Bashung en concert
Elephant de Gus van Zant
Tokyo Mirage d’Anne Rambache
Bashung en concert
Depuis le concert des Weepers, je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que je retourne pas à des concerts.
Nouvellement fan de Bashung grace à Elihah, je me suis dit : allons le voir en concert.
Grace à un hasard de timing et de placement, nous sommes rentrés parmi les premiers à l’Elysée Montmartre et nous étions les coudes sur la rembarde.
En première partie, Chloé son épouse. Un avis mitigé… Ce qui me fait plaisir, avec Chloé, c’est que bien qu’elle soit ronde, elle s’habille sexy et elle est très sensuelle. Ca change un peu.
Après, elle chante une sorte de Bashung expérimental, elle apprend l’hamonica aussi, elle l’imite. Et ce n’est pas très intéressant d’imiter. Le résultat n’est de toute façon pas convaincant. C’est dommage, parce qu’elle a de la présence sur scène et une belle voix. Faut voir.
Ensuite, Bashung… Comme dans la tournée des Grands espaces, lunettes noires, petite table avec verre d’eau, imperméable noir et chapeau mou à la fin pour saluer.
Un jeu de lumière très étudiée qui tour à tour, nous donnait l’impression qu’il était habillé d’une veste rouge, bleue ou noire brillante.
Côté, jeu de scène, c’est pas Brassens, mais presque, vous voyez… il chante, il bouge à peine, il chante, il dit trois mots. Et pourtant, il y a des traces d’humour qui percent, dans des touts petits sourires en coin, ou dans sa façon d’être pas à l’aise pour dire 3 mots.
Côté chansons, une excellente interprétation de « fantasie militaire », où il défile lentement avec le micro sur l’épaule, alors que son guitariste saute partout.
« Aucun express » en accoustique, bien, mais j’aime bien aussi la version électrique et planante. « Mes prisons », très réussies et efficaces. Moins convaincue par le nouvel arrangement de « Samuel Hall ». Ensuite, « Vertiges de l’amour » qui m’amuse toujours, et aussi « Madame rêve », « Osez Joséphine », « Ma petite entreprise »…
D’autres chansons prennent leur sens une fois entendues sur scène, comme « Angora », ou « La nuit, je mens »… N’oublions pas que Bashung est un vrai esthète… il est là pour se faire plaisir avec ses chansons, expérimenter ce qu’il veut, le public comprend s’il veut… s’il peut.
Ses musiciens sont excellents, surtout son guitariste et son violonceliste (mais le contrebassiste est bien aussi).
En difinitive, un très chouette concert, qui affichait complet sur 2 dates à l’Elysée Montmartre et qui vallait vraiment le coup.
Elephant de Gus van Zant
Palme d’or à Cannes, Elephant s’inspire du massacre du lycée de Columbine, aux Etats-Unis. Ce film semble être tourné comme un reportage parmi des étudiants. Il est donc filmé de façon terriblement banal, de longs plans sur des étudiants marchants dans des couloirs… des discussions, des scènes se déroulant en cours.
Dans ce quotidien banal, quelques scènes choquantes, comme ces filles qui chipotent à la cantine et se précipitent ensuite aux toilettes pour se faire vomir.
Et bien sûr, il y a les meutriers, 2 souffre-douleurs pour qui tout a perdu son sens, tout se vaut, le nazisme, l’école, Doom, flinguer tout le monde à l’école et se tuer…
Un film intriguant qui a l’avantage de ne pas être réalisé pour dénoncer, pour appliquer une théorie. Plutôt comme une webcam dans un lycée.
Le format reportage, lent, ennuyeux par moment fait l’intéret du film…
Gloablement, j’ai aimé, mais ca reste curieux.
Tokyo Mirage d’Anne Rambach
Après Tokyo chaos et Tokyo Atomic, troisième et dernier volet des aventures de Junko Go, américaine de parents japonais, flic obsédée par son flingue, en stage au Japon.
Sans aucun doute, celui-là est le meilleur des 3 : on retrouve Nakamura, toujours aussi class, Honda, toujours aussi brutal, mais avec des acces de sensibilités, finalement. Compétent, mais avec ses méthodes de Yakuzas…
Une enquête dans les milieux de la finance, avec les imbrications des magouilles des grosses entreprises, des yakuzas, des guerres de police.
Même si parfois, il fait encore un peu artificiel dans certains dialogues, ce tome là m’a passionnée de bout en bout. J’y retrouve l’ambiance tokyoïte que j’ai aimé dans Lost in translation. Le scénar est vraiment bien et on est tenu en haleine tout du long.
Quelques liens pour finir :
Quelques (!) américains plutôt navrés par la dernière élection :
http://72.3.131.10/gallery/1/
Et puis, pour une fois, je vous offre des fleurs :
http://www.neave.com/lab/nature/kutopia_flower.html
Quant à celui là, moi, il me détend…
http://www.neave.com/lab/misc/imagination.html