Leirnette étant en vacances, on s’est dévoué pour visiter plein de restau.
Ca va surtout intéresser les parisiens, ce que je raconte. Pour les autres, je préviens qu’en bas, je parle de livres et de films, comme d’hab !
Les restau :
Le bistrot lorrain (gare de l’Est)
Les tables de la Fontaine (Rueil)
Le Shakti (Nanterre)
La Médina (Rueil)
Pomze (Paris VIIIe)
Autres choses :
La biennale de l’éducation et de la formation à Lyon
Immortel d’Enki Bilal
Yasmina Reza : Une désolation
Bord de mer, Véronique Olmi
Le bistrot lorrain, face à la gare de l’Est
Un restau lorrain de cuisine italienne. Service sympa, restau quelconque, bref, on peut y manger face à la gare de l’Est.
Rien de plus.
Les tables de la Fontaine
rue Jean Le Coz, à Rueil, près de l’Eglise
Là, par contre, c’est un très très bon restau. Mon célèbre coktail pomme / Calva vient de chez eux. Cuisine française fine, pas suprèment originale, mais très bonne. Prix raisonnable.
Le Shakti
Boulevard National, à Nanterre frontière Rueil
Notre restau indien préféré et de loin, service sympa et cuisine franchement fameuse. Leur nouvelle carte est aussi bonne que l’ancienne. Un peu cher peut être par rapport à un indien « standard », mais c’est meilleur qu’un indien standard. On s’en lasse pas.
La Médina
Rueil bord de seine, place des impressionnistes
Restau marocain avec des bons tajines, des bons couscous, avec une terrasse sympa, mais là, il fait quand même un peu froid.
Service très sympa.
Pomze
un nouveau restau dans le 8e, bd Haussmann, près de St Augustin, trouver en déambulant au hasard.
www.pomze.com
Un restau autour de la pomme avec des pommes.
Crumble de boudin antillais aux pommes
Nems de morue à tremper dans une sauce à la granny smith
côte d’agenau panés à la noix de coco, avec gateau de patate douce et pommes
C’est délicieux, original, la déco du restau est élégante et à base de pomme, le service est stylé sans être pénible, même plutôt sympa.
Une très chouette adresse, on y retournera et je préviens les gens qui nous fréquente, on va vous y emmener.
Menu : 29 euro
And now, something completly different :
La biennale de l’éducation et de la formation à Lyon
C’est une sorte de grande foire de l’éducation, avec toutes sortes de public, des chercheurs, mais aussi des profs, des educs, des formateurs, bref, tout ceux qui peuvent avoir rapport avec l’éducation au sens large. Un endroit pour faire des rencontres et découvrir des trucs.
Malheureusement, cette année, l’organisation était un peu molle. Il y avait les moyens materiels (ma première présentation avec connexion wifi grâce à ma carte CISCO…!!!) mais rien de pratique pour savoir ce qui se passe, qui est là et ce qui est intéressant.
Globalement décevant, si ce n’est la venue d’Albert Bandura, prof de psycho cognitive à Standford. Ses thèmes de recherche : le sentiment d’efficacité personnel et la motivation.
Bandura est le psychologue le plus cité au monde, après Freud et Skinner.
C’était fort intéressant, et je compte m’acheter son livre.
Le plus intéressant, c’était donc la conférence d’ouverture : Boris Cyrulnik et Albert Bandura.
Immortel d’Enki Bilal
Je me suis tellement emmerdée à Bunker Palace Hotel que j’avais vraiment pas envie d’aller le voir. Et finalement, un mail d’une lectrice me l’a conseillé. Alors on a tenté.
C’était très bien, et je suis d’accord avec les commentaires de la lectrice en question. Un film très beau, inventif, avec un scénario qui se tient et à peu près compréhensible et même, des traces d’humour et pourtant, Bilal est tout sauf un marrant.
J’ai appris que par la suite, il a craché sur le film en disant que la synthèse était ratée et que limite, il reniait. La synthèse, c’est sur, c’est pas Final fantasy, mais j’ai trouvé que ce n’était pas grave, ça ajoutait au côté BD, finalement. Bilal est un type au caractère détestable.
Allez voir son film quand même.
L’autre jour, j’ai fait une virée dans le Ve. C’était super, ça faisait une éternité que je n’avais pas fait ca, roder chez Gibert pour trouver des livres d’occasion. J’ai tellement aimé que j’ai recommencé hier !
L’avantage du livre d’occasion, c’est que ça me décomplexe d’en acheter plein. Alors, je tente des auteurs un peu au hasard des fois. Là, j’ai fait 2x bonnes pioches.
Yasmina Reza : Une désolation
C’est le monologue d’un père à son fils… un père aigri, injuste, intolérant, intransigeant… et alors qu’on lit les propos de ce personnage détestable, on se prend à lui trouver de l’humour et aussi aussi, on se surprend de la justesse de certaines réflexions. On ne sait plus si on le déteste, si on le plaint ou si finalement, on s’y attache.
C’est très en outre brillament écrit. Je tenterai à l’occasion de lire Hammerklavier.
Un extrait :
« Tu me bravais avec cette ridicule soif d’absolu qu’ont les gens de cet âge et je me disais, le petit est véhément à souhait, il sortira du lot. Mais tu n’es sorti de rien. Les vapeurs de jeunesse passées, tu as repris ta place dans la moyenne. Plus trace d’insurrection. Plus trace de vengeance. Tu as si vite craint pour ta peau, mon pauvre enfant. Comme la cohorte de tes amis les veules, tu sais que tout geste se paye, aussi as-tu choisi d’emblée de ne plus te signaler. Ecarter la souffrance, tel est votre horizon. Ecarter la souffrance, vous tient lieu d’épopée. »
Bord de mer, Véronique Olmi
J’avais lu « Privé », des nouvelles acides que j’avais aimé. Babel étant vraiment une jolie collection, j’ai pris ce petit roman.
Une jeune femme part avec ses 2 fils de 9 et 5 ans dans un bus, le soir, pour voir la mer. Ils sont un peu inquiets, normalement il y a école… Mais elle veut qu’ils voient la mer, que ce soit une fête. Elle en a marre des gens du dispensaire qui lui disent sans cesse quoi faire, de l’assistante sociale qui la juge. Elle aussi, elle peut être une bonne mère. Comme celles qui qui sont toujours à l’heure à 16h25 avec un pain au chocolat. Parfois elle doit dormir parce que la vie s’assoit sur sa poitrine et l’etouffe, alors elle arrive à 18h à l’école. Mais elle les aime, ses garçons, alors elle veut que ce soit une fête. Elle a économisé la monnaie du franprix pour ces vacances…
C’est une histoire terrible, affreuse. La compréhension qu’elle a de cette femme à la dérive est poignante et j’y ai retrouvé des échos très juste et malheureusement déjà entendus.
Là encore, c’est brillamment écrit. Je vous le conseille, mais seulement si vous avez le moral.