel enfant, le salon chez ses parents, le Tram 33 (et je peux vous assurer que les Tram de Bruxelles sont restés très fidèles à ceux du temps de Jacques). Une salle évocant la mer, de la mer du nord aux marquises, en passant par son bateau… Vieux postes de radio, vieux journaux, cigarettes, livre de Don Quichotte, disques… et dans ces décors, des extraits d’interviews de Brel et des chansons, pas de commentaires, de voix off ou autre. Et c’est plutot bien. Des images de concert… La plupart des chansons sont des chansons peu connues, on a même JOJO avec une toute autre musique que celle qui est sur le disque des Marquises. Et c’est un parti-pris que j’approuve Dans une salle de spectacle, on a quand même Ne me quitte pas, mais à chaque couplet, on change de lieu, de salle, d’époque. L’arrangement change et la voix aussi (parce qu’avec un seul poumon, c’est sûr qu’on a pas le même son). Bref, cette expo est d’abord jolie, ensuite pas idolâtre et enfin intéressante. J’ai parfois regretté de ne pas pouvoir flaner plus, parce que la fée clochette nous poussait à la salle suivante, sachant qu’en plus je l’ai visitée dans des conditions idéales : nous étions 6. J’ai quand même découvert un truc. Jacques Brel était plus drôle que je ne le pensais. Et pas prétentieux.

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