Les aventures de Tigrou
Même si Winnie l’ourson est plutot conseillé pour les moins de 6 ans, je vous propose tout de meme d’aller voir le dernier épisode. Parce que c’est gentil mais pas niais.
Les chansons sont sympas et Tigrou, y fait que des conneries.
Ma fille a tenu pendant 1h1/4, vous devez donc en être capable également.
Le masque de Zorro avec Antonio « sigh » Banderas
Aaah, il est bô ce Zorro, il est gaffeur, il est séduisant, il est macho juste ce qu’il faut, il a du charme et de l’humour, alalala, il est par-fait. Un bel espagnol comme on n’en fait plus.
Et puis, il est courageux aussi. Et poli avec les dames.
Bon, cessons un instant les conneries.
Cette nouvelle version de Zorro tente de faire quelque chose de différent des autres.
Elle commence par un Zorro vieillissant qui passe la main à un jeune homme fringuant qui veut lui aussi se venger de la domination espagnole, la passation étant dans le plus pur style Obi wan kenobi matinée de Sean Connery et Lambert dans Highlander.
Suite a quoi, le jeune Zorro a un peu de mal a apprendre le métier.
Heureusement, les mechants sont bien méchants et bêtes et la fille est super mignonne et en plus, c’est une fille qui en a. (bon, sauf quand elle l’affronte, ou vraiment, il est trop troublant, « aaahhh, je me pâme, tout le monde sait que quand je dis non, je veux dire oui », tout ca, bon, ok, j’arrête).
L’avantage de ce film, c’est qu’il nous offre 2 zorros (le vieux et le
jeune) pour le prix d’un seul et aucun film de zorro n’avait jusqu’à present atteint une telle rentabilité.
Sinon, le scénar est simple, mais bon, il a le mérite d’être la. Le film ne se prend pas au sérieux, en fait trop exprès et c’est heureux pour ce genre.
Finalement, c’est amusant à regarder en repassant.
Et puis, il y a un phénomène étrange : plus le film avance, moins Bandaras a de poils sur le visage. Et comme il ne finit pas tondu, je vous laisse imaginer de quel état il part…
Le Cryptonomicon de Neil Stephenson
Voila un livre de SF qu’il est bien. D’ailleurs, il a été conseillé dans le Monde Diplo, c’est dire !
Par contre, allez plutot le lire en anglais, parce que j’ai appris que la trilogie française (dont je n’ai lu que le tome 1) est parue en 1 seul tome en anglais et donc, j’ai un peu la pression, là.
Donc, je vais vous conseiller le premier tiers du Cryptonomicon.
Ce livre se passe à la fois en 42, au moment de la guerre du pacifique (ou en afrique du nord avec Rommel) et au présent.
En 42, on suit l’épopée du codage militaire et des premiers ordinateurs (et on rencontre Alan Turing qui est un de mes héros personnels). Comment craquer le code Enigma des allemands, les « bombes » de Turing, comment faire croire aux allemands qu’on n’a pas craqué leur code tout en exploitant quand meme les infos, dans un grand jeu d’info-intox ?
Au présent, on suit les péripéties d’une bande de jeunes diplomés (dont une bonne moitié sont des Geeks), eux aussi fondus de cryptographie, qui préparent une mystérieuse opération commerciale et technologique liée à Internet dans les Philipines.
Au fil du livre, on détecte des liens entre les 2 trames, mais je vous assure qu’a la fin, on n’a pas bcp d’idée d’ou Stephenson veut en venir, mais comme c’est le genre de mec qui maitrise son histoire, il est clair qu’il va quelque part.
Je ne trouve pas ca très bien écrit (en terme du style et de rythme), genre informaticien qui se met à l’ecriture quoi (!) Mais c’est passionnant et jouissif, un vrai bouquin de Geek, ou on parle de code, bien sur, de théorie des nombres, de programmation, de JDR, de comportements geek plus une satyre des milieus psycho-concon postmoderne néoféminisme de Californie plutot bien vue.
Bref : vous êtes informatique, vous êtes un geek, ou au moins un nerd : ce livre est pour vous. Vite.
Beckett de Anouilh avec Bernard Giraudeau et Didier Sandre
Enfin, enfin, je vais au théâtre à Paris.
Oui, parce que là, je vais faire du parisiannisme pour parisiens : je vais parler d’une pièce de théâtre qui se joue à Paris au théâtre de Paris.
Hop.
Je connaissais la pièce depuis longtemps et je l’aimais bcp. Ca fait un peu bizarre de voir sur scène une pièce qu’on a lgtps imaginé.
C’est une histoire qui se passe au XIIe siècle entre Henri II de Plantagenêt et Thomas Beckett, son conseiller.
Disons-le tout net : Anouilh n’en a rien à cirer de la vérité historique. Ce n’est pas une fresque historique mais une histoire humaine.
Le roi et Beckett sont amis. Surtout Henri qui aime bcp bcp Beckett, qui ne peut rien faire sans lui, ni gouverner, ni même se saouler ou penser.
Mais Beckett n’aime personne, ou du moins le dit-il.
Beckett est saxon dans un pays conquis par les normands.
Son peuple a été massacré et opprimé. Mais son père a collaboré, alors Thomas a eu une bonne éducation. Mais il cherche son honneur : traitre parmi les saxons, saxons parmi les normands.
Alors, il a embrassé l’honneur du roi et de la couronne d’Angleterre… mais c’est un honneur normand.
Pour régler ses problèmes de politique intérieur, le roi nomme Beckett Archevêque.
Et voila que Beckett trouve l’honneur qui lui manquait. Quand on lui donne une tâche, il s’en acquitte bien : Beckett se retrouve charger de l’honneur de Dieu et ne peut plus être ami avec le roi d’Angleterre.
C’est un jeu de personnages très intéressant : le roi, paillard, égoïste, pas bien dégrossi, mais tout de même capable de passion pour Beckett, pas si sot et finalement attachant.
Et Beckett, qui ne peut aimer personne, qui ne peut pas avoir de personnalité (étant de la race des vaincus et des traitres), qui ne peut, pour calmer sa conscience, qu’être léger, légèrement « dandy » et servir au mieux dans sa tâche. Jusqu’à ce qu’on lui offre un honneur sans tache, sans race, une personnalité toute prête à endosser : l’archevèque, le saint, qui défend l’honneur de Dieu.
L’interprétation est brillante, et faite avec humour (ce qui peut surprendre vu le sujet) la mise en scène est enlevée et tonic.
Bref, si vous êtes à Paris et meme si (surtout si !) vous n’en avez rien à foutre de l’Histoire, allez voir Beckett, c’est bien, et c’est jusqu’en mars.